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ITW Dourthe: "Je me régale"


Invité Xv-31

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Revenu à 30 ans passés près de ses racines landaises, Richard Dourthe revit à l'Aviron Bayonnais, où il est devenu un des leaders, ajoutant une touche de maturité à un sens de la gagne, un tempérament et une botte inchangés. L'ancien international n'a pas à se plaindre de ce retour aux sources.

A l'heure de recevoir Bourgoin samedi, dans un match qui pourrait donner un bol d'air définitif à l'Aviron (10e), l'international aux 31 sélections (1995 à 2001) gote calmement du regain d'attention depuis l'exploit bayonnais à Toulouse (19-13) le 7 janvier, et déborde d'ambition pour le club, et pour lui. "Mais moi, j'ai toujours cru en moi !", proteste Dourthe, qui à sa signature crût devoir préciser qu'il ne venait pas "en retraite anticipée".

"Je m'étais bien préparé. Chez moi, c'est le mental qui fait avancer le physique, et je me sens bien dans mes baskets. Je suis bien ici, et cela se voit".

Six clubs différents en dix ans, entre Dax, le Stade Français, Béziers, Bordeaux-Bègles, Castres, et Bayonne. Où, "attiré par le projet dans la durée, devenir une place-forte du rugby", l'itinérant a posé ses crampons pour trois ans, installant sa famille à Dax, à 50 km en amont sur le fleuve Adour.

Un défi à chaque match

En dépannage à l'ouverture mais surtout en premier centre, offrant une option supplémentaire au pied, Dourthe a distillé à l'Aviron la générosité qui en fit un international à 20 ans, insolent roquet dans les narines d'un Franck Bunce, ou marqueur rageur dans le dos des All Blacks, pour une inoubliable demi-finale de Mondial 1999. Avec, en plus, l'expérience. "C'est impressionnant à quel point on comprend le rugby, on le tutoie plus facilement à 31 ans qu'à 20. La lecture du jeu, l'anticipation, le sens des courses utiles... Sinon, je n'ai pas changé, c'est autour de moi que cela a changé: à 1,88m pour 100 kg, j'étais un centre costaud il y a quatre-cinq ans. Aujourd'hui, je suis dans la moyenne".

Néo-bayonnais mais déjà cadre, Richard a participé avec les anciens au recadrage du jeu de l'Aviron fin 2005: "on était indisciplinés, parce qu'on était frustrés au niveau du jeu, on n'arrivait pas à se trouver. Depuis deux mois c'est plus structuré, chacun sait où il doit être à tout moment". Bruyant, donnant de la voix "parce que j'ai toujours été comme ça", efficace en défense -"cela n'a jamais été un problème"- comme au pied (151 points, 3e réalisateur), Dourthe est, forcément, influent. Un papa de l'équipe ? "Je n'aime pas ce terme: on ne peut devenir leader, se permettre de gueuler, que si on joue, et si on est bon. Et c'est un défi à chaque match".

Des défis, Richard n'en manque pas.

Lui qui disait en début de saison vouloir "réintégrer le XV de France", a vu en 2005 y revenir ses potes Castaignède, 31 ans, Ibanez, 32. "Cela reste un désir. C'est haut, inaccessible ou pas, mais cela motive. Je me dis: les mecs qui vont faire la Coupe du Monde, ils bossent physiquement. Si tu as l'espoir, bosse. Alors je bosse."L'envie est là, intacte, l'ambition brlante. Richard parle des sept matches à venir de Bayonne, qui "dans un scénario à peine osé, nous verraient proches des places européennes". Il parle d'expérience à l'étranger, jamais tentée mais "on ne sait jamais", d'Alain Penaud qui oublie ses 36 ans au Stade Français. Il parle de mental, de plaisir. "Je me régale. M'arrêter ? Je ne vois pas quand ."

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