Xv-31 Posted November 17, 2007 Share Posted November 17, 2007 Discret depuis le début de la saison, Louis Nicollin sort de sa réserve avant un match en retard contre Sedan, ce soir, en forme de virage pour le Montpellier-Hérault. Alors qu’une victoire est impérative pour rester au contact des prétendants à la montée en L1, le président héraultais ne cache pas sa déception après les récentes défaites qui ont douché l’enthousiasme d’un bon départ. Pour Loulou, le niveau de jeu n’est pas en rapport avec la qualité de l’effectif. Un appel non voilé à une réaction, ce soir. L’occasion, aussi, d’aborder des sujets comme ses relations avec Rolland Courbis et sa volonté de se désengager du rugby à Béziers. Une annonce qui alimentera la rumeur de sa possible venue à la tête du MHRC. Ce début de saison, qu’est-ce que vous en pensez ? Le début, ça allait. Depuis quelques matchs, ça va moins bien. Je ne nous trouve pas bons. C’est dommage car, à Grenoble, il y avait la place de faire quelque chose. Si ça continue comme ça, on passera à côté d’une saison au cours de laquelle on aurait pu monter. C’est un appel à peine voilé à une réaction... Je sais que mon fils, Laurent, et Michel (Mézy) sont intervenus mais, moi, je n’éprouve pas le besoin de le faire. Je me détache. Autant j’y ai cru en début de saison, autant, là, j’y crois beaucoup moins. Je dois être optimiste quand même en tant que dirigeant. On a un des meilleurs effectifs de L2 mais on n’a pas une équipe. On a perdu des matches impensables. Pensez-vous corriger quelque chose au mercato ? Il n’y aura pas de dépense supplémentaire, c’est clair ! Sauf si on vend un joueur, mais je ne vois pas qui… En parlez-vous avec Rolland Courbis ? Vous voyez-vous souvent ? Contrairement aux idées reçues, on se voit très peu. J’ai dû aller deux fois à l’entraînement cette saison. Je me suis détaché, je vous dis ! Je suis bien avec Rolland. Mais je me comporte avec lui comme un directeur avec un employé. Je demande des résultats, point à la ligne. C’est un bon entraîneur, ça, on le savait. Peut-être qu’il se disperse un peu. Attention, ça ne doit pas être facile de vivre avec au-dessus de la tête ces deux ans de prison à purger. Moi, ça ne me perturbe pas. J’ai toujours su qu’il ferait la saison entière avec nous. C’est sûr qu’il serait mieux pour lui, comme pour nous, qu’on monte en première division. On avait pourtant l’impression qu’il vous avait redonné l’envie... Les quatre derniers matchs de la saison où on a sauvé notre peau, oui ! J’avais repris goût. Cette saison, je suis déçu, même si rien n’est perdu. On n’a pas non plus été vernis, il faut le reconnaître. Il y a bien un moment où Rolland aura chez nous la réussite qu’il a eue avec d’autres clubs. Si Michel Mézy n’était pas allé le chercher, ce soir, on jouerait à Romorantin ou Rodez, il ne faut pas le perdre de vue. Il se dit que vous pourriez personnellement sortir le million d’euros manquant pour boucler le budget en fin de saison... Oui, j’en suis conscient. Je les sortirai mais ce sera la dernière fois si on ne monte pas. On réduira la voilure. Et j’arrêterai le rugby à Béziers. C’est le premier qui va sauter du groupe Nicollin. On ne peut pas éternellement donner sans recevoir. C’est dit avec gentillesse mais ce sera irrémédiable. Il se murmure aussi que Georges Frêche vous aurait fait des appels du pied pour reprendre le rugby à Montpellier... Absolument pas, je vous l’assure. Je ne pense d’ailleurs pas que Thierry Pérez va partir. En revanche, je n’ai pas dit que cela me laisserait indifférent. Reprendre le MHRC, je ne serais pas contre. Je préférerais m’occuper du rugby à Montpellier plutôt qu’à Béziers. Par rapport au foot, on vous sent amer... Les résultats en dents de scie ne me plaisent pas du tout. Mais amer, non. On en a vu d’autres. Je me voyais dans le bon wagon mais c’est Grenoble qui l’a pris, le bon wagon. Je laisse les clés à Mézyet Courbis. Si on monte, ce sera grâce à eux. Mais si on ne monte pas, ce sera un beau gâchis. Ce match contre Sedan va décider de beaucoup de choses. Remarquez, si c’est pour monter en D1 et faire le parcours de Metz, je préfère rester en D2. Un mot sur Jean-François Domergue, toujours au club... Il a les diplômes pour couvrir Courbis. On a obtenu la dérogation pour qu’il ne soit plus obligatoirement sur le banc. Domergue a même resigné deux ans de plus au club (jusqu’en 2010, NDLR). Il va s’occuper de nos gosses. J’ai ma petite idée. C’est un mec bien. Il n’a pas eu de chance. C’est dommage que des gens travailleurs ne réussissent pas. Le football, c’est pas comme l’entreprise. Recueilli par Richard GOUGIS http://www.midilibre.com/ Link to comment
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