Aller au contenu

Une Mêlée Simulée Contre Du Mercurochrome


Xv-31

Messages recommandés

Lors de la 21e journée, les Bayonnais ont été jugés peu fair-play en jouant une dernière mêlée simulée. Quelques minutes auparavant, pourtant, le soigneur auscitain utilisait un subterfuge sur Nicolas Bontinck pour faire croire à un saignement.

Tromperie contre tromperie et chacun sa simulation.

Au football, lorsque le Girondin Johan Micoud, prétextant une faute, s'écroule quasiment tout seul dans la surface et obtient un généreux penalty, la France du ballon rond crie au scandale. Au rugby, la tricherie serait-elle rendue possible par le règlement ? La rencontre entre Auch et Bayonne, le samedi 10 mai, a ainsi offert deux exemples assez révélateurs de malhonnêteté, passés comme une lettre à la poste. Un de chaque côté.

La dernière mêlée du match a été largement commentée. La partie touche à sa fin. Deux première ligne bayonnais, Arnaud Heguy et Aretz Iguiniz, annoncés blessés, sortent. Comme le stipulent les règles du jeu, la mêlée devient simulée (sans poussée). Et les visiteurs basques s'en sortent miraculeusement, après s'être fait copieusement bousculer dans ce compartiment du jeu durant 80 minutes.

La pratique est régulièrement utilisée par nombre d'équipes sur les pelouses du Top 14 et de Pro D2. « On simule les mêlées, mais on ne s'embête même plus à simuler les blessures », rouspétait logiquement l'entraîneur Pierre-Henry Broncan, en fin de rencontre.

Saignement bidon.

Pourtant, le FCAG n'a pas été exempt de tout reproche ce même après-midi. Retour au fameux match. Entré en jeu dix minutes auparavant, Nicolas Bontinck se blesse gravement à la 66e minute. Problème, il ne peut être remplacé par un troisième ligne, sauf s'il présente des saignements, comme le spécifie le règlement.

Alors le soigneur du staff gersois pastiche un peu de sang en versant du mercurochrome sur la tête du joueur. Et hop, le tour est joué, Stéphan Saint-Lary rentre en jeu? À quand des capsules d'hémoglobine pour prétendre à des saignements ? « Personne n'est capable de dire s'il saignait ou pas, explique après coup le coach gascon. Les arbitres ne sont pas médecins mais, au final, ils ont bien validé son saignement. Et puis, il faut relativiser. La saison est finie pour Nicolas Bontinck (1). » Quant aux deux Bayonnais sortis sur blessure à Auch, ils ont bel et bien foulé le pré de Jean-Dauger, samedi, face à Castres.

L'un des meilleurs arbitres du Top 14, Christophe Bardos, estime que l'IRB (International Rugby Board) devrait se pencher sur ce problème des simulations. « La présence d'un médecin au bord du terrain, qui pourrait constater l'état des blessures, est une piste de réflexion. Normalement, nous devons vérifier mais nous n'avons pas les capacités médicales. »

(1) Nicolas Bontinck, victime d'une fracture de la malléole, sera indisponible jusqu'à la fin de la saison.

Jean-Charles Galiacy

http://www.sudouest.com/

:blink:

Lien vers le commentaire
Deux première ligne bayonnais, Arnaud Heguy et Aretz Iguiniz, annoncés blessés, sortent. Comme le stipulent les règles du jeu, la mêlée devient simulée (sans poussée). Et les visiteurs basques s'en sortent miraculeusement, après s'être fait copieusement bousculer dans ce compartiment du jeu durant 80 minutes.

Jean-Charles Galiacy

http://www.sudouest.com/

:blink:

Ce n'était pas Héguy, qui est talonneur, mais bien Julian Fiorini...et quand on lit que la mêlée de Bayonne s'est fait "copieusement bousculer", on comprend mieux pourquoi... :blink:

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...