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Rugby Fiction


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La saison se termine, il faut bien meubler les conversations de l'été.
Je n'ai pas pour habitude de poster des sujets, mais je pense à celui-ci depuis quelques temps, bien aidé par l'actualité de la fusion basque.
Sachant que l'ambiance est tendue chez mes confrères Cybervulcans, je vous soumet ce texte pour débattre sur ce que va/peut/risque/doit (chacun choisissant le terme qui lui convient) devenir notre sport.
Certains y trouveront certainement des incohérences grotesques, mais j'ai créé ce sujet uniquement pour offrir un cadre afin que chacun puisse débattre de sa façon d'imaginer ce que sera le rugby dans 10-15-20 ans !

"20 octobre 2019, le rideau tombe sur le stade national de Tokyo, les All Blacks remportent un nouveau sacre, mais plus que ce nouveau trophée dans l'escarcelle Sudiste, c'est la physionomie même de la compétition qui a été curieuse.

Des équipes européennes hors concours avec des joueurs usés, deux étonnantes demi-finales, Nouvelle-Zélande-Argentine et Australie-Fidji.

Des locaux qui ont fait bonne figure, trois ans après leur intégration dans le Super Rugby, les Japonais ont très largement haussé leur niveau de jeu...

Pendant ce temps-là, ça tergiverse pas mal au Nord, on cherche une solution pour éviter que le mondial irlandais, qui aura lieu dans quatre ans, ne vire à une nouvelle débandade...

Le rugby l'ignore encore, mais il va connaître un nouveau virage, peut-être plus important encore que le professionnalisme, trente ans auparavant, l'avènement d'un nouveau mode de gestion au niveau mondial.

On a tendance à dire que le rugby marche encore plus vite que le football au même stade de croissance, mais c'est pour éviter les déboires de son cousin tout rond que le ballon ovale veut assainir ses instances en plaçant le joueur au cœur du système sans se priver de revenus financiers encore plus conséquent.

Cette réforme est portée par un tandem inattendu, Sir Jonathan Wilkinson et Felipe Contempomi.

Le flegme britannique d'un côté et la fougue argentine de l'autre... mais surtout un représentant de l'Hémisphère Nord et l'autre de l'Hémisphère Sud, une des nouveautés apportées par le congrès de Tokyo de 2019 qui prévoit que la présidence de World Rugby devienne bi-céphale dès sa prochaine assemblée.

En plus d'être polyglottes, les anciens compères du Rugby Club Toulonnais ont également l'avantage d'être des joueurs talentueux reconnus par l'ensemble de leurs pairs, par les amoureux du rugby mais aussi et surtout par les terrifiants médias !

Leur programme ambitieux, révolutionnant le monde du rugby, se base sur plusieurs points qui ont fait l'unanimité parmi les instances dirigeantes, pour que le rugby reste attractif sans vendre son âme au diable.

Le premier point est l'un des plus vieux serpent de mer de l'Histoire du rugby professionnel, l'uniformisation des calendriers de l'Hémisphère Nord et de l'Hémisphère Sud, quoi de mieux qu'un tandem issu de chacune de ces régions pour promouvoir et réussir ce pari ?

La grosse nouveauté annoncée et permettant l'uniformisation à marche forcée est pour le moins étonnante, la coupe du monde perd son rythme quadriennal et aura désormais lieu tous les deux ans.

Du coup, toujours dans un souci de préserver à la fois les joueurs et le spectacle, son format change radicalement.

Afin de favoriser le développement du rugby à travers le monde, ce sont désormais 32 équipes qui participeront au mondial, mais ce dernier est découpé en deux tournois, les 16 meilleurs se disputeront la Webb Ellis Cup pendant que les 16 autres joueront le Trophy.

Les demis finalistes du Trophy joueront en Webb Ellis Cup deux ans plus tard, tandis que les quatre derniers de chaque poule de la Webb Ellis Cup iront faire un tour à l'étage du dessous.

De façon transitoire, les qualifications pour la coupe du monde 2025 seront calquées sur les résultats du mondial irlandais.

Les équipes de troisième zone continueront de disputer des qualifications régionales pour espérer intégrer le Trophy.

La Grand'messe du rugby mondial revenant plus régulièrement les nations doivent rapidement s'adapter pour harmoniser les calendriers.

