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Le Vrai échec De La Cdm


koukourouznik

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Ecoles de rugby assaillies, pleins de petits enfants achetant des ballons, le rugby amateur est rentré dans l'effet coupe du monde. Lapasset le dit à la télé, et depuis le Congrès de Toulon on le savait : on ne fera pas les erreurs du football et du hand.

Pourtant dans la réalité on est loin de tout ça :

- les écoles de rugby, pour la première fois, refusent du monde. Comment sélectionner ? Prendre les meilleurs et laisser végéter tous les autres, comme dans beaucoup de sport ? Comment gérer des groupes qui ont doublé (dans mon club, en fonction des sîtes, entre x2 et x3) ? 70 mômes sur un seul terrain, vous en pensez quoi ? Des cars qu'il faut financer en plus, mais avec quels moyens. Bref, on est loin des économies d'échelles...

- "le rugby a des éducateurs prets à recevoir l'affluence". Merci pour tous ceux qui donnent un coup de main. Les formations fédérales coûtent toujours aussi chères (500 E). Aujourd'hui on se retrouve à devoir improviser avec des groupes monstrueux. La fédé, et les clubs, n'ont pas plus formés les 2 dernières années. Alors encore une fois, on se multiplie sur plusieurs équipes. On recrute des jeunes filles pour s'occuper des tous petits, quelques grandes gueules qui jouent en "première" pour apprendre le "métier" au cadets. Et quand le bénévole, en aura marre de "faire" une quinzaine d'heures supplémentaires dans sa semaine, tout s'écroulera. Il aurait été surement trop compliqué d'aider les clubs à engager des jeunes qui passent le BAFA, pour donner un coup de main...

- la Fédé est prête, elle nous l'a répété dans le magazine fédéral, faut pas s'inquiéter. Elle est tellement prête qu'elle a prévu LE MEME NOMBRE DE PASSEPORTS MEDICAUX (document indispensable pour avoir sa licence). Bref, elle misait sur le même nombre de licencié ? Pour les compétitions, toujours rien de prévu dans toute l'Ile de France pour proposer une compétition adaptée à des jeunes entre 19 et 21 ans (" Que faire de mon pilier de 90 kilos, je l'envois en Sénior, comme les années précédantes ? Je comprends pas, 80 % des juniors ne montent jamais en Sénior et arrêtent là !")

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Invité Chrysler Rose

Ce que tu décris ici est largement aussi intéressant que les rancoeurs, les amalgames, les "j'vous l'avais bien dit !" et autres posts délétères qui fleurissent en ce moment.

Merci de ce témoignage d'acteur de la vraie vie du rugby. :crying::crying:

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A Cherbourg c'est pareil, on refuse du monde. Certes il n'y a pas assez d'éducateurs, mais en même temps les éducateurs de rugby se recrutant parmi les anciens joueurs, ce n'est sans doute pas évident de faire croitre fortement le nombre d'éducateurs quelques années avant un boom programmé.

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Je sais que dans beaucoup de communes, il y a des aides pour passer le BAFA quand on est jeune. Le problème, après une fois le BAFA optenu et que l'on a 17 ans, c'est de trouver un ptit job avec...

Cela doit pas coûter bien cher d'aider les clubs de cette façon. Encadrés par les éducateurs présents, n'importe qui peut s'occuper de minimes, faut juste aimer les gosses.

Les anciens joueurs c'est bien, mais ça passe son temps, avant d'être formé, à reproduire les entrainements qu'il a vécu (jusqu'à ce qu'il entre en formation)

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Il n'y a pas que Lapasset, tout le système est vérolé. Il faut savoir que lorsque tu vas au Comité d'Ile de France, à Paris, où les personens qui te reçoivent sont payés par la fédé, on n'hésite pas à te rembarrer à la moindre demande qui sort de l'ordinaire. La manager de mon équipe a été envoyée boulée pour une demande d'information sur des compétitions qui n'existent que dans le Sud. On lui a fait comprendre qu'une femme, qui plus ai avec l'accent pointu (en gros tu viens pas d'Agen), n'avait pas à se préocuper de ça.

Tout cela a toujours existé. Mais on a changé de dimension maintenant avec la CDM. On est en train de saborder le joli bateau construit.

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Il n'y a pas que Lapasset, tout le système est vérolé. Il faut savoir que lorsque tu vas au Comité d'Ile de France, à Paris, où les personens qui te reçoivent sont payés par la fédé, on n'hésite pas à te rembarrer à la moindre demande qui sort de l'ordinaire. La manager de mon équipe a été envoyée boulée pour une demande d'information sur des compétitions qui n'existent que dans le Sud. On lui a fait comprendre qu'une femme, qui plus ai avec l'accent pointu (en gros tu viens pas d'Agen), n'avait pas à se préocuper de ça.

