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Réforme du Rugby en France et ailleurs


Vonia

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Si les modos en sont d'accord, j'aimerai ouvrir un nouveau topic centré sur la réforme du rugby en général et en France en particulier. Cela concerne aussi bien les instances gouvernantes que les compétitions, les calendriers.

Et ça permet de décharger les autres topics normalement consacrés à d'autres sujets....

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Je commence par les propositions de MB, qui méritent d'être lues avant d'être éventuellement critiquées..
 

Mourad Boudjellal : « Que les gens lisent ce programme »

L'ancien président de Toulon ne se dit pas officiellement candidat à la présidence de la LNR. Mais il a imaginé un plan avec des idées novatrices pour une meilleure valorisation du rugby pro.

 
 

Depuis qu'il a cédé le Rugby Club Toulonnais à Bernard Lemaître début décembre 2019, Mourad Boudjellal n'a pas caché que la présidence de la Ligue Nationale de Rugby, dont les élections auront lieu en octobre, pouvait l'intéresser. Depuis, l'ex-boss du RCT a aussi exprimé son désir de reprendre le Sporting Club de Toulon. La semaine passée, plusieurs échos laissaient entendre que Mourad Boudjellal avait bûché sur un programme pour la LNR.

 

Joint par nos soins, ce dernier a acquiescé, promettant de le dévoiler dans « L'Équipe », tout en martelant qu'il n'était pas officiellement candidat. « J'ai dit que je ferai un programme, j'ai profité du confinement pour y réfléchir. Le voici, il appartient à tout le monde. Mais celui qui se présentera devra faire une révolution. ». Lundi, en fin d'après-midi, il a développé pendant un peu plus d'une heure ses principales idées et nous a transmis un document Powerpoint de quatre pages.

Fait rare pour lui, pas une « saucisse » (boutade) comme il reconnaît aimer en balancer. Pas de saillie non plus, dont il a le secret, et qui ont souvent fait sa renommée mais aussi terni son image. « Je veux que les gens lisent ce programme en faisant fi de ma personne, notamment ceux qui ne m'aiment pas », précise-t-il.

UN NOUVEAU MODÈLE ECONOMIQUE

« Pourquoi et en quoi ce projet est-il révolutionnaire pour le rugby français ?
L'objectif est de créer de la valeur pour les clubs. La principale valeur en rugby, ce sont les compétitions. Sauf qu'aujourd'hui, le Top 14 et la Pro D2 appartiennent à la LNR. Le bouleversement serait de créer trois sociétés. Une Top 14, une Pro D2 et une Supersevens, si les clubs souhaitent garder cette compétition. La LNR serait actionnaire de chaque société ainsi que les clubs, qui seraient, eux, majoritaires. Chaque société serait dirigée par un Comité directeur exécutif et un conseil d'administration.

La seconde étape serait de faire entrer de nouveaux actionnaires pour consolider les fonds propres par une augmentation de capital. Ça donnerait de la trésorerie aux clubs grâce aux rachats de parts. À l'instar de l'entrée de CVC (fonds d'investissement) à hauteur de 25 % dans le Championnat anglais. Chaque club a pris environ 20 millions d'euros. En devenant actionnaire, chaque club posséderait le droit de participer au Top 14 ou à la Pro D2, qui a une valorisation importante. Aujourd'hui, ce droit n'appartient pas au club, le changement de philosophie est donc radical. Ce serait la Ligue qui appartiendrait aux clubs et non l'inverse.

 

 

Quels sont, selon vous, les avantages de ce nouveau concept ?
Chaque Championnat ayant ses problématiques spécifiques, elles seraient débattues en réunion Top 14 et en réunion Pro D2, ce qui n'empêcherait pas de faire des réunions communes. L'autre avantage avec la création de sociétés, c'est qu'il y aurait une transparence totale dans la gestion avec des bilans comptables qui seraient consultables. Il est aussi urgent de simplifier les règles administratives de la LNR et arrêter de modifier les règlements de façon incessante avec surtout une non-rétroactivité. Si c'est le cas, elle devra s'appliquer sur des événements à venir et avec une distance raisonnable pour ne pas mettre en péril les clubs qui signent parfois des contrats sur trois ou quatre ans.

Enfin, les clubs pourraient récupérer sous forme d'une SCI commune le siège de la LNR, valorisé à environ 20 millions d'euros. Le crédit serait payé par les droits TV. Ça coûterait environ 900 000 à chaque club pro. Ça éviterait de centraliser l'argent entre les mains de la LNR et ce lieu commun deviendrait la « maison du rugby ».

 

« Il faudrait créer un fonds de soutien aux clubs en difficultés. C'est le rôle de la LNR. Accompagner sur plusieurs années un club en lui faisant une avance sur les droits TV »

 

Comment seraient gérées les actions détenues par chaque club en cas de montées et de descentes ?
Aujourd'hui, quand un club monte, il touche environ 500 000 euros. Idem quand un club descend. Ce n'est pas logique. Quand un club monte, tous ses voyants sont au vert. Il double ses droits TV, il augmente ses abonnements, ses partenariats, etc. Dans ce système, le club qui descend vend ses parts à celui qui monte et inversement. Ce qui engendre un simple mouvement financier, mais le club qui descend récupère une petite manne financière qui peut compenser les pertes liées à la relégation, mais aussi acheter des parts de la société dans laquelle il accède.
 

Et les droits TV dans tout ça ?
Quand les droits TV ont été réévalués de 75 à 100 millions d'euros, le minimum garanti par club de Top 14 est passé de 3,1 à 3,2 millions... Quand Emmanuel Eschalier (le DG de la LNR) a dit : « On vous verse 75 % des droits TV », j'ai répliqué que les clubs donnaient surtout 25 % à la Ligue. J'ai compris ce jour-là que la LNR n'était plus au service des clubs. Ce n'est pas normal. Pour moi, le minimum, c'est 3,7 millions d'euros et une répartition moins arbitraire. Il est également important de créer une prime de droit à la diffusion. Plus un club fait de l'audience, plus il touche. Une enveloppe pourrait être destinée à ça.

Il faudrait aussi créer un fonds de soutien aux clubs en difficultés. C'est le rôle de la LNR. Accompagner sur plusieurs années un club en lui faisant une avance sur les droits TV. Mais pendant ce temps, le club passe quasiment sous tutelle. Ça évite de le tuer en le reléguant administrativement. Si le club a un trou financier, il est remboursé par un prêt.

Mais il doit réadapter son modèle économique. Enfin, le but est d'augmenter les droits TV. Le sport est le dernier domaine qu'on ne peut pas pirater. Le direct est primordial. Il faut le monnayer car on choisit l'heure de diffusion, quand le consommateur va consommer.

 

Mais un club pourrait se sentir lésé de ne pas monter si une relégation administrative n'est pas prononcée...
Il y a des aléas qui font qu'un trou financier n'est pas forcément une question de mauvaise gestion. Par contre, c'est un joker. C'est une fois, pas tous les ans ! C'est un droit à l'erreur, sinon, c'est Fédérale 1 directement !

 

PRIME À LA FORMATION ET CRÉATION DES TRANSFERTS

Comment allez-vous faire gagner de l'argent aux clubs ?
Dans mon projet, le Top 14 devient une entreprise de spectacle et la Pro D2 le berceau du rugby. Mon idée principale : l'argent doit circuler en interne et enrichir les clubs. Plusieurs mesures sont nécessaires. On pourrait baisser le nombre de contrat pro maximum par club. De 33 à 30 en Top 14, mais avec la possibilité de recruter jusqu'à 6 joueurs supplémentaires ou jokers médicaux.

En Pro D2, ce serait 28 contrats pro et 3 joueurs supplémentaires afin de favoriser l'émergence des jeunes joueurs. Ça permettrait également de gagner de la masse salariale et de mieux adapter son effectif en cours de saison alors qu'aujourd'hui, tous les clubs sont au maximum. Ça ne sert à rien.

28 contrats pour une saison de Pro D2, ça parait peu...
La Pro D2 doit faire appel aux jeunes de son centre de formation. La Pro D2 est un terreau. Il faudrait décider d'une limitation du nombre de contrats Espoirs en Top 14, mais en Pro D2, ce serait illimité. Parce que les Français apportent de la crédibilité à la Pro D2, ils peuvent être les stars de demain.

« En Top 14, sauf pour les première-ligne, les jokers médicaux et joueurs supplémentaires devraient être recrutés en Pro D2. Les clubs pourraient ainsi faire entrer de l'argent en vendant des joueurs »

 

 

Pourquoi limiter le nombre en Top 14 ?
Pour que l'argent circule ! Ce ne sera pas le cas si le Top 14 monopolise dès le départ tous les talents français. En jouant la carte de la formation, vous limitez le nombre d'étrangers en Pro D2.