Comme bien souvent, une telle révolution provoque certains remous dans certaines fédérations, notamment en France. Car force est de constater que le modèle qui fonctionne le mieux à l'heure actuelle, c'est bien celui des provinces de l'Hémisphère Sud. L'intégration des argentins et des asiatiques dans le Super Rugby est une vraie réussite, le spectacle est au rendez-vous, les supporters aussi et surtout le niveau de jeu des Argentins et des Japonais s'est foncièrement améliorer, pour preuve la récente demie-finale de la province argentine perdue avec panache face aux Crusaders.

L'EPCR tente un coup de poker en voulant créer une Champions Cup encore plus élitiste avec les huit meilleurs européens, puis une ribambelle de compétitions en fonction des classements des différents club dans leur championnat domestique. Bénéfice net : beaucoup d'argent pour l'EPCR, des matchs partout, des médias omni-présents et des joueurs éreintés.

La réponse vient des fédérations qui, après moult tractations et conférences à l'ambiance tendue, lâchent le gestionnaire des compétitions mais également les ligues professionnelles, en bref, elles assoient leur toute puissance, un peu à la manière de celles de l'Hémisphère Sud.

C'est ainsi que Français, Anglais, Irlandais, Gallois, Ecossais et Italiens décide de créer une unique compétition européenne composée de vingt... franchises, le tout placé sous l'égide de World Rugby, comme il va en être pour le Super Rugby.

La mort du petit cheval pour certains, le début d'une nouvelle aventure pour d'autres. Les fédérations y voient là, le moyen de garder un œil sur ses meilleurs joueurs pour assurer une meilleure cohésion de l'équipe nationale mais également un meilleur point de vue sur le réservoir de joueurs susceptibles d'intégrer les Bleus.

Stupeur et tremblements dans le microcosme du rugby français, qui vont être les heureux élus ? Comment va s'articuler cette compétition ? Que devient le championnat de France ?

L'Euroligue, c'est ainsi qu'elle se nomme, est donc composée de vingt franchises, six françaises, six anglaises, quatre irlandaises, deux galloises, une écossaise et une italienne. La condition nécessaire est un stade de 30 000 places pour accueillir ces matchs.

Cette dernière contrainte, permet de fixer rapidement les stades rattachés aux provinces françaises, la première sera basée au BMW Stadium de Ris-Orangis (pour la franchise Francilienne), la seconde au Stadium de Toulouse (pour la franchise Sud-Ouest), la troisième à la Hyundai Arena de Lyon (pour la franchise Centre-Est), la quatrième à l'Allianz Arena de Nice (pour la franchise Sud-Est), la cinquième au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq (pour la franchise nordiste) et le sixième est un peu curieux, puisqu'il s'agit du Stade Olympique de Montjuic de Barcelone qui accueillera une franchise catalane.

Cette nouvelle fait l'effet d'une bombe, si les supporters du Racing ne grognent pas trop, le réseau du grand Paris leur permet de rejoindre rapidement le Grand Stade, ce n'est pas la même musique du côté des Fadas de Toulon et surtout des bouillants supporters de l'AS Montferrand qui vivent cet événement comme une trahison.

La fédération tente de les rassurer par des effets d'annonce, en assurant que les clubs historiques ne disparaîtront pas... si en façade, on sent que tout le monde n'en a que pour le petit dernier, ça bouge en coulisse pour satisfaire le plus grand monde.

Après mûres réflexions, le bouclier de Brennus ne deviendra pas un objet de brocante mais bel et bien le Graal des rugbymen français, le championnat de France est bel et bien conservé !

Toutefois, sa forme varie quelque peu, il passe à douze clubs dont seront issus les joueurs qui formeront les franchises en fonction de leur situation géographique.

Les douze clubs sont repartis en deux poules de six, les deux premiers se qualifient pour les demi-finale (en match aller/retour).

Le vainqueur de la 2e division monte directement, tandis que les 2e et 3e du second niveau disputent des barrages avec les deux derniers de chaque poule de D1 pour avoir le droit de disputer le bouclier de Brennus l'année suivante.

Au niveau du calendrier, les championnats domestiques se disputent de septembre à janvier tandis que Superligue et SuperRugby reprennent le flambeau de mars à juin. La coupe du monde se tiendra en février si elle a lieu dans l'Hémisphère Sud, en juillet si elle se déroule dans l'Hémisphère Nord.

