Xv-31 Posted December 12, 2008 Share Posted December 12, 2008 RUGBY TOP 14 ET PRO D2, CRISE. Confrontés à des difficultés financières, Auch et Montauban sont entendus aujourd'hui à Paris par la DNACG. Après dix années de croissance, le rugby professionnel français est rattrapé par la crise Des nuages noirs à l'horizon Après des années de croissance exponentielle, la bulle rugbystique va-t-elle exploser, précipitant la chute de quelques places fortes de Top 14 et de ProD2 ou les fondations économiques du deuxième sport français sont-elles suffisamment solides pour le protéger de la crise qui frappe à sa porte ? Il est peu probable que, confrontés à cette question, les experts comptables de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNACG) qui reçoivent aujourd'hui à Paris une première liste de clubs en difficulté, acceptent de livrer un pronostic définitif. Mais il y a des évidences qu'ils ne peuvent occulter : pour la première fois depuis dix ans, les voyants du rugby sont passés à l'orange. Ce matin donc, les dirigeants de Montauban doivent présenter leur plan pour éponger des déficits de 1,28 million d'euros sur l'exercice 2007-2008 et de 1,8 million sur le suivant. Après avoir vainement tenté d'obtenir de ses joueurs une baisse de salaire de 17 %, Bernard Laffitte, le président d'Auch, doit, lui, justifier un trou de 400 000 euros. Cette semaine, Agen a validé le principe d'une ouverture du capital de sa SASP, la troisième en trois ans, pour faire face à ses difficultés. À Pau, le président Bernard Pontneau se prépare aussi à combler un différentiel de 400 000 euros sur son budget prévisionnel. Des années de surenchère Si La Rochelle et Bayonne, grâce à la diversité de leur partenariat, semblent relativement épargnés, Biarritz, sans verser dans le pessimisme, a évoqué avec ses joueurs la possibilité de transformer une partie des salaires en primes d'objectif. À Dax, on court encore après 500 000 euros (sur 7,8 millions de budget) pour tenir les engagements budgétaires, et plus encore à Bordeaux (sur 4,5 millions) même si ces deux clubs sont préservés par les cautions bancaires déposées cet été par leur président respectif, Gilbert Ponteins et Laurent Marti. Les raisons de cette déprime sont conjoncturelles mais pas seulement. La crise qui affecte l'ensemble de l'économie a bien sûr entraîné des coupes dans les enveloppes publicité et communication des entreprises. « Les clubs qui n'ont pas contractualisé en amont leurs recettes marketing, ont des difficultés à obtenir de certains partenaires des confirmations », explique Patrick Wolff qui, au comité directeur de la Ligue, continue de superviser le volet financier. Mais la capacité de défense des clubs a été fragilisée par une hausse constante des budgets ces trois dernières années, essentiellement destinée à alimenter une surenchère au niveau des salaires. Dès le printemps dernier, la Ligue avait alerté les clubs sur les dangers de cette dérive inflationniste, sans être entendue. « Après chaque Coupe du monde, nous avons toujours assisté à une accélération du phénomène, explique Patrick Wolff. L'an passé, nous avons connu un pic à 17 % de hausse moyenne des salaires après deux saisons où nous étions déjà à 12 % puis 15 %. » Une DNACG plus souple? Quelle politique Pierre-Yves Revol et son comité directeur mèneront-ils face à cette dégradation de l'environnement économique ? Le nouveau président de la LNR évoquait après son élection une possible limitation de la masse salariale, mais il est probable que des dispositions d'urgence seront adoptées et des consignes de souplesse données à la DNACG. « On réfléchit à la possibilité de laisser les clubs disposer d'une partie de leurs fonds de réserve (10 % du budget) avec l'obligation de les reconstituer dans un laps de temps à définir », affirme Wolff. Ces mesures seront évoquées dès le prochain comité directeur de la LNR le 18 décembre en gardant en mémoire que la Ligue dispose d'un solide bouclier. Grâce aux revenus générés par la Coupe du monde, elle a réalisé un chiffre d'affaires record pour 2008 (73 millions d'euros). La saison prochaine, il sera supérieur à 2007 (59 contre 50) et ses gros partenariats courent encore sur plusieurs années. arnaud david http://www.sudouest.com Link to comment