Comment faire circuler l'argent ?
En Top 14, sauf pour les première-ligne, les jokers médicaux et joueurs supplémentaires devraient être recrutés en Pro D2. Les clubs pourraient ainsi faire entrer de l'argent en vendant des joueurs. C'est la création des transferts ! Vous réduisez les commissions d'agents sur les contrats, mais en créant un nouveau mandat « transfert ». Avec cette logique, le club qui ne signe que des contrats paie moins de commissions d'agents que celui qui ne fait que des transferts.

 

LE SALARY CAP REVU ET ADAPTABLE

Vous avez souvent râlé contre le salary cap. Quelles sont vos idées sur ce point ?
Il faudrait créer un « marché salary cap » afin que les clubs ne contournent plus le salary cap. Lorsque c'est le cas, l'argent circule à Hong-Kong ou ailleurs, mais pas chez nous. L'idée serait de donner la possibilité aux clubs qui en ont les moyens de largement dépasser le salary cap tout en aidant les autres. Il faudrait aussi que les joueurs formés au club ne soient pas comptés dans le calcul de la masse salariale (20 % environ actuellement), ce qui permettra de dépasser le salary cap de façon vertueuse en formant. Enfin, il serait opportun de baisser le plafond du salary cap, aux alentours de 8 millions.

« À partir du moment où les règles sont très adaptables pour le salary cap, en cas de manquement, c'est l'exclusion du club de la société »

 
 

Expliquez-nous cette idée de « marché salary cap »...
Prenons l'exemple du Stade Français. On sait que le docteur Wild avait l'envie et les moyens de recruter massivement mais qu'il a été bloqué par le salary cap. Dans mon idée, il pourra par exemple acheter du salary cap à Agen qui ne le dépasse jamais. Il faudrait instaurer une limite. Mais Agen pourrait ainsi vendre 2 millions de salary cap au Stade Français qui aurait trois ans pour l'utiliser.

Ça permettrait au Stade Français de se renforcer au prix fort (2 millions à payer à Agen, plus les 2 millions de salaires, plus les charges) et ça permettrait à Agen, de pouvoir recruter plus de top joueurs à d'autres clubs ou d'investir encore plus dans la formation. L'argent reste dans le système, la machine est lancée et la concurrence renforcée.

Ça risque d'inciter les plus riches à aller chercher les stars mondiales et donc étrangères...
C'est possible, mais ça coûtera beaucoup d'argent. Pour y remédier, on peut imaginer une double peine avec la pénalité JIFF (voir plus bas). Il y a un modèle où ça coûte de l'argent à chaque fois, mais c'est un choix. Il faut accepter les différences entre les clubs. Nos différences nous rendent plus forts. Par contre, à partir du moment où les règles sont très adaptables pour le salary cap, en cas de manquement, c'est l'exclusion du club de la société. Il perd ses parts et descend directement en Fédérale 1. C'est triché sans redistribuer. Ça permettrait aussi à tous les clubs qui ont une compétence sur la formation, de récupérer des moyens financiers.

À l'inverse, ceux qui ont des moyens continueront à avoir de grosses équipes, mais ça leur coûtera encore plus cher. Dans ce système, on passerait plus de temps à créer de l'économie qu'à savoir qui triche.

JIFF ET INDEMNITÉ DE FORMATION, ÇA RAPPORTE !

Vous avez toujours été très vindicatif contre la règle du quota de JIFF (joueurs issus de la filière formation). Qu'en est-il dans votre programme ?
Il faut une liberté totale, mais sous conditions. Partons sur la base qu'à l'issue de la saison, chaque club doit avoir une moyenne de 16 JIFF. Si ce n'est pas le cas, il a une retenue proratisée sur ses droits TV. Mais je propose que les sommes soient redistribuées à ceux qui respectent la règle. Exemple : un club termine la saison avec une moyenne de 12 JIFF. Ça lui coûte 400 000 euros (100 000 euros par JIFF). Le club dont la moyenne est à 20 JIFF récupère les 400 000 euros.

Là encore, c'est incitatif, chacun choisit son modèle, ça évitera de stigmatiser des clubs. Un club peut avoir que des joueurs étrangers, mais il devra payer 1,6 million d'euros. Le modèle favorisant l'équipe nationale sera valorisé financièrement.

« Un club touche de la FFR 1700 euros par jour et par international sélectionné. Je baisse cette indemnité de moitié si le joueur n'est pas formé au club et la double si le joueur est formé au club »

 

C'est une incitation à former plus et mieux ?
Exactement. Il faudrait également revaloriser les indemnités des internationaux formés au club. Un club touche de la FFR 1700 euros par jour et par international sélectionné. Je baisse cette indemnité de moitié si le joueur n'est pas formé au club et la double si le joueur est formé au club. Le but est aussi de stopper la course aux internationaux que des clubs se font pour récupérer uniquement des avoirs salary cap. Il faudrait récompenser la formation de qualité. Que la formation devienne un actif.

Quid de la réforme des indemnités de formation ?
Il faudrait la modifier ! Prenons l'exemple d'un joueur dont l'indemnité est estimée à 400 000 euros. Dès que le joueur signe son premier contrat pro dans son club formateur, l'indemnité disparaît. Elle pourrait être due sur dix ans, moins un dixième chaque année. Un joueur de 21 ans qui part, le club touche 400 000 euros d'indemnités de formation. S'il part à 30 ans, il touche 40 000. Là encore le club a le choix. Mais si tu es en difficulté, tu sais que tu as cet actif. Ça permettrait aussi à des joueurs plus âgés de trouver des clubs plus facilement.

 

CALENDRIER MONDIAL ET COUPE DU MONDE DES CLUBS

Quelle est votre position sur la création d'un calendrier mondial ?
Les clubs doivent participer à l'élaboration du calendrier, qu'il soit harmonisé mondialement ou non. Il faut interpeller World Rugby pour une modification de la règle 9 sur la mise à disposition des internationaux. Les clubs pourraient être intéressés aux résultats de l'équipe de France en Coupe du monde. La FFR a beaucoup de demandes, il faut y répondre, mais elle devrait redistribuer aux clubs une part du résultat.

Idem pour les doublons, il faudrait entamer des discussions avec la FFR. Trop de journées de Top 14 sont sacrifiées.

« Il faut une Coupe du monde des clubs. Et la Coupe d'Europe devient la Ligue Europa du rugby »

 

L'idée des contrats fédéraux pourrait-elle revoir le jour ?
C'est aux présidents de décider. Je n'ai pas d'a priori. Je pense que c'est mieux si les joueurs sont sous contrat avec leur club. J'en reviens à l'article 9 (sur la mise à disposition des internationaux), tout part de là. Si un jour les joueurs sont payés par leur Fédération dès qu'ils vont en sélection, le calendrier sera allégé ! Ou le débat sera relancé... La LNR doit avoir son mot à dire sur le calendrier international. Aujourd'hui, on fait passer des test-matches, qui sont des matches amicaux, avant des compétitions nationales ! Ce n'est pas normal.

La Coupe d'Europe a-t-elle toujours sa place dans le calendrier ?
Non, plus sous cette forme. Il faut une Coupe du monde des clubs. Et la Coupe d'Europe devient la Ligue Europa du rugby. Il faut quatre clubs au Nord, les champions des trois compétitions, plus le vainqueur de la Coupe d'Europe. Idem au Sud avec la meilleure formation néo-zélandaise, australienne, sud-africaine et argentine. On fait deux poules de quatre, demi-finales et finale. Droits TV, partenariats, engouement, hospitalité, ce serait énorme ! Elle deviendrait la plus belle des compétitions. Franchement, vous préférez regarder Toulouse-Crusaders ou Toulouse-Zèbre ? Cette compétition aurait lieu tous les ans avec une formule allégée les années de Coupe du monde.

IMAGE ET CRÉDIBILITÉ

Ce programme parait très ambitieux économiquement, notamment au regard de la crise sanitaire qui touche le monde entier. N'est-ce pas trop ambitieux ?
Les Chinois, dans le mot crise, ils y voient deux choses : problème et opportunité. C'est dans cette période qu'il y a de grandes opportunités. Pendant la crise du Covid-19, pour la première fois, la LNR a reconnu que les clubs vivaient de leurs ressources et non des droits TV. Paul Goze, que je respecte en tant que personne, a parlé d'économie réelle. Dans ce cas, comment accepter en vivant de nos propres ressources, d'être sous tutelle et d'enrichir la LNR.

 

Pourquoi n'êtes-vous pas officiellement candidat ?
J'ai quitté le monde du rugby. J'avais dit que je ferai un programme, je le fais. Aujourd'hui, ma préoccupation première est d'aller dans le foot (il s'intéresse au Sporting Club de Toulon), mais j'ai le droit de garder un oeil sur le rugby.