Le tournoi des six nations se déroulant en février sauf lors des coupes du monde dans le Sud où il passe à juillet.

L'intérêt du Tournoi des Six Nations est également relancé, en effet, celui-ci se retrouve relié à ses petits frères, et le dernier du Tournoi est relégué en tournoi B pendant que le vainqueur de ce dernier atteint l'élite européenne.

Ainsi, le nombre de matchs maximum que pourra faire un joueur se retrouve fonciérement restreint, un international une année de coupe du monde jouera au maximum 39 matchs. (Superligue : 8 matchs + ¼ (A/R) + ½ (A/R) + Finale - Top 12 : 10 matchs + ½ (A/R) + Finale - T6N : 5 matchs - CdM : 3 + ¼ + ½ + Finale)

Beaucoup de changement en peu de temps, mais l'épilogue est positif : 26 novembre 2027, le rideau tombe sur La Bombonera, Arthur Bonneval soulève la Webb Ellis Cup, la France entre ainsi dans le club très fermé des champions du monde de rugby."

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Je pose une RTT pour le lire et je réponds après.

Prends tout ton temps... :clin

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gronounours

Je pose une RTT pour le lire et je réponds après.

Tu pourras me faire un résumé, stp ? :flo:

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C'est bien vu et en plus c'est inévitable. Quand ? j'en sais rien.

Mais avec les cadences infernales, les blessures, deux/trois scandales de dopage avéré, des problêmes budgétaires, on ira forcément vers un Championnat des provinces sur l'année qui permettra d'avoir un groupe de top joueurs pour ce championnat, préservés notamment pour l'EdF.

Durant les années 80/90, j'ai suivi le ST, aujourd'hui quand je vais au sept deniers c'est pour voir un spectacle ( donc je n'y vais plus :shaun: ).

Le rugby a tellement évolué et notamment son aspect physique, qu'il devient impossible d'aller au bout si on n'a pas minimum 30 joueurs équivalents.

Créer une strate supplémentaire unique avec un Cd'europe des provinces et/ou région et un CDF des clubs arrivera tôt ou tard.

Le seul hic, c'est les supporteurs, ces franchises seront-elles suivies ? Le merchandising fonctionnera-t-il ? Les droits TV en revanche je n'ai que peu de doute, ils suivront.

Edited by SCA
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PUTAIN ce post!!!! :heat::heat:

Bois une bière et ça passera... :drinks

Tu pourras me faire un résumé, stp ? :flo:

Je pose une RTT pour le lire et je réponds après.

Eh bien, on n'aime pas lire chez les C@pitouls ?!!

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Bravo en tout cas pour le post !

Plus de rugby des nations et des provinces françaises ? Franchement je n'en sais rien, la certitude c'est que si les budgets continuent de progresser comme ça, il n'y aura plus la place pour beaucoup mais dans le même temps le modèle de l'ensemble pose problème. Mourad a beau parader, son modèle, il dépend des 13 autres (ou 11 si top 12), quelques soient les formules, il faut qu'elles aient du sens économiquement.

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C'est bien vu et en plus c'est inévitable. Quand ? j'en sais rien.

Mais avec les cadences infernales, les blessures, deux/trois scandales de dopage avéré, des problêmes budgétaires, on ira forcément vers un Championnat des provinces sur l'année qui permettra d'avoir un groupe de top joueurs pour ce championnat, préservés notamment pour l'EdF.

Durant les années 80/90, j'ai suivi le ST, aujourd'hui quand je vais au sept deniers c'est pour voir un spectacle ( donc je n'y vais plus :shaun: ).

Le rugby a tellement évolué et notamment son aspect physique, qu'il devient impossible d'aller au bout si on n'a pas minimum 30 joueurs équivalents.

Créer une strate supplémentaire unique avec un Cd'europe des provinces et/ou région et un CDF des clubs arrivera tôt ou tard.

Le seul hic, c'est les supporteurs, ces franchises seront-elles suivies ? Le merchandising fonctionnera-t-il ? Les droits TV en revanche je n'ai que peu de doute, ils suivront.

Effectivement, pour ce qui concerne les provinces ou franchises, je pense qu'inévitablement on va devoir y arriver... la question est de savoir sur quelles bases seront créées ces entités : historiques, géographiques, économiques, un peu des trois ?