Tout cela a toujours existé. Mais on a changé de dimension maintenant avec la CDM. On est en train de saborder le joli bateau construit.

payés par la fédé?

au comité des pyrenées, a part les secretaires qui sont payées sur le budget du comité, ce sont des bénévoles (ce qui ne les empeche pas d'etre contre ce qui peut les sortir de leur petit train-train)

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Secrétaires, Conseillers techniques régionaux (ils sont plusieurs pour l'IDF), personnels d'accueils, chargés de développement, cadres responsables de telles ou telles choses sont des "pros".

Il gèrent le plus gros Comité de France

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  • 2 weeks later...
Parigot tête de veau

Je pense que sur ce coup la fédé a le dos large. Il est faut de dire que le flux de nouveaux arrivants n'avait pas été anticipé. Le Commité d'Ile de France a depuis deux ans par exemple augmenter significativement le nombre de stages de formation pour l'encadrement des clubs du commité. Il faut néanmoins reconnaître qu'il n'est pas facile de trouver des gens avec la formation adéquate et la volonté de s'investir.

Les problèmes que rencontrent les clubs sont surtout vrais dans les commités qui sont en croissance et où la base d'anciens joueurs n'est pas si grande ce qui est le cas pour beaucoup de commités situés au nord de la Loire.

La fédération maintient son effort et propose un programme de sensibilisation au Rugby des nouveaux arrivants. Il s'agit d'en fidéliser le maximum et de les attirer tout d'abord via une approche ludique. La dimmension physiquo-sportive est intoduite doucement.

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Je pense que sur ce coup la fédé a le dos large. Il est faut de dire que le flux de nouveaux arrivants n'avait pas été anticipé. Le Commité d'Ile de France a depuis deux ans par exemple augmenter significativement le nombre de stages de formation pour l'encadrement des clubs du commité. Il faut néanmoins reconnaître qu'il n'est pas facile de trouver des gens avec la formation adéquate et la volonté de s'investir.

Les nombres de stage de formation sont en hausse il est vrai. Cela s'explique par le plus grand controle des entraineurs. Pour être sur une feuille de match, il faut maintenant avoir une formation adéquate, et ce à partir des minimes. Cette formation, si elle n'est que fédérale vaut 450 euros. La volonté de s'investir est là pour beaucoup de monde. Mais elle n'est pas à ce prix, sachant que la formation se déroule sur une demie douzaine de vendredi+samedi pour le Brevet fédéral Sénior, et d'une demie douzaine pour celui d'éducateur. Par contre, en formation on bouffe bien, surtout si on se retrouve à Marcoussis

Les bénévoles sont une denrée rare, je te le concède. Nous sommes dans une société où les parents trouvent normal de larguer leur gamin à la porte du club (faut pas rentrer dès fois qu'on me paierait un coup à boire), et de le chercher après, en l'attendant dans la voiture.

Aujourd'hui être bénévole veut dire payer sa formation, c'est à dire 450 euros (tous les clubs ne peuvent se permettrent de payer la formation à tout le monde), payer sa licence (100 euros pour ma part) et bien sur tous les frais annexes.

Les formateurs sont déjà payés par la base, à travers nos licences. Je ne vois pas pourquoi il faut payer en plus, ce que la fédé nous force à aquérir.

La fédération maintient son effort et propose un programme de sensibilisation au Rugby des nouveaux arrivants. Il s'agit d'en fidéliser le maximum et de les attirer tout d'abord via une approche ludique. La dimmension physiquo-sportive est intoduite doucement.

Le CIFR, la FFR ne sont pas les seuls à sensibiliser au rugby. Cela fait 20 ans que mon club mene des actions scolaires dans les écoles. Nous sommes nombreux à le faire en Ile de France. On sait depuis longtemps, que nous, les momes, faut aller les chercher pour qu'ils viennent.

Ton discour est très joli mais oublie la réalité des clubs. On fait tout pour faire venir les momes au rugby, puis dans les clubs. Par contre une fois dans les clubs, ou sont passés les flags, les jolis ballons, les terrains gonflables, bref ce qui a permis à faire venir les momes. Ils ont disparu. On est revenu à la base, celle des terrains boueux, et des ballons merdiques, entrainés par quelques passionnés qui maintenant croulent sous le nombre.

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Parigot tête de veau

kouzkouznik, je n'oppose pas fédé, cifr et clubs comme tu le fais. Mon club a reçu pas mal d'assistance du cifr même si comme tu le rappelles c'est loin d'être gratuit. Nous avons la chance d'avoir une branche corpo et une commune fortunée cependant. La sensibilisation au Rugby ça fait des années que nous le faisons auprès des écoles de la commune qui nous ont facilement ouvert leurs portes.

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kouzkouznik, je n'oppose pas fédé, cifr et clubs comme tu le fais. Mon club a reçu pas mal d'assistance du cifr même si comme tu le rappelles c'est loin d'être gratuit. Nous avons la chance d'avoir une branche corpo et une commune fortunée cependant. La sensibilisation au Rugby ça fait des années que nous le faisons auprès des écoles de la commune qui nous ont facilement ouvert leurs portes.