« Selon moi, le rugby doit couper le cordon avec la philosophie selon laquelle « l'argent salit le sport »

 

Président d'un club de foot et président de la LNR seraient-ils compatibles ou faudrait-il choisir ?
C'est compatible !

Le but n'est-il pas de vous recrédibiliser auprès de ceux qui pensent que vous dites tout et surtout n'importe quoi...
(Il coupe.) Oui, j'aime bien dire des saucisses ! Mais ça ne m'empêche pas de faire des choses très sérieuses. C'est une façon de dire : je ne suis pas qu'un critique de film, je peux être réalisateur. Je veux aussi montrer que je sais faire autre chose que critiquer. C'est facile de critiquer. Mais durant quinze ans, j'ai constaté beaucoup d'aberrations. Selon moi, le rugby doit couper le cordon avec la philosophie selon laquelle « l'argent salit le sport ».

Il faut savoir utiliser l'argent de façon vertueuse. La LNR doit être dirigée par un entrepreneur, surtout quand son budget est de 150 millions d'euros. Il faut aussi aller chercher de nouvelles ressources. La LNR a eu tendance à ne pas reconnaître le travail des clubs, qui a pourtant été fantastique. Je reconnais que j'ai raillé certains présidents, mais ils ont tous apporté quelque chose et ça leur appartient.

« Si je fais une vraie campagne, j'ai une chance. L'objectif serait d'enrichir tous les clubs »

 

Avez-vous conscience de ne pas être toujours audible avec toutes vos chroniques dans différents médias ?
Je suis un vrai gémeaux, avec deux personnalités. Mais vous oubliez que j'ai été éditeur de BD pendant plus de 20 ans et que j'ai réussi à faire oublier cette image. On retient souvent mes saucisses, mais le temps m'a souvent donné raison. J'ai été sanctionné quand j'ai créé un espace publicitaire sur le fessier du short. Trois mois après, c'était autorisé pour tout le monde. J'avais également annoncé qu'avec les JIFF, les salaires allaient exploser. Je ne me suis pas trompé. J'ai encore un paquet d'exemples.

Vous avez un côté donneur de leçons...
Ce n'est pas ce qu'on me reproche. La première chose, c'est de ne pas être issu du monde du rugby. La seconde, c'est d'avoir annoncé que j'allais gagner et de l'avoir fait. Je suis une grande gueule. Je ne me suis jamais caché. Et quand vous gagniez, vous êtes soupçonneux.

 

Il se dit que Bernard Laporte, le président de la FFR, pousse pour que vous vous présentiez...
Non... Si ça arrive, ça pourrait même nous fâcher ! Le futur président devra défendre les clubs et trouver des solutions. Mais Bernard Laporte devra faire des concessions intelligentes. En réunion, j'ai été le plus virulent face à la FFR. Si la LNR m'avait écouté, elle serait moins en difficulté vis-à-vis de la FFR.

Quand la LNR a signé un accord sur le financement du rugby amateur à hauteur de 5 ou 6 millions d'euros, je trouvais ça très bien, j'ai demandé à ce que soit ajoutée une clause qu'en cas de force majeure et que la LNR ne soit pas payée par Canal, la somme ne soit pas due. On m'a fait passer pour celui qui va chercher des trucs incroyables. J'ai trente témoins et Serge Simon qui me faisait la gueule ! On a mis en avant mon côté extravagant. Mais avec le Covid, c'est ce qu'il se passe.

Vous aviez échoué il y a quatre ans face à Paul Goze. Si vous vous présentez, estimez-vous avoir une chance d'être élu ?
Si je fais une vraie campagne, j'ai une chance. L'objectif serait d'enrichir tous les clubs. »

Modifié par Vonia
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Ultra libéral comme programme, je n'aime pas trop. Il parle argent 90% de temps, mais jamais de rugby quasiment.

 

Pas trop le temps pour lister les trucs qui, pour moi, ne vont pas dans son programme, mais j'essaierai de le faire ce week-end.

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Argent, argent, argent, argent, argent, argent.

Et la formation ? oui, on peut en faire pour faire de l'argent, argent, argent, argent, argent...

et en conclusion ? "l'objectif serait d'enrichir tous les clubs"

 

Qu'il aille au foot maintenant.

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grand schtroumpf 83

En même temps, la ligue, c'est les gestionnaires du rugby professionnel du coup, c'est un peu normal de parler de pognon, non?

Vous voulez qu'il parle de quoi?

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tire-bouchon

Ben..je ne vois pas pourquoi les clubs de Top14 investiraient dans la formation.

Ce serait l' exclusivité de la ProD2

je me marre et je résume

 

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Garbajauzion
Il y a 1 heure, grand schtroumpf 83 a dit :

En même temps, la ligue, c'est les gestionnaires du rugby professionnel du coup, c'est un peu normal de parler de pognon, non?

Vous voulez qu'il parle de quoi?

 

De rugby.

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Il y a 2 heures, grand schtroumpf 83 a dit :

En même temps, la ligue, c'est les gestionnaires du rugby professionnel du coup, c'est un peu normal de parler de pognon, non?

Vous voulez qu'il parle de quoi?

 

Des doublons, de l’organisation des championnats pro, des projets de ProD3, des JIFFs, de formation, de lutte anti-dopage, de santé des joueurs, d’ouverture du rugby pro à d’autres villes ou territoires... sans transformer en « la formation, il faut qu’elle rapporte du pognon », « les JIFFs, il faut qu’ils rapportent du pognon »... 

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Il y a 8 heures, RMP a dit :

 

Des doublons, de l’organisation des championnats pro, des projets de ProD3, des JIFFs, de formation, de lutte anti-dopage, de santé des joueurs, d’ouverture du rugby pro à d’autres villes ou territoires... sans transformer en « la formation, il faut qu’elle rapporte du pognon », « les JIFFs, il faut qu’ils rapportent du pognon »... 

j'ajouterai que le seul point, en ce moment, sur lequel il aurait pu parler d'argent, c'est sur l'urgence d'inciter les clubs et la ligue à rembourser l'emprunt qui vient d'être fait et se doter dans les saisons à venir de fonds de réserves suffisantes pour anticiper une éventuelle crise comme celle que nous vivons actuellement. En gros, comment on s'organise financièrement pour ne pas se retrouver dans la même merde si ça se reproduit ?

Ben non...

Modifié par estabousi
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Il y a 15 heures, Vonia a dit :

Et les droits TV dans tout ça ?
Quand les droits TV ont été réévalués de 75 à 100 millions d'euros, le minimum garanti par club de Top 14 est passé de 3,1 à 3,2 millions... Quand Emmanuel Eschalier (le DG de la LNR) a dit : « On vous verse 75 % des droits TV », j'ai répliqué que les clubs donnaient surtout 25 % à la Ligue. J'ai compris ce jour-là que la LNR n'était plus au service des clubs. Ce n'est pas normal. Pour moi, le minimum, c'est 3,7 millions d'euros et une répartition moins arbitraire. Il est également important de créer une prime de droit à la diffusion. Plus un club fait de l'audience, plus il touche. Une enveloppe pourrait être destinée à ça.

Par contre, là, il ouvre un vrai sujet.

 

En foot (Ligue 1), la répartition se fait sur 3 critères :

- un quota à part égal

- les résultats sportifs (classement de la saison et classement lissé sur 5 ans).

- la notoriété (nombre de diffusions, nombre de diffusion Premium, audience ?).

 

Les règles sont connues, fixées par les clubs et l'intégralité est versée aux clubs.

A l'arrivée, un club comme le PSG récupère 4 fois plus de droits télé que le dernier !

 

La LNR, lui, a pris le pari de redistribuer 75% au club à part égal puis de se garder 25% (soit 24 ME maintenant) pour saupoudrer un peu tout et n'importe quoi via une usine à gaz.

Je suis allé voir dans les docs officiels de la LNR et cette redistribution se fait, en vrac, via une caisse solidarité, participation Super Sevens, bonus JIFF, contribution Agirc/Arcco, prime de descente, indemnités pour mise à dispo des internationaux, soutien à la participation aux CE, primes si très bons résultats en CE, résultat sportifs (en cours, sur 5 ans), fiscalité, caisse de blocage, etc...

 

Et absolument rien sur la notoriété des clubs qui fait quand même 95% (pour ne pas dire 100%) de la valeur des droits télés.

 

Par exemple, il est de bon ton de tacler le ST en ce moment (en mode pourquoi le rugby français se plie en 4 pour les qualifier en CE ?). Les supporters des autres clubs ne s'en privent pas.

Mais il ne faut pas oublier que c'est aussi le ST qui, en partie, fait vivre ces clubs via la billetterie (sur un match premium) mais surtout via les droits télés.