Espérons que lorsque cela se fera, une certaine intelligence sera respectée.

Le fonctionnement de l’Hémisphère Sud sur lequel se calque mon modèle paraît approprié (Top 12 puis Euroligue comme on voit NPC puis Super Rugby), mais comme tu le soulignes est-ce que le public suivra ?

Quand on voit les affluences dans les stades de Super Rugby... ça ne casse pas trois pattes à un canard !

Bravo en tout cas pour le post !

Plus de rugby des nations et des provinces françaises ? Franchement je n'en sais rien, la certitude c'est que si les budgets continuent de progresser comme ça, il n'y aura plus la place pour beaucoup mais dans le même temps le modèle de l'ensemble pose problème. Mourad a beau parader, son modèle, il dépend des 13 autres (ou 11 si top 12), quelques soient les formules, il faut qu'elles aient du sens économiquement.

Je te remercie.

Le nerf de la guerre étant l'argent, c'est sûr qu'il faut une formule qui rapporte, reste à savoir si des chocs de titans européens rapporteront plus que des chocs de titans franco-français.

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T'y est pas un peu fadoli Redcats, tu veux nous faire jouer à nice ?

Je fais aussi jouer l'ASM à Lyon... :-(

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Bof.

Pour les provinces, ça fait 10 ans que je vous le dis.

/enmoivittoujoursJacquesFouroux.

PS : p'tain, je croyais pas si bien dire, mon premier message sur les provinces en CE date de septembre 2005 :stuart:

Edited by strangler
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Colza Nostra

strangler: "enmoivittoujoursJacquesFouroux"

Pas joli ça. T'as essayé de l'attirer avec de la bière pour le faire ressortir ?

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tire-bouchon

moi j ai tout lu! Et ma conclusion est:

C est celui qui a le plus de fric qui décide, c'est à dire, les Japonais pour le moment, le Qatar d'ici peu.

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J'ai un sentiment ambigu envers le rugby de province. L'aspect échelon intermédiaire me parait intéressant mais je pense que les "supporteurs" du rugby (moi compris) auront du mal à adhérer à la notion de franchise (ou d'équipe régionale). Cela pourrait fonctionner si elles parviennent à attirer un public plus large.

Par ailleurs, j'imagine que la formule proposée rencontrera une très forte réaction négative des joueurs car beaucoup d'entre eux se retrouveront sur le carreau. Les joueurs de club non intégrés dans les équipes de franchises n'ayant au mieux que 12 matches à jouer par an (et en concurrence aves les stars des dites franchises). Cela créera une forte diminution des contrats pros (et pas seulement à cause du passage de 14 à 12 équipes). Cette réduction se fera t'elle au détriment des joueurs étrangers ou des locaux et notamment des jeunes ?

J'imagine que le passage à une CdM tous les deux se ferait au détriment des tournées (été ou hivers). Je ne suis pas favorable à une CdM tous les 2 ans, c'est sa rareté (comme au foot) qui lui donne toute sa saveur.

Je militerais plus volontiers par une réduction du calendrier :

- suppression d'une des deux tournées (été ou hivers) : 3 dates

- passage au top 12 et suppression des barrages : 5 dates

- coupe d'Europe en 4 x 4 avec demie et finale : 1 date

- ou coupe d'Europe 4 x 5 (sans matches aller retour) quart et demie puis finale : 2 dates

Cela permettrait un gain de 9 ou 10 dates à répartir entre repos et suppressions des vrais (et faux doublons). Une plus grande période de repos et/ou préparation bénéficierai grandement à l'EdF et la suppression des doublons rétablirai une forme d'équité et de cohérence dans le championnat.

Cependant, je crains que la suppression d'une tournée aggrave les problèmes financiers des fédérations sudistes (surtout NZ et Australie) avec comme corolaire un plus fort exode de leurs joueurs vers l'Europe ou le Japon.

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Pas joli ça. T'as essayé de l'attirer avec de la bière pour le faire ressortir ?

Et un peu d'esprit, aussi. Parce que la bière, avec moi, il n'a qu'à se servir !

Plus sérieusement... En ce qui concerne le rugby de provinces en France.

