Itw Fabien Pelous : Pas Une Affaire D'ego

[Guest Xv-31]

Fabien Pelous. « J'arrive frais et plein d'enthousiasme »

« Sud Ouest ». Depuis dimanche, vous n'êtes plus capitaine de l'équipe de France. Comment le vivez-vous ?

Fabien Pelous. Très très bien. Ne vous inquiétez pas pour moi. Cela n'a jamais été un souci. Je n'ai pas d'ambitions personnelles, moi, dans le rugby. Je n'ai que des ambitions collectives. J'ai envie que les équipes dans lesquelles je joue gagnent des titres. Il ne faut pas sacraliser la fonction. À partir du moment où on n'en fait pas une affaire d'ego ou d'orgueil, il n'y a aucune raison que ça se passe mal.

Par respect pour vous, Ibañez n'en a pas fait une affaire d'État. Cela rend-il l'instant moins pénible ?

On a l'habitude. Depuis nos débuts ensemble, c'est une fois l'un, une fois l'autre. J'étais capitaine de l'équipe de France juniors. Quand je suis arrivé à Dax, c'était lui le capitaine. L'année suivante, ça a été moi et ainsi de suite. Avec « Rafa », on vit les mêmes choses depuis qu'on a 15 ans et on a la même philosophie par rapport à ce que doit être la vie de groupe. Franchement, je crois qu'on est interchangeables. Qu'il soit nommé capitaine pour cette Coupe du monde, je trouve ça logique et normal. Cela fait presque un an que je n'ai pas joué avec l'équipe de France. Il a vécu des choses plus récentes. Moi, je suis le capitaine des inter-Coupes du monde (rires).

Mais cela signifie aussi que vous n'êtes plus titulaire indiscutable?

J'ai eu la malchance de me blesser. Mais peut-être que ça sera une chance. J'arrive frais, en bonne forme et plein d'enthousiasme. J'ai l'intention d'être très très bon et de pouvoir m'exprimer surtout. Il y a trois mois, je ne savais même pas si j'allais pouvoir la jouer cette Coupe du monde. Comme c'est ma dernière, et peut-être mes derniers matchs en équipe de France, j'ai envie de la vivre pleinement et dans la bonne humeur.

Comment va votre cheville ?

J'en prends soin. Il y a quelques petites douleurs, mais c'est normal. C'était vraiment une très grosse entorse.

Selon Ibanez, il faut s'attendre à du grand Pelous à la Coupe du monde ?

J'espère qu'il y aura aussi un grand Ibañez (rires).

Emmanuel Commissaire

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