Ou dit autrement, on ne va pas se mentir, que ce soit en terme de notoriété, d'audience, d'abonnés, de prime time, de résultats sportifs, la valorisation du Top14 et le chèque de Canal+ (100ME) est dû en grande partie à des clubs comme le ST ou Clermont plutôt qu'à Pau, Lyon, Castres ou Brive.

Et pourtant, Pau ou Brive vont recevoir exactement le même montant que le ST. 

Si le ST négociait ces propres droits télés pour lui-même, c'est sûr qu'il n'aurait pas de mal à passer la DNACG et on n'aurait pas besoin d'acheter des briques...

 

 

Sur le critère de méritocratie (résultat sportif), on peut aussi s'interroger sur la faiblesse de ce montant : seulement 5ME à se répartir entre les 30 clubs pros pour les résultats sur 5 ans et 8ME pour le classement de l'année en Top14  (là, ca devient un petit peu plus intéressant pour vous donner une idée les 6 premiers reçoivent 700KE, le 10e 500KE et le dernier 300KE).

 

Le but n'est pas d'accentuer un championnat à deux vitesses (et il est hors de question d'avoir de gros écarts entre le 1er et le dernier comme en foot). Mais il ne serait pas illogique non plus d'augmenter la part pour les résultats sportifs (rien que pour booster les fins de championnat où ca finit en roue libre pour pas mal de clubs) et de créer une partie pour la notoriété (ceux qui donnent la valeur aux championnats).

Enfin, pourquoi ne pas créer une grille claire à multi-critères et tout donner directement aux clubs plutôt que réserver une très grosse part à la LNR qui, ensuite, redistribue à son bon vouloir.

Modifié par Gabi
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Je ne partage pas ta vision sur ce coup-là mais, effectivement, je trouve le débat intéressant.

 

On peut toujours discuter de la part 75/25 mais il est normal que la ligue "stocke" un pourcentage de cette part pour faire tout ce que tu as cité "une caisse solidarité, participation Super Sevens, bonus JIFF, contribution Agirc/Arcco, prime de descente, indemnités pour mise à dispo des internationaux, soutien à la participation aux CE, primes si très bons résultats en CE, résultat sportifs (en cours, sur 5 ans), fiscalité, caisse de blocage, etc..."  auxquels il faut ajouter les salaires et les frais de fonctionnement de la ligue et de son personnel.

Ces 25% là, servent donc déjà à redistribuer une part variable en fonction des résultats puisque tu cites le soutien à la participation aux CE, la mise à dispo des internationaux, les bonus JIFF, et les résultats sportifs.

 

Pour le reste, perso, je ne suis pas favorable à ce qui se fait au foot et qui ne vise qu'à creuser des inégalités en servant toujours plus les puissants.

 

_ Le Stade bénéficie d'une grosse côte de popularité ? ==> Tant mieux, il s'y retrouve via les ventes de produits dérivés, sa billetterie, les montants du sponsoring qu'il génère et les joueurs qu'il attire grâce à cet atout.

_ Le Stade est souvent diffusé en décalé à la télé ? ==> Tant mieux, ça contribue à renforcer sa popularité.

 

Pour le reste, le Stade contribue autant au championnat de France et au rugby français que la Section Paloise, Brive ou le CO selon moi. Donc je considère qu'une part égale à hauteur de 75% c'est une très bonne chose.

 

Enfin, tu dis que "la valorisation du Top14 et le chèque de Canal+ (100ME) est dû en grande partie à des clubs comme le ST ou Clermont plutôt qu'à Pau, Lyon, Castres ou Brive".

Moi je te réponds que la valorisation du Stade Toulousain est dûe en grande partie à des clubs comme Pau, Lyon, Castres ou Brive.

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il y a 30 minutes, Gabi a dit :

  

Par contre, là, il ouvre un vrai sujet.

 

En foot (Ligue 1), la répartition se fait sur 3 critères :

- un quota à part égal

- les résultats sportifs (classement de la saison et classement lissé sur 5 ans).

- la notoriété (nombre de diffusions, nombre de diffusion Premium, audience ?).

 

Les règles sont connues, fixées par les clubs et l'intégralité est versée aux clubs.

A l'arrivée, un club comme le PSG récupère 4 fois plus de droits télé que le dernier !

 

La LNR, lui, a pris le pari de redistribuer 75% au club à part égal puis de se garder 25% (soit 24 ME maintenant) pour saupoudrer un peu tout et n'importe quoi via une usine à gaz.

Je suis allé voir dans les docs officiels de la LNR et cette redistribution se fait, en vrac, via une caisse solidarité, participation Super Sevens, bonus JIFF, contribution Agirc/Arcco, prime de descente, indemnités pour mise à dispo des internationaux, soutien à la participation aux CE, primes si très bons résultats en CE, résultat sportifs (en cours, sur 5 ans), fiscalité, caisse de blocage, etc...

 

Et absolument rien sur la notoriété des clubs qui fait quand même 95% (pour ne pas dire 100%) de la valeur des droits télés.

 

Par exemple, il est de bon ton de tacler le ST en ce moment (en mode pourquoi le rugby français se plie en 4 pour les qualifier en CE ?). Les supporters des autres clubs ne s'en privent pas.

Mais il ne faut pas oublier que c'est aussi le ST qui, en partie, fait vivre ces clubs via la billetterie (sur un match premium) mais surtout via les droits télés.

Ou dit autrement, on ne va pas se mentir, que ce soit en terme de notoriété, d'audience, d'abonnés, de prime time, de résultats sportifs, la valorisation du Top14 et le chèque de Canal+ (100ME) est dû en grande partie à des clubs comme le ST ou Clermont plutôt qu'à Pau, Lyon, Castres ou Brive.

Et pourtant, Pau ou Brive vont recevoir exactement le même montant que le ST. 

Si le ST négociait ces propres droits télés pour lui-même, c'est sûr qu'il n'aurait pas de mal à passer la DNACG et on n'aurait pas besoin d'acheter des briques...

 

 

Sur le critère de méritocratie (résultat sportif), on peut aussi s'interroger sur la faiblesse de ce montant : seulement 5ME à se répartir entre les 30 clubs pros pour les résultats sur 5 ans et 8ME pour le classement de l'année en Top14  (là, ca devient un petit peu plus intéressant pour vous donner une idée les 6 premiers reçoivent 700KE, le 10e 500KE et le dernier 300KE).

 

Le but n'est pas d'accentuer un championnat à deux vitesses (et il est hors de question d'avoir de gros écarts entre le 1er et le dernier comme en foot). Mais il ne serait pas illogique non plus d'augmenter la part pour les résultats sportifs (rien que pour booster les fins de championnat où ca finit en roue libre pour pas mal de clubs) et de créer une partie pour la notoriété (ceux qui donnent la valeur aux championnats).

Enfin, pourquoi ne pas créer une grille claire à multi-critères et tout donner directement aux clubs plutôt que réserver une très grosse part à la LNR qui, ensuite, redistribue à son bon vouloir.

 

Sujet intéressant, je reviendrais plus en détail dessus ce week-end quand j’aurais plus de temps. 

Mais je suis sur la même longueur d’onde qu’Estabousi, revoir le système de part, de redistribution, etc, pas de soucis, par contre donner plus aux locomotives je ne suis pas forcement d’accord car effectivement tu vas creuser encore plus l’écart entre les premiers et les derniers, et ce sont aussi les derniers qui font que ce championnat est attractif, s’ils sont trop faibles tu perds l’interet de regarder leurs matches, donc ils vont gagner encore moins... Si tu creuses un trop gros fossé entre les gros et les suivants tu créés une sorte d’élite intouchable et les seuls qui pourront traverser ce fossé pour aller les titiller seront les puissants capables de dépenser sans compter pour ammener leur club au haut niveau. Et si j’ai bien compris c’est ce que beaucoup de gens critique ici. 

Pour finir ce n’est pas la première fois que Boudjellal sort cet argument de donner plus aux gros, il l’avait déjà utilisé quand son club était au top. 

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il y a 44 minutes, RMP a dit :

 

Sujet intéressant, je reviendrais plus en détail dessus ce week-end quand j’aurais plus de temps. 

Mais je suis sur la même longueur d’onde qu’Estabousi, revoir le système de part, de redistribution, etc, pas de soucis, par contre donner plus aux locomotives je ne suis pas forcement d’accord car effectivement tu vas creuser encore plus l’écart entre les premiers et les derniers, et ce sont aussi les derniers qui font que ce championnat est attractif, s’ils sont trop faibles tu perds l’interet de regarder leurs matches, donc ils vont gagner encore moins... Si tu creuses un trop gros fossé entre les gros et les suivants tu créés une sorte d’élite intouchable et les seuls qui pourront traverser ce fossé pour aller les titiller seront les puissants capables de dépenser sans compter pour ammener leur club au haut niveau. Et si j’ai bien compris c’est ce que beaucoup de gens critique ici. 

