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La Ronde Des 10


Xv-31

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Nombre d’ouvreurs de standing international sont libres à la fin de la saison et agitent le marché des transferts.

OUVREUR : c’est sans doute le poste qui, avec celui de pilier droit, suscite le plus de convoitise, génère les plus grosses relances au niveau financier. Depuis longtemps, Toulouse fait une cour assidue à David Skrela, qu’il avait déjà contacté l’an passé. Attentif aux propositions toulousaines, comme il nous le confiait la semaine dernière, le demi d’ouverture des Bleus a été reçu en début de semaine par Max Guazzini, qui lui aurait fait une contre-proposition séduisante. D’ici au début du Tournoi, Skrela devrait faire son choix, et sa décision va emballer un marché des 10 qui s’apprête à vivre un hiver et un printemps mouvementés.

Plusieurs ouvreurs de calibre international sont en effet en fin de contrat ou susceptibles d’être libérés à l’issue de la saison. Au Stade Français, outre Skrela, Beauxis achève son bail. L’Argentin Juan Hernandez a plusieurs fois signifié son intention de ne pas aller au bout du sien (juin 2009) pour rejoindre Leicester où l’on n’est pas non plus insensible à la qualité du jeu au pied de… Beauxis. Tout comme à Clermont.

Mais les trois 10 parisiens ne sont pas les seuls dont le CV circule. Valentin Courrent, qui s’est épanoui à Toulouse, a reçu des appels de Biarritz et d’Angleterre. Il a donné mercredi soir son accord verbal aux Toulousains et devrait prolonger son séjour à Ernest- Wallon de deux ans. Benjamin Boyet est pressé par Clermont, qu’Alex King devrait quitter. Le Gallois Stephen Jones (Llanelli) aimerait revenir en France.

Et Frédéric Michalak ? Ce n’est pas sûr.

L’ancien Toulousain rempilera-t-il avec les Sharks, s’exilera-t-il en Angleterre (Harlequins) ou cherchera-t-il un nouveau point d’ancrage en France? Sa décision devrait intervenir d’ici à la fin février. La piste parisienne a été évoquée, celle de Toulon aussi, mais on sait que ce n’est pas une priorité pour le club varois. Celuici cherche plutôt du côté des mers du Sud, avec notamment sur les tablettes de Tana Umaga le Fidjien Isakeli Nacewa (25 ans, Auckland Blues), 13 matches de Super 14 et 103 points inscrits la saison passée, ou Nick Evans, la doublure de Dan Carter chez les All Blacks.

UN ACHAT PRIORITAIRE...

Pourquoi cette frénésie ? Sur la liste d’achats de tout bon président, le 10 se trouve en haut des priorités. Si Jean-Michel Rancoule, chargé du recrutementà Toulouse, assure qu’il a « autant d’exigence à trouver un bon demi d’ouverture qu’un bon talonneur ou arrière », il avoue néanmoins que l’ouvreur est « un joueur clé ». Poste de décision, le demi d’ouverture est l’homme de base du système de jeu mis en place par les coaches. Une passe allongée des deux côtés, un coup de pied long et précis ainsi qu’une bonne défense sont les principales qualités requises. Alors comment trouver la perle rare ? Jean-Michel Rancoule poursuit : « Dans notre recrutement, la performance du joueur est disséquée par rapport à ce qu’on attend de lui, par rapport à notre projet de jeu. » La polyvalence est bien entendu fortement souhaitée. 9-10 (Courrent), 10-12 (Skrela), 10-15 (Hernandez) sont un confort pour le coach et une valeur ajoutée pour le groupe. Enfin, si le demi d’ouverture bute, ce qui est généralement le cas (exception faite de Peyrelongue au BO), c’est l’idéal. Mais cela a un prix.