Ah, l'ouest parisien... :smile:

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« Impulser un changement culturel »

Alain DOUCET, Secrétaire Général de la FFR, nous explique les mesures prises par la Fédération face à la hausse du nombre de licenciés et nous parle des pistes de réflexion pour conserver les jeunes qui découvrent le rugby.

Est-ce que pour vous, les retombées de la Coupe du monde sont aussi au-delà de vos espérances ?

Alain DOUCET : On m’annonce partout des fréquentations extraordinaires mais je tiens à mettre un bémol. Où place t-on la curiosité, l’attrait du tout neuf ? Le travail de chacun de nous, famille du rugby, est d’intéresser le gamin. Côté Fédération, nous avons déjà mis en place toute une série de subventions en matériel, remboursement du prix de la licence, nous avons fait notre travail administratif et notre travail d’accompagnement. Maintenant, il est clair que l’éducateur qui a 50 poussins sous la main, s’il veut être champion départemental, il va garder les 15 meilleurs et les 35 autres nous allons les perdre et ils ne reviendront jamais parce qu’ils seront déçus des valeurs du rugby que nous n’aurons pas su véhiculer. En revanche, si ce garçon a la volonté de faire jouer ces 50 gamins, d’engager plusieurs équipes, de mixer les vrais débutants avec les confirmés, je pense que nous pourrons garder ces enfants qui viendront alimenter nos équipes seniors par la suite. Nous faisons une confiance totale aux éducateurs pour comprendre ces subtilités et les mettre en route. Si nous ne cassons pas les structures classiques, les enfants vont s’ennuyer par manque d’éducateurs, de matériels, de structures. J’ai demandé à tous les comités départementaux de réunir leurs responsables des écoles de rugby pour tout mettre en route. Nous n’allons pas inventer en huit jours ce que nous n’avons pas. La FFR a fait des efforts financiers au niveau des comités territoriaux et départementaux en demandant de répercuter au niveau des clubs. Je suis d’accord pour dire que notre partie du travail était la plus facile maintenant les hommes de terrains doivent impulser ce changement culturel. L’Ecole de Rugby ne doit plus être tous les mercredis à 14h, tous les mômes arrivent et c’est du n’importe quoi. Chacun doit trouver sa propre organisation selon les paramètres humains, structurels et matériels. Il ne faut pas qu’un enfant parte du rugby avec une mauvaise image de nous ! L’enjeu est là et pas ailleurs, notre objectif n’est pas de faire 150 champions.

La hausse du nombre de licenciés à entraîner un problème d’infrastructure, que peut faire la FFR dans ce domaine ?

Alain DOUCET : Beaucoup de clubs n’ont pas attendu qu’on leur dise ce qu’il fallait faire et ils ont travaillé sur le moyen et le long terme en rencontrant leur municipalité pour avoir des plaines de jeu accessibles au plus grand nombre. Nous devons gérer le court terme et nous avons réfléchi à pas mal de choses. Nous préconisons une notion d’éclatement à celle de regroupement. Le club principal utilise les infrastructures des clubs satellitaires pour pouvoir y faire jouer certaines catégories d’Ecoles de rugby. Nous préconisons un étalonnage des catégories pour les moins de 15 ans pour une utilisation planifiée de l’usage des terrains. Nous préconisons aussi d’autres pratiques sur des surfaces différentes. La préparation athlétique peut se faire sur des pistes d’athlétismes ou autre. On peut travailler sous des préaux. Nous concevons très bien qu’une séance de poussins ne peut pas dépasser plus d’une heure et demie. Il faut planifier dans la journée la répartition des différentes séances des catégories. Pourquoi pas les poussins de 13h à 14h, les benjamins de 14h30 à 15h30 et ainsi de suite. Il faut trouver une nouvelle organisation et il n’ y a pas de règle générale. Il faut étaler les séances dans le temps. Certains éducateurs peuvent doubler les entraînements, pédagogiquement cela peut être intéressant.

Quels bilans tirez-vous de la journée découverte du rugby qui s’est déroulée le 20 octobre dans les comités ?

Alain DOUCET : Dans certains endroits, les remontées sont extrêmement positives. Le retour de Jean-Claude Tardieu, Président du Lot, est extraordinaire. Je comprends que les gens aient été débordés mais il y a des priorités quand on se veut dirigeant fédéral, régional ou départemental. La journée du 20 octobre était à mes yeux d’une haute importance. Il faut que chaque dirigeant comprenne qu’ils n’ont pas que des missions de gestion mais qu’ils aillent sur des missions de projet. Il faut dépasser le routinier, l’habituel, la gestion quotidienne. On ne peut pas avoir des têtes pensantes partout mais je crois qu’il y a des moments où il faut se surpasser.

http://www.ffr.fr/index.php/ffr/historique...gement_culturel

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