Pour finir ce n’est pas la première fois que Boudjellal sort cet argument de donner plus aux gros, il l’avait déjà utilisé quand son club était au top. 

Sur le principe, je suis d'accord.

Et encore une fois, mon but n'est pas du tout d'affaiblir les petits ou de créer (encore plus) un championnat à deux vitesses.

 

Mais en fait, en étant totalement égalitaire comme maintenant et en décorrélant complètement les recettes télé à la méritocratie, tu ne donnes aucune chance à un "petit" club de devenir un "grand". Le mécénat devient l'unique solution.

Même le club qui bosse bien, qui forme bien, qui devient populaire, s'il a un petit budget et est sans mécène, il le restera quoiqu'il arrive.

Inversement, un gros club à mécène qui bosse mal n'a aucune "sanction" de mal bosser.

 

Honnêtement, avec notre super système égalitaire dans le rugby, cite-moi une seule success story depuis 20 ans ? Je veux dire le club parti sans mécène qui a grossi petit à petit pour devenir un "cador" grâce à sa formation, ses résultats sportifs, son sérieux, sa popularité ?

Alors qu'en foot, il y a eu Auxerre, Lens, Monaco, Lyon, Lille...

En rugby, nada.

 

Avec mon système de méritocratie sportive et notoriété, je pense que des clubs comme Bourgoin ou l'USAP auraient peut-être bien mieux résisté aux mécènes. Le RCT n'aurait peut-être pas été obligé d'en retrouver un autre. Un club comme l'UBB pourrait peut-être devenir un "gros", un club comme le ST ne serait peut-être pas en danger financièrement (ce qui reste aberrant quand même, quand on y pense, le plus gros club en terme de recette et de popularité, champion en titre, plus gros formateur d'internationaux, qui n'a que la 6e masse salariale et se retrouvent à vendre des briques pour survivre, y'a un probleme... Est-ce qu'on imagine le Real ou le Barca, avec une masse salariale de Villareal et pourtant ne pas arriver à finir ses fins de mois ? Y'a un truc qui ne va pas dans notre sport).

Le rugby est beaucoup trop décorelé de la réalité et trop dépendant du mécénat.

 

Vu qu'il n'y a pas de système de transfert (donc vendre ses meilleurs joueurs au prix fort) ni de revenus télé lié à la performance (ou si peu), le club a très peu de leviers pour grossir sans mécène : la billetterie, la buvette et les sponsors. Mais bon, honnêtement, des clubs comme Brive, Bourgoin, USAP, Agen, ils atteignent vite un plafond, c'est pas extensible à l'infini vu leur population et bassin économique...

 

Bon, là, on parle Top14 mais ce serait encore plus intéressant avec la ProD2.

Modifié par Gabi
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Il faut surtout récompenser la formation, Gabi. Ça, c’est vertueux et permet de récompenser aussi des petits clubs. Sinon, on creuse encore les inégalités et on tue l’intérêt de la compétition.

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il y a 2 minutes, Joco a dit :

Il faut surtout récompenser la formation, Gabi. Ça, c’est vertueux et permet de récompenser aussi des petits clubs. Sinon, on creuse encore les inégalités et on tue l’intérêt de la compétition.

Oui, je suis d'accord : le top pour moi, c'est valoriser la formation.

Mais on ne veut pas entendre parler de rachat de contrat.

Aprés, j'attends de voir le nouveau système d'indemnité de formation (qui a l'air plus avantageux). On fera un bilan dans 2 ou 3 ans...

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tire-bouchon
Il y a 1 heure, Gabi a dit :

Les règles sont connues, fixées par les clubs et l'intégralité est versée aux clubs.

A l'arrivée, un club comme le PSG récupère 4 fois plus de droits télé que le dernier !

c' est pour mieux renforcer l' hégémonie du Psg.

Plus d' argent = plus de vedettes = plus de bling bling = plus de caméras = plus d' argent = plus...etc.

 

Par contre, rémunérer la formation à sa juste valeur...alors là...oui !

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il y a 8 minutes, tropézien a dit :

En fait je viens de lire. Et bien, je regrette d'avoir lu. Il ne parle que de pognon. Il est puant ce mec.

Depuis qu il a quitté, été viré ?, la présidence de Toulon, il ne supporte pas d être dans l ombre, il faut qu il fasse parler de lui... Du coup il donne son avis sur tout et n'importe quoi.. 

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tire-bouchon

il est quand même un peu "café du commerce" ce mec.

Les instances du rugby lui demandent des précisions sur la liaison entre ses affaires et le Rct, et il les envoient balader en claironnant qu'il n' a plus rien à voir avec le rugby.

Et maintenant il ramène sa fiole pour donner des leçons de gestion financière au monde du rugby.

 

Allez Mourad, allez Mourad prend donc ton verre et surtout...

Modifié par tire-bouchon
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Bon le fric c'est pas mon truc.  Donc parlons calendrier organisé  

 

La CM des clubs avec le problème ressenti par le sud niveau décalage horaire je ny crois pas , un petit côté Arlésienne. Sauf si ça se fait dans un pays organisateur sur un mois . Et a tour de rôle évidement.  Et encore ! Les doublons ? Lourdes reouvre aujourd'hui , allons y ! y a plus qu'à espérer qu'un jour ce se fasse en bonne intelligence .. oui-oui oui-oui ?‍♂️

Modifié par daqcxv
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grand schtroumpf 83
Il y a 2 heures, tire-bouchon a dit :

il est quand même un peu "café du commerce" ce mec.

Les instances du rugby lui demandent des précisions sur la liaison entre ses affaires et le Rct, et il les envoient balader en claironnant qu'il n' a plus rien à voir avec le rugby.

Et maintenant il ramène sa fiole pour donner des leçons de gestion financière au monde du rugby.

 

Allez Mourad, allez Mourad prend donc ton verre et surtout...

C'est un petit peu vite résumé. 

Pour le coup, il avait plutot raison. De quel droit la ligue peut elle demander d'avoir accès aux comptes d'une société qui n'a plus rien avoir avec le club et ses dirigeants.

Il leur avait proposé de les leurs fournir en échange d'un accès aux comptes de la ligue qui lui a toujours été refusé même quand il en était membre.

https://www.blog-rct.com/rebondissement-mourad-boudjellal-va-delivrer-les-documents-a-la-dnacg-mais-impose-une-condition/

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tire-bouchon

j' ai trés bien résumé.

Il ne fait plus partie du rugby, qu'il aille sur un forum pour exposer son projet. Comme nous.

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Il y a 1 heure, grand schtroumpf 83 a dit :

C'est un petit peu vite résumé. 

Pour le coup, il avait plutot raison. De quel droit la ligue peut elle demander d'avoir accès aux comptes d'une société qui n'a plus rien avoir avec le club et ses dirigeants.

Il leur avait proposé de les leurs fournir en échange d'un accès aux comptes de la ligue qui lui a toujours été refusé même quand il en était membre.

https://www.blog-rct.com/rebondissement-mourad-boudjellal-va-delivrer-les-documents-a-la-dnacg-mais-impose-une-condition/

 

Sa société s'appelle quand même "rouge et noir image" comme beaucoup de ses sociétés qui portent le nom "rouge et noir" donc a forcément un rapport avec le RCT.

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le zèbre aux courges
Il y a 8 heures, Gabi a dit :

  

Par contre, là, il ouvre un vrai sujet.

 

En foot (Ligue 1), la répartition se fait sur 3 critères :

- un quota à part égal

- les résultats sportifs (classement de la saison et classement lissé sur 5 ans).

- la notoriété (nombre de diffusions, nombre de diffusion Premium, audience ?).

 

Les règles sont connues, fixées par les clubs et l'intégralité est versée aux clubs.

A l'arrivée, un club comme le PSG récupère 4 fois plus de droits télé que le dernier !

 

La LNR, lui, a pris le pari de redistribuer 75% au club à part égal puis de se garder 25% (soit 24 ME maintenant) pour saupoudrer un peu tout et n'importe quoi via une usine à gaz.

Je suis allé voir dans les docs officiels de la LNR et cette redistribution se fait, en vrac, via une caisse solidarité, participation Super Sevens, bonus JIFF, contribution Agirc/Arcco, prime de descente, indemnités pour mise à dispo des internationaux, soutien à la participation aux CE, primes si très bons résultats en CE, résultat sportifs (en cours, sur 5 ans), fiscalité, caisse de blocage, etc...

 

Et absolument rien sur la notoriété des clubs qui fait quand même 95% (pour ne pas dire 100%) de la valeur des droits télés.

 

Par exemple, il est de bon ton de tacler le ST en ce moment (en mode pourquoi le rugby français se plie en 4 pour les qualifier en CE ?). Les supporters des autres clubs ne s'en privent pas.

Mais il ne faut pas oublier que c'est aussi le ST qui, en partie, fait vivre ces clubs via la billetterie (sur un match premium) mais surtout via les droits télés.