SCA Posted December 12, 2008 Share Posted December 12, 2008 RUGBY TOP 14 ET PRO D2, CRISE. Confrontés à des difficultés financières, Auch et Montauban sont entendus aujourd'hui à Paris par la DNACG. Après dix années de croissance, le rugby professionnel français est rattrapé par la crise Des nuages noirs à l'horizon Après des années de croissance exponentielle, la bulle rugbystique va-t-elle exploser, précipitant la chute de quelques places fortes de Top 14 et de ProD2 ou les fondations économiques du deuxième sport français sont-elles suffisamment solides pour le protéger de la crise qui frappe à sa porte ? Il est peu probable que, confrontés à cette question, les experts comptables de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNACG) qui reçoivent aujourd'hui à Paris une première liste de clubs en difficulté, acceptent de livrer un pronostic définitif. Mais il y a des évidences qu'ils ne peuvent occulter : pour la première fois depuis dix ans, les voyants du rugby sont passés à l'orange. Ce matin donc, les dirigeants de Montauban doivent présenter leur plan pour éponger des déficits de 1,28 million d'euros sur l'exercice 2007-2008 et de 1,8 million sur le suivant. Après avoir vainement tenté d'obtenir de ses joueurs une baisse de salaire de 17 %, Bernard Laffitte, le président d'Auch, doit, lui, justifier un trou de 400 000 euros. Cette semaine, Agen a validé le principe d'une ouverture du capital de sa SASP, la troisième en trois ans, pour faire face à ses difficultés. À Pau, le président Bernard Pontneau se prépare aussi à combler un différentiel de 400 000 euros sur son budget prévisionnel. Des années de surenchère Si La Rochelle et Bayonne, grâce à la diversité de leur partenariat, semblent relativement épargnés, Biarritz, sans verser dans le pessimisme, a évoqué avec ses joueurs la possibilité de transformer une partie des salaires en primes d'objectif. À Dax, on court encore après 500 000 euros (sur 7,8 millions de budget) pour tenir les engagements budgétaires, et plus encore à Bordeaux (sur 4,5 millions) même si ces deux clubs sont préservés par les cautions bancaires déposées cet été par leur président respectif, Gilbert Ponteins et Laurent Marti. Les raisons de cette déprime sont conjoncturelles mais pas seulement. La crise qui affecte l'ensemble de l'économie a bien sûr entraîné des coupes dans les enveloppes publicité et communication des entreprises. « Les clubs qui n'ont pas contractualisé en amont leurs recettes marketing, ont des difficultés à obtenir de certains partenaires des confirmations », explique Patrick Wolff qui, au comité directeur de la Ligue, continue de superviser le volet financier. Mais la capacité de défense des clubs a été fragilisée par une hausse constante des budgets ces trois dernières années, essentiellement destinée à alimenter une surenchère au niveau des salaires. Dès le printemps dernier, la Ligue avait alerté les clubs sur les dangers de cette dérive inflationniste, sans être entendue. « Après chaque Coupe du monde, nous avons toujours assisté à une accélération du phénomène, explique Patrick Wolff. L'an passé, nous avons connu un pic à 17 % de hausse moyenne des salaires après deux saisons où nous étions déjà à 12 % puis 15 %. » Une DNACG plus souple? Quelle politique Pierre-Yves Revol et son comité directeur mèneront-ils face à cette dégradation de l'environnement économique ? Le nouveau président de la LNR évoquait après son élection une possible limitation de la masse salariale, mais il est probable que des dispositions d'urgence seront adoptées et des consignes de souplesse données à la DNACG. « On réfléchit à la possibilité de laisser les clubs disposer d'une partie de leurs fonds de réserve (10 % du budget) avec l'obligation de les reconstituer dans un laps de temps à définir », affirme Wolff. Ces mesures seront évoquées dès le prochain comité directeur de la LNR le 18 décembre en gardant en mémoire que la Ligue dispose d'un solide bouclier. Grâce aux revenus générés par la Coupe du monde, elle a réalisé un chiffre d'affaires record pour 2008 (73 millions d'euros). La saison prochaine, il sera supérieur à 2007 (59 contre 50) et ses gros partenariats courent encore sur plusieurs années. arnaud david http://www.sudouest.com C'est con, c'est exactement ce pourquoi le SCA a été rétrogradé... Mais non, je ne suis pas parano Link to comment
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