Une des inquiétudes les plus importantes qui émanaient nos débats là-dessus étaient les débats sur la représentativité de ces provinces. Le fait est que, de toutes façons, en Coupe d'Europe et même en championnat de France, l'essentiel des amateurs de rugby ne sont pas représentés par leurs équipes.

Grosso modo, dans les cinq ans à venir, nous aurons encore en membre régulier Toulouse, Clermont, Paris (x2 ?), Toulon... Et après, de manière plus épisodique Montpellier, Bordeaux...

Le reste, quand même encore très majoritaire, n'a jamais d'équipe engagée. A Perpignan, Narbonne, Béziers, Dax, Pau, Brive, Tarbes, le Pays basque désormais, La Rochelle, Lyon, Grenoble, Bourgoin, Nice, Nîmes, Lourdes, Périgueux, Auch, Albi... Sauf en des cas rares comme Brive en 2008, Oyonnax en 2015...

A titre personnel, je ne suis pas sûr qu'on perde sportivement, financièrement et même dans l'esprit, grand chose en créant un échelon intermédiaire si on maintient bien l'échelon de club en national. L'histoire de la CE est encore jeune et plus facile à tordre que l'échelon national.

Après, les expériences écossaises et galloises peuvent nous faire réfléchir : culturellement acquises aux clubs, ces nations n'ont jamais su vraiment créer des provinces équilibrées et durables. Ce n'est pas si rose dans le Sud non plus bien que cela fonctionne quand même mieux depuis 20 ans.

Edited by strangler
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tire-bouchon

C'est y pas du rugby fiction ça!

Vers un championnat à deux vitesses

Deux phases finales seront proposées. L’une destinée à la montée en Pro D2, l’autre au titre national.

Une alternative bien complexe est en passe de trouver grâce aux yeux de la FFR, concernant la formule du championnat de France de Fédérale 1 version 2015-2016.

Pour ce qui est de la phase régulière, le système des 4 poules de 10 clubs reste inchangé. Deux phases finales distinctes seront en revanche en revanche proposées. Le traditionnel « Trophée Jean-Prat », destinée à sacrer un champion de France amateur… qui ne montera pas en Pro D2. Car en parallèle, d'autres phases finales, dites « d'accession », seront réservées aux clubs désireux de monter. En tout et pour tout, six places ont été dévolues à ces prétendants à l'accession en Pro D2.

Ces équipes visant la promotion à l'échelon supérieur devront faire acte de candidature auprès de la Fédération en tout début de saison. Des critères administratifs, financiers, structurels (avec notamment la mise en place d'un staff médical) ont été dictés par l'instance au travers d'un cahier des charges. « Celui-ci impose notamment 15 contrats fédéraux, un minimum d'1,6 million de budget, et un centre d'entraînement labéllisé par la fédération. Ce qui est notre cas depuis le 12 juin », explique le vice-président du SA XV Didier Pitcho. Pour intégrer ce club très fermé, les postulants devront donc se classer parmi les six meilleures équipes candidates à la montée, toutes poules confondues. Les deux premiers de ce classement national se qualifieront pour le dernier carré (aller et retour) où ils affronteront les lauréats des barrages. Les vainqueurs seront promus.

Un trophée en bois ?

En parallèle de cette compétition se déroulera donc le Trophée Jean-Prat, qui ne concernera que les clubs non intéressés par la montée, ou classés au-delà des six équipes visant la promotion. En d'autres termes, les meilleurs seront absents.

De ce point de vue, le format ne change pas : seize équipes seront qualifiées pour les huitièmes, qui se dérouleront en matches aller-retour. Pour être de la partie, il s'agira, comme la saison passée, de terminer parmi les quatre premiers de sa poule. Mais un cinquième pourrait très bien s'y greffer à condition qu'une équipe destinée à jouer la phase d'accession termine devant lui. « Cette formule, c'est une ineptie, juge Didier Pitcho. On doit faire savoir si l'on veut postuler à la poule d'accession, mais la Fédération ne rendra sa décision qu'en décembre. C'est illogique, et puis celui qui aspire à monter joue encore moins de match ! A la rigueur, il aurait mieux valu laisser le championnat en l'état et faire monter les deux équipes ayant été les plus performantes, et qui ont rempli le cahier des charges pour être promue. »

Mais pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ?

Georges Lannessans

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