Ou dit autrement, on ne va pas se mentir, que ce soit en terme de notoriété, d'audience, d'abonnés, de prime time, de résultats sportifs, la valorisation du Top14 et le chèque de Canal+ (100ME) est dû en grande partie à des clubs comme le ST ou Clermont plutôt qu'à Pau, Lyon, Castres ou Brive.

Et pourtant, Pau ou Brive vont recevoir exactement le même montant que le ST. 

Si le ST négociait ces propres droits télés pour lui-même, c'est sûr qu'il n'aurait pas de mal à passer la DNACG et on n'aurait pas besoin d'acheter des briques...

 

 

Sur le critère de méritocratie (résultat sportif), on peut aussi s'interroger sur la faiblesse de ce montant : seulement 5ME à se répartir entre les 30 clubs pros pour les résultats sur 5 ans et 8ME pour le classement de l'année en Top14  (là, ca devient un petit peu plus intéressant pour vous donner une idée les 6 premiers reçoivent 700KE, le 10e 500KE et le dernier 300KE).

 

Le but n'est pas d'accentuer un championnat à deux vitesses (et il est hors de question d'avoir de gros écarts entre le 1er et le dernier comme en foot). Mais il ne serait pas illogique non plus d'augmenter la part pour les résultats sportifs (rien que pour booster les fins de championnat où ca finit en roue libre pour pas mal de clubs) et de créer une partie pour la notoriété (ceux qui donnent la valeur aux championnats).

Enfin, pourquoi ne pas créer une grille claire à multi-critères et tout donner directement aux clubs plutôt que réserver une très grosse part à la LNR qui, ensuite, redistribue à son bon vouloir.

En fait tu compares foot et rugby pour justifier une distribution différente au rugby par rapport à ce qui est pratiqué aujourd'hui.

Sauf qu'au foot une des explications de cette répartition par notoriété et résultats C'est aussi pour diminuer l'écart de compétitivité en coupe d'Europe pour les clubs français.

Or au rugby, les clubs français sont très compétitifs au niveau économique. Donc que tu files 1 million de plus à Toulouse en élevant 1 million à Brive ne changera rien sportivement.

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grand schtroumpf 83
il y a 10 minutes, tropézien a dit :

 

Sa société s'appelle quand même "rouge et noir image" comme beaucoup de ses sociétés qui portent le nom "rouge et noir" donc a forcément un rapport avec le RCT.

Pas forcément mais à la limite, même si c'est le cas, on s'en fout. Pourquoi ils demandent ça une fois qu'il s'est totalement barré. Il fallait le demander avant.

Ils s’octroieraient le droit de demander les comptes de tous les partenaires d'un club mais refusent de donner les leurs à un président et membre du bureau.

Soit cette affirmation etsune invention totale de Boudjellal et on attends le démenti formel de paul Goze, soit ce qu'il dit est vrai et c'est juste hallucinant.

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il y a 7 minutes, grand schtroumpf 83 a dit :

Pas forcément mais à la limite, même si c'est le cas, on s'en fout. Pourquoi ils demandent ça une fois qu'il s'est totalement barré. Il fallait le demander avant.

Ils s’octroieraient le droit de demander les comptes de tous les partenaires d'un club mais refusent de donner les leurs à un président et membre du bureau.

Soit cette affirmation etsune invention totale de Boudjellal et on attends le démenti formel de paul Goze, soit ce qu'il dit est vrai et c'est juste hallucinant.

Aprés, je ne suis ni juriste ni comptable mais la vente d'une société ne t'exempte pas de ta responsabilité passée.

Ca n'a rien à voir avec le cas Mourad mais si un mec pique dans la caisse de son entreprise puis la revend, ca n’empêche pas la justice de l'inculper pour les faits passés.

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il y a 47 minutes, tropézien a dit :

 

Sa société s'appelle quand même "rouge et noir image" comme beaucoup de ses sociétés qui portent le nom "rouge et noir" donc a forcément un rapport avec le RCT.

Il aime peut être Stendhal?!

Ou bien Jeanne Mas...

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il y a 19 minutes, capitole46 a dit :

Il aime peut être Stendhal?!

Ou bien Jeanne Mas...

Ou le Stade Toulousain tout simplement. Comme n'importe quel amateur de rugby.

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grand schtroumpf 83
Il y a 11 heures, Gabi a dit :

Ou le Stade Toulousain tout simplement. Comme n'importe quel amateur de rugby.

On parle de Boudjellal, là.

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Mourad Boudjellal (à gauche) et François Rivière lors d'un match entre Toulon et Perpignan en 2018 (F. Porcu/L'Équipe)
 
Mourad Boudjellal (à gauche) et François Rivière lors d'un match entre Toulon et Perpignan en 2018 (F. Porcu/L'Équipe)
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LNR : le programme de Mourad Boudjellal fait réagir

Mourad Boudjellal, qui n'est pas officiellement candidat à la présidence de la Ligue a présenté un programme avec plusieurs idées novatrices. Certains présidents, dont ceux d'Agen et Perpignan ainsi que Miguel Fernandez, le président du syndicat des agents sportifs, donnent leur point de vue.

Maxime Raulin14 mai 2020 à 09h00
 
 

Jean-François Fonteneau (Agen) : « Des idées me séduisent »

« On aime ou on n'aime pas, mais Mourad Boudjellal fait bouger les lignes ! C'est un accélérateur de particules. Il a des idées et a prouvé des choses durant son parcours. Il a de l'expérience et du recul. Sauf qu'il est clivant ! Donc ça peut être compliqué s'il se présente réellement à la présidence de la LNR. Mais il a de la légitimité pour donner des pistes. Il sait de quoi il parle. Il y a des choses qui me séduisent dans son programme. À commencer par la baisse du salary cap. C'est indispensable. La preuve en ce moment, on se retrouve en grande difficulté. Ça permettrait d'être sur une ligne de départ plus égalitaire. Il prend d'ailleurs l'exemple d'Agen qui pourrait se faire acheter du salary cap par un autre club.

 

Sur le plan philosophique, ça peut gêner du monde, mais l'idée est encore intéressante et novatrice. Ça permettrait d'investir dans le centre de formation ou dans d'autres domaines. C'est malin de penser à une économie circulaire et si ça peut éviter que ce salary cap soit contourné comme de nombreux clubs l'ont fait, pourquoi pas.

« Concernant son idée la plus révolutionnaire que chaque club devienne actionnaire du Top 14 ou de la Pro D2, je pense que l'idée est bonne. C'est en tout cas une piste. »

Jean-François Fonteneau, président d'Agen

 
 
 

La réduction du nombre de contrats par club me semble être également une bonne idée. D'ailleurs, nous en avions déjà discuté ensemble. C'est important de mettre l'accent sur la formation. Concernant son idée la plus révolutionnaire que chaque club devienne actionnaire du Top 14 ou de la Pro D2, je pense que l'idée est bonne. C'est en tout cas une piste. Pour aller plus loin, il faudrait un outil commun entre la LNR et la FFR en valorisant toutes les compétitions et en créant un pot commun pour mutualiser au maximum, comme ça se fait dans beaucoup d'entreprises. Ça aurait du sens pour valoriser les compétitions, les harmoniser et les rendre plus pérennes. Est-ce que le monde du rugby est prêt à entendre ces idées novatrices ? Je ne sais pas. Mais dans cette période de crise, c'est le moment de se poser des questions et sans doute le moment de franchir un cap, de dépoussiérer le rugby et d'avoir un seul rugby en France. »

François Rivière (USAP) : « La méritocratie est un sujet important »

« J'ai lu son programme de façon objective en me détachant totalement de la personnalité de son auteur. Ce qui compte, c'est la force des idées. J'aimerais également préciser que son parcours au RCT, avec de nombreux titres gagnés, prouve sa légitimité. Sans oublier qu'il a mis son argent personnel. J'insiste sur le fait que je ne souhaite pas prendre parti. Je vais donner un avis. Tout d'abord, je rejoins son idée de simplification des dispositions administratives pour les clubs. Ça devient trop fastidieux de gérer un club.

Il y a aussi une chose qui me plaît beaucoup, et que je n'avais pas comprise à mon arrivée à l'USAP, c'est la meilleure répartition des droits télé en fonction des audiences des clubs. Cela a du sens. Perpignan fait une part significative des audiences en Pro D2. Nous sommes souvent retransmis et notamment le jeudi soir, ce qui a des conséquences économiques car le stade est à moitié vide ! ça nuit à l'empathie commerciale du club. La méritocratie est un sujet important.

« Je ne partage pas cette idée d'obliger les clubs de Top 14 à ne recruter, sauf pour les première-ligne, en Pro D2. On va continuer à se faire piller ! »

François Rivière, président de l'USAP.

