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Des Nouvelles De Garba


LE CIEL ET BLANC

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Sortir par la grande porte

D'éternel chambreur, « Garba » s'est gentiment fait chambrer, mercredi à l'entraînement.

« C'est bien Garba, très bien Garba, parfait Garba ». L'ailier toulousain a trouvé à qui parler avec David Roumieu. Une semaine complète d'entraînements et (re) voilà Xavier Garbajosa, tout heureux de retrouver le groupe pro, six mois après sa dernière apparition face au BO (10-14).

Sud-Ouest. Quelle émotion vous habite à la veille de votre retour ?

Xavier Garbajosa. C'est un tas de sentiments qui s'entrechoquent. La satisfaction d'être guéri, le soulagement, le plaisir de retrouver le groupe, l'ambiance d'un départ en bus, d'une mise en place.

Les blessures jonchent votre carrière?

(Il coupe). Il y a des joueurs qui ne connaissent que des blessures minimes. D'autres, comme moi, qui collectionnent les gros pépins. Ce sont peut-être des passages obligés dans la vie d'un homme. Sincèrement, ce n'est jamais facile à vivre. Même après dix blessures. Et encore plus, quand on change de club. J'ai passé treize ans à Toulouse, j'ai voulu me lancer un dernier défi. Je n'avais aucune raison de quitter ma ville, si ce n'est cette quête de plaisir, d'avoir du temps de jeu. Aujourd'hui, ça n'a pu être possible. J'ai traversé des moments de doute, des moments difficiles, des moments d'angoisse. Je n'ai jamais lâché le morceau et je ne le lâcherai jamais. C'est une histoire qui rend plus fort, je n'ai rien à perdre. Au contraire, j'ai envie de m'éclater. La seule chose qui m'a fait lever de mon lit c'est la passion de ce jeu. J'aime trop ce sport, cet engagement.

Avez-vous songé tout laisser tomber ?

Non (il s'arrête), pour deux raisons. La confiance qui m'a été accordée par le président. Je ne suis pas venu à Bayonne pour aller à la plage (sic). J'ai beaucoup de défauts mais je pense avoir une qualité : la sincérité et l'honnêteté. Si je le regarde dans les yeux, je sais que je lui dois ça. Pour lui, et pour moi. En baissant les bras, j'aurai cédé à la facilité. Après tout, j'ai fait mon job : j'ai tout connu, j'ai profité de la belle vie, deux Brennus, deux Coupe d'Europe, j'ai eu ma part de notoriété. Ce n'est pas mon état d'esprit. Mon défi c'est de sortir par la grande porte. Il est de taille : on m'attendait au tournant ici, je le sais. Je n'ai rien prouvé ni rien démontré, tout reste à faire. Rien que pour ces choses-là, j'ai voulu revenir le plus vite possible et encore plus fort que quand j'ai quitté le groupe.

La saison prochaine ne commence-t-elle pas, pour vous, demain ?

Ma fin de saison est importante, je réponds à l'objectif que je m'étais fixé : rejouer avant la fin. J'y suis arrivé, il reste trois matches. Si j'arrive à faire seulement des bouts de matches, ce serait parfait. Très loin dans ma tête, bien sûr que je pense à l'année prochaine. Mais je suis souvent tombé de haut quand je me projetais. Je ne m'arrête pas en juin, je veux mettre à profit les vacances pour rattraper mon retard. Le 18 juillet, à la reprise, je dois être fin prêt pour faire une grande saison. Il y a Albi, puis la réception de Clermont, je ferai tout pour jouer ces matches. En sachant aussi qu'à mon poste, beaucoup de joueurs ont joué et méritent de profiter de la fin du championnat.

Vous n'évoquez jamais le dernier match à Toulouse?

(Ferme) C'est une idée au fond de moi, un match qui me tient à coeur. Après, les meilleurs jouent. On ne fera pas de cadeau à Xavier Garbajosa parce qu'il revient à Toulouse. C'est vrai que j'ai envie de le jouer. Mais parce que j'aurai gagné ma place dans l'équipe. Pas parce qu'on me l'offre sur un plateau.

La perspective de ce match vous a-t-elle aidé ?

Plein de choses m'ont aidé. Des gens, le président, les entraîneurs, moi-même.

On vous sait très proche de Richard Dourthe, le futur directeur sportif de l'équipe. Est-ce qu'il vous demande conseils dans ses choix ? Dans sa manière de procéder ?

On n'en a pas parlé parce qu'on n'a pas besoin d'en parler. Richard est un grand garçon. Malgré son tempérament, malgré son caractère trempé, il n'a laissé que des bons souvenirs dans les clubs où il est passé. Des gens sont voués à ça, lui aussi est passionné, il a des idées arrêtées sur le sujet, il a l'étoffe d'un manager. C'était la suite logique des choses pour lui. Un grand monsieur du rugby va s'arrêter, mais un grand manager va voir le jour. Je le lui souhaite.

Nicolas Bridoux

http://www.sudouest.com

:smile:

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