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Respect


james hetfield

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J'ai reçu ça par mail... Ce n'est pas signé, je ne sais pas par qui (et quand) a été écrit ce petit texte, mais certains passages sont d'actualité...

Peut-être a-t-il déjà eté diffusé sur ce forum...si c'est le cas j'en suis désolé...

"Le rugby naît en 1823 au collège de Rugby, du comportement hors norme du jeune William Webb Ellis : Lors d'un institutionnel match de football entre collégiens, le jeune Ellis plutôt maladroit dans cet exercice sportif, décide soudainement de se saisir du ballon avec les mains et de le porter dans le but adverse. Stupeur et consternation autour de lui, mais de ce geste vient de naître le rugby.

De ses origines, le rugby conserve le nom de son proche cousin, puisque son appellation exacte est le football rugby. Pour le reste ces deux sports se sont inexorablement différenciés, tendant vers des valeurs, des règles, et des publics différents.

Le rugby, de façon unique, a établi la forme de son jeu autour du plus paradoxale des postulats :

AVANCER EN SE FAISANT DES PASSES EN ARRIERE

Postulat on ne peut plus étonnant à la lecture et qui pourtant offre au rugby une singularité exceptionnelle dans son interprétation :

Ainsi, le porteur du ballon, se trouve nécessairement et en permanence devant ses coéquipiers.

Si l'on appelle le Ballon - Projet, le jeu de rugby prend alors un tout autre sens :

- Le porteur est nécessairement initiateur dés lors qu'il porte le projet. Il est alors en première ligne et sous la menace de l'adversaire. Il est, en tant que possesseur du projet, l'unique preneur de décision. - Ses partenaires sont composés de trois groupes :

- les protecteurs, soutien immédiat au porteur du projet, placés dans l'axe de sa trajectoire. Ils se rendent totalement et uniquement

disponibles à la protection du décideur et de son projet.

- les relais, dans la continuité du mouvement du projet, ils sont avides de prendre l'initiative en tant que décideur eux mêmes. Ils offrent des solutions à ce dernier pour le convaincre de leur céder le projet, afin de l'emmener plus loin.- Les réservistes, anciens porteurs du projet ou du moins à l' origine de sa conception, le mouvement imprimé les a éloignés du projet lui-même. Pour autant, imaginant un possible renversement ils se positionnent de manière à reprendre l'initiative des que la tendance leur sera favorable. Singularité du rugby pourquoi ?

Et bien parce que tour à tour, tous les joueurs vont être amenés à endosser chacun de ces rôles. Dans un court laps de temps, tous seront décideurs, comme ils seront aussi alternativement protecteurs, relais, ou réservistes. Autre singularité, seul le décideur, porteur du projet, peut être agressé par les adversaires, il est donc la cible en tant que décideur.

Etant la cible de quinze adversaires prêts à le punir de son outrecuidance à les défier, vous imaginer aisément l'interdépendance entre le porteur de projet et les autres membres de son collectif.

Deux notions fortes s'expriment ici :

POLYVALENCE et PRISE DE RESPONSABILITE

De ces principes fondamentaux naissent deux conceptions schématiques originelles du rugby, l'une anglo-saxonne, l'autre latine. La conception anglo-saxonne repose sur la qualité du système. Le projet est porté par un ensemble d'individus tous totalement interchangeables. Les individus appliquent des schémas prédéfinis selon le moment et l'espace dans lequel ils évoluent. .La conception latine repose pour sa part sur l'inventivité et la capacité créatrice de ses éléments. Le projet est animé par plusieurs individus orientations et initiatives ne correspondant à aucun schéma établi. Les individus expriment leurs potentialités selon leurs intuitions.

Chacun des deux systèmes exprimant ses lacunes et carences :

- Le système anglo-saxon produisant un jeu stéréotypé, tout à fait déchiffrable et donc contrable.

- Le système latin, ou non système, créant un jeu reposant sur les coups de génies de quelques individus mais faisant montre d'une bien moindre volonté dans les rôles de souteneur. Ce comportement occasionnant une irrégularité chronique, propice aux plus grands exploits comme aux plus humiliantes défaillances.

L'organisation collective d'une équipe dénote elle aussi la singularité de notre sport :

- les piliers sont les poutres de l'organisation. Forts, râblés et surpuissants, ils portent sur leurs larges épaules et à la force de leurs cous, la capacité de conquête de leur équipe.