 
 
 

Son idée sur la création de sociétés qui seraient détenues par les clubs, ça me parait compliqué quand on connaît l'inertie du mammouth. En revanche, que les clubs aient une place plus grande et soient coactionnaires d'une économie dont ils sont eux-mêmes les initiateurs, ça ne me paraît pas illogique. Mais ça risque d'être chaud bouillant et ce n'est pas sur ce genre d'idée qu'il aura le plus de résonance. Où je le rejoins et qui concerne tous les clubs, c'est sur la règle des JIFF qui n'a fait que rendre les joueurs encore plus chers !

Idem sur les indemnités de formation. Nous avons des joueurs qui ont fait toute la filière de formation à l'USAP et on touche des sommes dérisoires quand ils partent. Voilà pourquoi je suis d'accord sur le fait que les joueurs de rugby doivent être considérés comme des actifs pour un club ! C'est fondamental ! Par contre, je ne partage pas cette idée d'obliger les clubs de Top 14 à ne recruter, sauf pour les première-ligne, en Pro D2. On va continuer à se faire piller ! Comme on se fait piller des JIFF. Ce n'est pas la bonne solution. Mais il faut réformer.

Enfin, il a raison sur le fait que le rugby est en déficit car une économie artificielle a été créée grâce aux mécènes. Il faudra donc revenir à une économie structurelle. Il a raison. Au final, ses mesures sont très axées sur le comptable. C'est mon regret. Demain, il faudra qu'un candidat se lève pour porter une ambition pour le rugby français. C'est capital, surtout avec la Coupe du monde 2023 organisée en France. »

Miguel Fernandez (Intervals, syndicat des agents sportifs) : « Des propositions qui ont du sens, mais... »

« C'est toujours réjouissant d'avoir des personnes qui réfléchissent au rugby de demain. Avec Mourad, le fond est souvent intéressant, mais parfois la forme dérange. Il y a de bonnes idées, dont certaines sont déjà étudiées par tous les acteurs du rugby français, dont Intervals.

« Concernant le salary cap et la création d'un marché salary cap, ça me rappelle la taxe carbone. Le rachat de taxe carbone n'a jamais endigué la pollution »

Miguel Fernandez, président du syndicat des agents sportifs

 
 
 

Les propositions de Mourad Boudjellal ont du sens économiquement concernant la création de sociétés dont les clubs seraient actionnaires, on pourrait soulever les soucis de gouvernance. Qui va décider de quoi ? Qui va négocier les droits télé ? Etc. Aujourd'hui, tout est centralisé, le système est très jacobin. Mais avec trois sociétés avec chacune ses spécificités et ses problématiques, c'est pertinent. Concernant le salary cap et la création d'un marché salary cap, ça me rappelle la taxe carbone. Le rachat de taxe carbone n'a jamais endigué la pollution ! L'ADN de l'idée, de faire circuler l'argent au sein de l'écosystème est intéressante. À Intervals, nous avons proposé une variante à la LNR et à L'UCPR (Union des clubs professionnels) - dans un document plus global dans lequel nous préconisons la création d'un fonds commun de solidarité - qui permet un reversement à tous les clubs de manière plus équitable (dénommée l'indemnité de compensation solidaire).

Le club qui est en capacité et qui dépasse le salary cap, peut le faire, mais le montant est limité et reversé à tous les clubs, c'est plus équitable. Ce dépassement serait progressif et limité dans le temps. Nous rejoignons Mourad, la sortie d'un tel type de cadre mérite un carton rouge.

Comme pour ses idées sur les JIFF ou les joueurs formés au club. Nous avons un génotype commun sur les idées, mais un phénotype différent. On partirait plus sur l'idée de ne pas comptabiliser intégralement les salaires des JIFF formés au club dans le salary cap de son club formateur. Faire de la Pro D2 le terreau du Top 14 et plus tard de l'équipe de France, c'est évident. En revanche, certaines mécaniques comme obliger les clubs de Top 14 à recruter leurs joueurs supplémentaires et leurs jokers médicaux uniquement en Pro D2 n'est pas forcément tenable juridiquement.

Concernant, les droits télé, selon le syndicat Intervals, le débat n'est pas tant la répartition, mais la valorisation. Il faut valoriser le produit rugby'

 
 
 
voir tous les commentaires... (44)Mourad Boudjellal (à gauche) et François Rivière lors d'un match entre Toulon et Perpignan en 2018 (F. Porcu/L'Équipe)
Mourad Boudjellal (à gauche) et François Rivière lors d'un match entre Toulon et Perpignan en 2018 (F. Porcu/L'Équipe)
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LNR : le programme de Mourad Boudjellal fait réagir
Mourad Boudjellal, qui n'est pas officiellement candidat à la présidence de la Ligue a présenté un programme avec plusieurs idées novatrices. Certains présidents, dont ceux d'Agen et Perpignan ainsi que Miguel Fernandez, le président du syndicat des agents sportifs, donnent leur point de vue.
Maxime Raulin
14 mai 2020 à 09h00
Jean-François Fonteneau (Agen) : « Des idées me séduisent »
« On aime ou on n'aime pas, mais Mourad Boudjellal fait bouger les lignes ! C'est un accélérateur de particules. Il a des idées et a prouvé des choses durant son parcours. Il a de l'expérience et du recul. Sauf qu'il est clivant ! Donc ça peut être compliqué s'il se présente réellement à la présidence de la LNR. Mais il a de la légitimité pour donner des pistes. Il sait de quoi il parle. Il y a des choses qui me séduisent dans son programme. À commencer par la baisse du salary cap. C'est indispensable. La preuve en ce moment, on se retrouve en grande difficulté. Ça permettrait d'être sur une ligne de départ plus égalitaire. Il prend d'ailleurs l'exemple d'Agen qui pourrait se faire acheter du salary cap par un autre club.
 
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Sur le plan philosophique, ça peut gêner du monde, mais l'idée est encore intéressante et novatrice. Ça permettrait d'investir dans le centre de formation ou dans d'autres domaines. C'est malin de penser à une économie circulaire et si ça peut éviter que ce salary cap soit contourné comme de nombreux clubs l'ont fait, pourquoi pas.
 
« Concernant son idée la plus révolutionnaire que chaque club devienne actionnaire du Top 14 ou de la Pro D2, je pense que l'idée est bonne. C'est en tout cas une piste. »
 
Jean-François Fonteneau, président d'Agen 
La réduction du nombre de contrats par club me semble être également une bonne idée. D'ailleurs, nous en avions déjà discuté ensemble. C'est important de mettre l'accent sur la formation. Concernant son idée la plus révolutionnaire que chaque club devienne actionnaire du Top 14 ou de la Pro D2, je pense que l'idée est bonne. C'est en tout cas une piste. Pour aller plus loin, il faudrait un outil commun entre la LNR et la FFR en valorisant toutes les compétitions et en créant un pot commun pour mutualiser au maximum, comme ça se fait dans beaucoup d'entreprises. Ça aurait du sens pour valoriser les compétitions, les harmoniser et les rendre plus pérennes. Est-ce que le monde du rugby est prêt à entendre ces idées novatrices ? Je ne sais pas. Mais dans cette période de crise, c'est le moment de se poser des questions et sans doute le moment de franchir un cap, de dépoussiérer le rugby et d'avoir un seul rugby en France. »
 
François Rivière (USAP) : « La méritocratie est un sujet important »
« J'ai lu son programme de façon objective en me détachant totalement de la personnalité de son auteur. Ce qui compte, c'est la force des idées. J'aimerais également préciser que son parcours au RCT, avec de nombreux titres gagnés, prouve sa légitimité. Sans oublier qu'il a mis son argent personnel. J'insiste sur le fait que je ne souhaite pas prendre parti. Je vais donner un avis. Tout d'abord, je rejoins son idée de simplification des dispositions administratives pour les clubs. Ça devient trop fastidieux de gérer un club.
 
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François Rivière (USAP) : « La Pro D2 est le dindon de la farce »
 
Il y a aussi une chose qui me plaît beaucoup, et que je n'avais pas comprise à mon arrivée à l'USAP, c'est la meilleure répartition des droits télé en fonction des audiences des clubs. Cela a du sens. Perpignan fait une part significative des audiences en Pro D2. Nous sommes souvent retransmis et notamment le jeudi soir, ce qui a des conséquences économiques car le stade est à moitié vide ! ça nuit à l'empathie commerciale du club. La méritocratie est un sujet important.
 