… QUI COÛTE CHER

Car vient ensuite le côté financier. Mais, comme l’explique Jean-Michel Rancoule, les clubs français, même

les plus riches, ne sont pas disposés à faire des folies. « L’an dernier, les pistes menant àMcAlister et Larkham étaient impossibles à réaliser financièrement. » Ces montants astronomiques (450 000 euros la saison à Sale pour McAlister) ne semblent pas effrayer les clubs de la Guinness Premiership. Débarrassés de l’obstacle souvent virtuel du « Salary Cap » (la limitation de la masse salariale va officiellement passer à 2,9 à 5,3 millions d’euros), les clubs anglais semblent avoir franchi un nouveau cap en termes de rémunération. En témoignent les salaires offerts au pilier néozélandais Carl Hayman (510 000 euros) par Newcastle ou à l’arrière australien Chris Latham (475 000 euros) qui va rejoindre Worcester… Il y a dix jours, Dean Richards, le directeur technique des Harlequins, était à Paris pour y rencontrer des agents et y faire son marché, avec sur sa liste Frédéric Michalak. Leicester, qui a fait sans succès des yeux doux à Wilkinson, serait prêt à faire des folies pour s’attacher les services d’Hernandez (entre 500 000 et 700 000 euros la saison). La chasse aux meilleurs ouvreurs du Top 14 est ouverte.

MAXIME RAULIN

L'Equipe

:blink:

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Nagisa Kaworu

On notera au passage la grande qualité journalistique de l'Equipe. En semaine, ils annoncent que Courrent a prolongé de 2 ans au Stade. Sans le moindre conditionnel, pour eux c'est fait, officiel. Et le week-end, ils disent qu'il a donné son accord verbal. Ce qui implique qu'il n'a évidemment pas encore signé.

Un bon résumé des principes des journalistes de rugby français quand aux transferts : on utilise le conditionnel pour les inventions pures et simples, nécessaires pour remplir un article et faire vendre le journal. On abandonne le conditionnel dès que l'affaire semble en bonne voie de se faire. Ce qui a permis au Stade dans les 6 derniers mois d'enregistrer l'arrivée (sûre) de McAllister et Larkham.

Un vrai bonheur que ce marché des transferts 2008 qui ne fait que commencer.

Une dernière réflexion sur le sujet : il est étrange de voir que dans le foot, les comportements sont différents. Les journaux ne passent à l'affirmatif que quand le club a confirmé (par contre, pour le conditionnel, ils organisent aussi des lotteries dans leur rédaction). Peut-être que le publique rugbistique n'est pas encore assez mûr pour que les annonces ubuesques de l'Equipe ou du Midol leur fassent perdre toute crédibilité.

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Guest delpastis

"Débarrassés de l’obstacle souvent virtuel du « Salary Cap » (la limitation de la masse salariale va officiellement passer à 2,9 à 5,3 millions d’euros)"

ça c'est un peu inquietant :blink:

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c'est même tres inquietant....si les clubs anglais se liberent de leurs chaines alors cela fera mal au rugby des clubs francais.

il n'y a aucune raison que ce qui arrive en foot, n'arrive pas au rugby....la seule chance des clubs francais est d'etre plus structuré économiquement, plus attractif vis a vis du monde de l'entreprise et de faire grimper sensiblement les droits télés mais pour ce dernier point, on n'est pas parti pour...

si on n'est pas plus riches que les clubs anglais alors on est morts car eux auront toujours des salaires plus importants a budget équivalent. sans compter qu'il y aura toujours plus de riches mecenes chez eux, prets à batir rapidement un groupe de grande qualité à coup de carnets de cheque...bref, je ne suis pas optimiste.

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Pas plus inquiétant que ça puisqu'ils ne le respectaient pas en faisant payer une partie des salires des joueurs directement par les sponsors.

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Pas plus inquiétant que ça puisqu'ils ne le respectaient pas en faisant payer une partie des salires des joueurs directement par les sponsors.

Oui, c'est même plus sain la suppression du salary cap car tout était auparavant déguisé.

La, c'est officiel.

En revanche, on peut effectivement se poser des questions sur la puissance financières des clubs anglais.

Sont ils reellement plus puissants que nous ??

Si c'est le cas, j'espère que ca ne fera pas comme au foot avec une fuite des talents outre-manche proposant des salaires beaucoup plus élevées.

Qqn connait le montant des droits télé payés par Canal ??

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