- Le talonneur est le premier élément de l'axe décisionnaire. Il Effectue les lancers en touche et cueille les balles en mêlée. Il est sacrifié aux velléités de l'adversaire, mettant son corps et son énergie au profit du ballon. Vif et teigneux, il a une morphologie plutôt rablée et une aura de leader.

- Les deuxième lignes sont les étais de l'équipe. Grands et puissants, ils sont le soutien indispensable à l'effort collectif. Homme de l'ombre, hommes de combats, ils forment un duo inséparable et indispensable.

- Les troisièmes lignes aile sont les explorateurs de cette équipe. Endurants et puissants, ces dévoreurs d'espace, défenseurs agressifs et acharnés, sont les premiers à perforer et agresser les lignes adverses.

- Le troisième ligne centre est le deuxième composant de l'axe décisionnaire. Il équilibre les mouvements, imprime le sens du jeu. Joueur adroit et puissant, son charisme et sa capacité d'analyse en font un leader indiscutable.

- Les demis de mêlée et d'ouverture sont les patrons de l'équipe. Leaders, ayant une perception aiguë du jeu, capable de prendre des décisions et de les assumer en un quart de seconde sous la pression adverse, ces deux joueurs adroits doivent conjuguer une technicité hors pair. Ce sont les postes de la technicité mais surtout de l'expérience et de la maturité. Le morphotype de ces joueurs est singulier puisqu'ils sont souvent d'une ossature plus fragile que celle de leurs coéquipiers.

Les Centres sont les perforateurs d'une équipe. Grands, puissants, rapides et véloces, ils défient l'organisation adverse par des courses perforantes. Ils ont pour rôle de créer des déséquilibres en phase offensif, et de déséquilibrer l'offensive adverse sur phase défensive. Les ailiers sont les funambules de cette équipe. Très rapide, ils dévorent les exigus espaces latéraux. Les qualités de vitesse nécessaires à ce poste entraînent normalement des morphologies de lévriers.

- Enfin l'arrière, dernier maillon de l'axe décisionnaire, est un modèle de flegme et sang froid. Grand, rapide et habile il est l'électron libre de l'équipe, créant les surnombres, annihilant les infériorités numériques. Cet équilibre idéal entre les joueurs fait que le rugby utilise des morphologies de tout un chacun, privilégiant ses qualités, comblant par le collectif ses carences.Les enseignants utilisent depuis longtemps cette activité pour permettre à chacun de trouver son utilité et du même coup de trouver sa place dans un groupe ; que l'on soit petit ou grand, gros ou maigre, rapide ou lent, vif ou puissant. Enfin comment ne pas conclure ce rapide balayage du rugby sans parler de la notion de combat si chère aux amoureux de l'ovalie et si inquiétante pourles mamans des jeunes pratiquants. Non le rugby n'est pas un sport violent dans sa notion élémentaire. Par essence la violence est un acte insidieux ayant comme vocation de nuire à l’intégrité physique d'autrui.Au rugby, point de cette notion là. Bien sûr quelques marrons volent, face à face, homme à homme . bien sûr quelques arcades sanglotent et quelques nez pleurnichent, séquelles d'affrontements guerriers courageux et honnêtes .bien sûr quelques traumatismes s'expriment par excès de générosité …

Mais finalement la violence s'exprime t'elle plus à travers un tacle par derrière, sectionnant les ligaments d'un genou dans l'irrespect total des règles du football, ou bien dans l'échange de marrons en face à face de deux mastodontes de 120 kilos ? La violence s'exprime t'elle plus dans le parcage des supporters entourés de CRS et de grilles dans les stades de football, ou dans l'ambiance champêtre et mêlée des matchs de rugby, où les supporters partagent côte à côte la fête de leurs sports ?

Enfin, la violence n'est ce pas 11 hommes repoussant un arbitre, l'exhortant à revenir sur la décision d'un penalty, ou bien quinze hommes de fer reculant avec respect au sifflet du référé, partenaire à part entière de leur jeu.

Sans vouloir comparer un sport à un autre, tous les stades du monde sont animés par des hommes de conviction et de talent, seul parfois l'intelligence et le respect semblent des valeurs fondamentales oubliées.

Le rugby ne donne de leçon à personne mais permettez moi pour conclure d' apprécier l'image de deux piliers au bar à l'après match, aux visages tuméfiés de leur combat l'un contre l'autre, puisant dans le courage de l'autre la force de leur respect commun, et partageant dans un sourire heureux

la mousse de leur passion."

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