« Je ne partage pas cette idée d'obliger les clubs de Top 14 à ne recruter, sauf pour les première-ligne, en Pro D2. On va continuer à se faire piller ! »
 
François Rivière, président de l'USAP. 
Son idée sur la création de sociétés qui seraient détenues par les clubs, ça me parait compliqué quand on connaît l'inertie du mammouth. En revanche, que les clubs aient une place plus grande et soient coactionnaires d'une économie dont ils sont eux-mêmes les initiateurs, ça ne me paraît pas illogique. Mais ça risque d'être chaud bouillant et ce n'est pas sur ce genre d'idée qu'il aura le plus de résonance. Où je le rejoins et qui concerne tous les clubs, c'est sur la règle des JIFF qui n'a fait que rendre les joueurs encore plus chers !
 
Idem sur les indemnités de formation. Nous avons des joueurs qui ont fait toute la filière de formation à l'USAP et on touche des sommes dérisoires quand ils partent. Voilà pourquoi je suis d'accord sur le fait que les joueurs de rugby doivent être considérés comme des actifs pour un club ! C'est fondamental ! Par contre, je ne partage pas cette idée d'obliger les clubs de Top 14 à ne recruter, sauf pour les première-ligne, en Pro D2. On va continuer à se faire piller ! Comme on se fait piller des JIFF. Ce n'est pas la bonne solution. Mais il faut réformer.
 
Enfin, il a raison sur le fait que le rugby est en déficit car une économie artificielle a été créée grâce aux mécènes. Il faudra donc revenir à une économie structurelle. Il a raison. Au final, ses mesures sont très axées sur le comptable. C'est mon regret. Demain, il faudra qu'un candidat se lève pour porter une ambition pour le rugby français. C'est capital, surtout avec la Coupe du monde 2023 organisée en France. »
 
Miguel Fernandez (Intervals, syndicat des agents sportifs) : « Des propositions qui ont du sens, mais... »
« C'est toujours réjouissant d'avoir des personnes qui réfléchissent au rugby de demain. Avec Mourad, le fond est souvent intéressant, mais parfois la forme dérange. Il y a de bonnes idées, dont certaines sont déjà étudiées par tous les acteurs du rugby français, dont Intervals.
 
« Concernant le salary cap et la création d'un marché salary cap, ça me rappelle la taxe carbone. Le rachat de taxe carbone n'a jamais endigué la pollution »
 
Miguel Fernandez, président du syndicat des agents sportifs 
Les propositions de Mourad Boudjellal ont du sens économiquement concernant la création de sociétés dont les clubs seraient actionnaires, on pourrait soulever les soucis de gouvernance. Qui va décider de quoi ? Qui va négocier les droits télé ? Etc. Aujourd'hui, tout est centralisé, le système est très jacobin. Mais avec trois sociétés avec chacune ses spécificités et ses problématiques, c'est pertinent. Concernant le salary cap et la création d'un marché salary cap, ça me rappelle la taxe carbone. Le rachat de taxe carbone n'a jamais endigué la pollution ! L'ADN de l'idée, de faire circuler l'argent au sein de l'écosystème est intéressante. À Intervals, nous avons proposé une variante à la LNR et à L'UCPR (Union des clubs professionnels) - dans un document plus global dans lequel nous préconisons la création d'un fonds commun de solidarité - qui permet un reversement à tous les clubs de manière plus équitable (dénommée l'indemnité de compensation solidaire).
 
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Le club qui est en capacité et qui dépasse le salary cap, peut le faire, mais le montant est limité et reversé à tous les clubs, c'est plus équitable. Ce dépassement serait progressif et limité dans le temps. Nous rejoignons Mourad, la sortie d'un tel type de cadre mérite un carton rouge.
 
Comme pour ses idées sur les JIFF ou les joueurs formés au club. Nous avons un génotype commun sur les idées, mais un phénotype différent. On partirait plus sur l'idée de ne pas comptabiliser intégralement les salaires des JIFF formés au club dans le salary cap de son club formateur. Faire de la Pro D2 le terreau du Top 14 et plus tard de l'équipe de France, c'est évident. En revanche, certaines mécaniques comme obliger les clubs de Top 14 à recruter leurs joueurs supplémentaires et leurs jokers médicaux uniquement en Pro D2 n'est pas forcément tenable juridiquement.
 
Concernant, les droits télé, selon le syndicat Intervals, le débat n'est pas tant la répartition, mais la valorisation. Il faut valoriser le produit rugby. Dans nos discussions avec les acteurs de la famille rugby, nous avons comme objectif que le rugby soit solidaire. Et cette crise du Covid-19 doit finalement servir au rugby pro à faire sa mutation. C'est primordial. »
 
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Voilà une idée de calendrier auquel je pense depuis quelques temps.

Le fait de jouer en semaine (10 semaines) permet à la fois d'éviter les doublons, mais aussi de ménager des plages importantes de récupération (V) et de travail de préparation physique (P).

 

Je sais bien qu'il y a un consensus concernant le fait qu'il ne faille pas jouer 2 matchs en une semaine mais je pense qu'au contraire, ce qui est important c'est d'avoir de longues plages de préparations/récupérations. Lors de notre dernier titre en 2019, nous sortions d'une intersaison très longue du fait de l'élimination précoce la saison précédente. Résultat, on a marché sur l'eau toute la saison d'après. A contrario, la courte intersaison de cette année (ainsi que les doublons) nous a coûté chère toute cette saison.

 

Evidemment ce serait une profonde modification, mais surtout pour les entraîneurs qui devront revoir leur manière d'entraîner la semaine, mais surtout la manière de gérer leur groupe. Quand on voit que Toulouse a 38 pros sous contrat (si j'ai bien suivi les derniers chiffres) et quelques espoirs qui commencent à percer, il y a moyen de faire tourner le groupe sans imposer à un joueur de faire tout les matchs. Et en plus ça permet de maintenir tout le monde motivé et de faire progresser les jeunes.

 

Je me suis permis d'ajouter en fin de saison des tournois de seven pour le côté ludique et festif de ce sport.

 

 

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il y a 5 minutes, fred02 a dit :

Voilà une idée de calendrier auquel je pense depuis quelques temps.

Le fait de jouer en semaine (10 semaines) permet à la fois d'éviter les doublons, mais aussi de ménager des plages importantes de récupération (V) et de travail de préparation physique (P).

 

Je sais bien qu'il y a un consensus concernant le fait qu'il ne faille pas jouer 2 matchs en une semaine mais je pense qu'au contraire, ce qui est important c'est d'avoir de longues plages de préparations/récupérations. Lors de notre dernier titre en 2019, nous sortions d'une intersaison très longue du fait de l'élimination précoce la saison précédente. Résultat, on a marché sur l'eau toute la saison d'après. A contrario, la courte intersaison de cette année (ainsi que les doublons) nous a coûté chère toute cette saison.

 

Evidemment ce serait une profonde modification, mais surtout pour les entraîneurs qui devront revoir leur manière d'entraîner la semaine, mais surtout la manière de gérer leur groupe. Quand on voit que Toulouse a 38 pros sous contrat (si j'ai bien suivi les derniers chiffres) et quelques espoirs qui commencent à percer, il y a moyen de faire tourner le groupe sans imposer à un joueur de faire tout les matchs. Et en plus ça permet de maintenir tout le monde motivé et de faire progresser les jeunes.

 

Je me suis permis d'ajouter en fin de saison des tournois de seven pour le côté ludique et festif de ce sport.

 

 

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Vu les difficultés économiques actuelles et le fait que d’après Lacroix, 80% des recettes du ST (ce qui doit être de même pour quelques autres clubs aussi) je ne vois pas comment les clubs pourraient accepter de jouer en semaine dans des stades à moitié vide. Imagine un ST-Pau un mardi soir en octobre, même pas sûr qu’il y ait 10000 personnes. 

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il y a 2 minutes, RMP a dit :

 

Vu les difficultés économiques actuelles et le fait que d’après Lacroix, 80% des recettes du ST (ce qui doit être de même pour quelques autres clubs aussi) je ne vois pas comment les clubs pourraient accepter de jouer en semaine dans des stades à moitié vide. Imagine un ST-Pau un mardi soir en octobre, même pas sûr qu’il y ait 10000 personnes. 

C'est vrai que je n'ai pas assez pris en compte l'aspect économique dans mon idée.

Pour ma défense je vis à 1000 km de Toulouse donc je réverais de pouvoir voir jouer mon équipe préférée toute les semaines.

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il y a 2 minutes, fred02 a dit :

C'est vrai que je n'ai pas assez pris en compte l'aspect économique dans mon idée.

Pour ma défense je vis à 1000 km de Toulouse donc je réverais de pouvoir voir jouer mon équipe préférée toute les semaines.

 

Je te comprends, même les habitants des autres galaxies révent de voir jouer le grand ST toutes les semaines. Mais à part Zuzu, et quelques autres fans hardcore du ST, un match en semaine ne déplace pas les foules et ne fait pas les mêmes recettes qu’un match de week-end (tu ne restes pas boire des canettes après le match si tu bosses le lendemain). Il n’y a qu’à voir les polémiques à propos des matches du dimanche soir déjà. 

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