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Il Y A 20ans - Le Nouveau Règne Du St


Guest Xv-31

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Guest Xv-31

IL Y A VINGT ANS, LE STADE TOULOUSAIN REMPORTAIT L'UNE DES FINALES LES PLUS PRENANTES DE L'HISTOIRE. UN RÈGNE DÉBUTAIT APRÈS CELUI DE BÉZIERS.

La plus belle des prises de pouvoir

Le 25 mai 1985. Le Parc des Princes s'est doré de rouge et noir. Mais sur la pelouse, ce n'est pas le Stade toulousain (en maillot blanc) qui l'épouse. C'est l'adversaire Toulon qui ne retiendra néanmoins que le noir de la douleur d'une finale qu'il pensait ne jamais perdre et le rouge d'une cicatrice encore présente. Le Stade ne le savait pas encore mais il venait de prendre le pouvoir pour au moins les vingt années à venir. Cette finale restera pour beaucoup comme l'une des plus spectaculaires même si le rugby moderne et son corollaire, l'engagement physique, place aujourd'hui un voile plus policé sur sa physionomie. Le suspens et les renversements de situation qui prévalurent contribuèrent en tout cas à sa légende. Longtemps, le Stade mena donc la course-poursuite (3-12 à la mi-temps). « C'est une finale qui me semblait facile et qu'on s'est rendu difficile. Elle était prenante pour le scénario mais la finale 1986 était plus dure dans l'engagement physique. Si on n'avait pas fait cette entame de match catastrophique, elle aurait été vite pliée. » témoigne aujourd'hui l'ailier toulousain Jean-Michel Rancoule qui parle d'un début de match « où on n'y était pas. » Les Toulousains auraient dès lors construit involontairement un scénario de héros avec cette course à handicap. Dans cette première mi-temps, la réussite de Jérôme Bianchi contrastait alors avec celle de Michel Lopez (quatre premières tentatives manquées) qui avançait pourtant dans son cv le titre de meilleur réalisateur du championnat. France 2 inaugurait alors un système informatique mesurant l'occupation du terrain. Le graphisme était criard de réalisme : ce dernier était toulonnais. Les Toulonnais avaient même poussé le bouchon jusqu'à inscrire un essai made in Stade avec l'ailier Fournier venu plein centre, servi au ras par son demi d'ouverture Cauvy.

LA SORTIE DE BIANCHI

Une intervention de l'ailier que le Stade avait utilisé jusque-là comme autant d'allumettes craquées dans la défense toulonnaise. Une première fois, un Guy Novès barbu pour un jeu sur l'extérieur, une seconde fois Jean-Michel Rancoule sur une remise à l'intérieur de Denis Charvet. L'école du rugby complet selon Éric Bonneval qui évoluait au centre ce soir là : « J'ai toujours entendu ce discours que les ailiers ne restaient pas le long de la ligne. On ne m'a jamais fait jouer à l'aile pour que je reste à l'aile. On avait des combinaisons où les ailiers venaient dans la ligne, il n'y avait rien de figé. » Comme dans cette finale où le renversement de situation coïncida (à Toulon, on écrirait naquit) de la sortie de Bianchi, remplacé par Fargues dont le long calvaire allait commencer.

D'abord, un échec sur pénalité puis un coup de pied dévissé dans ses vingt-deux mètres. À la réception, Charvet rate le ballon mais le rebond guide le cuir vers les bras de Bonneval. Le festival commence. Le bonheur viendra encore du ciel. Une chandelle de Philippe Rougé-Thomas, un ballon aimanté vers les bras d'Eric Bonneval qui sert ensuite Denis Charvet.

La paire qui illumina la finale : « Cela faisait un an et demi qu'on jouait au centre tous les deux. Il y avait un équilibre. Le flic à l'ouverture était très important dans notre système. » résume Éric Bonneval. Avec ces deux essais de la paire, le Stade était passé pour la première fois devant (13-12) mais un drop de Cauvy et un essai de Gallion avaient rallumé la flamme toulonnaise à dix minutes de la fin (13-19). Le salut viendrait une nouvelle fois du rugby complet avec une intervention de Guy Novès dans la ligne de trois-quarts, une passe pour Maset à l'intérieur et une passe de basketteur de ce dernier pour lâcher les jambes de Charvet.

À 19-19, les prolongations devaient consacrer l'école toulousaine avec encore un essai de deux trois-quarts (Bonneval et Charvet) mais aussi un essai d'un avant (Claude Portolan) mais pas un essai d'avant. Un grain de folie venait de passer au-dessus du Parc. Une folie toutefois raisonnée selon Eric Bonneval : « Serge Gabernet nous mettait des freins car on aurait tout attaqué et lui et Guy Novès nous remettaient dans les rails. »

Serge Gabernet reconnaît avoir adouci la folie pour une bonne raison : « j'en avais perdu une en 1980. J'étais un peu le vieux. Je calmais les jeunes feu-follets, je calmais la fougue. Il fallait calmer tout ça pour ne pas tomber dans la folie. »

DU ROUGE ET BLEU AU ROUGE ET NOIR

Même si on ne le savait pas encore à ce moment-là, ce Brennus du Stade toulousain allait en tout cas être un passage de témoin entre le grand Béziers et le Stade toulousain, neuf fois champion de France depuis.

Il y eut en fait deux passations de pouvoir selon Serge Gabernet : « Ce fut une passation de pouvoir au niveau des clubs mais également en ce qui concerne deux styles de jeu totalement différents. » Ce que confirme « c'était la prise de pouvoir d'un rugby plus complet avec des idées qui étaient un peu plus collectives » Jean-Marie Cadieu qui joua cette finale, blessé : « j'avais un problème de ligament à une cheville ; le groupe m'a maintenu dans l'équipe. J'étais au bout du rouleau, j'ai fait mon devoir, il fallait être très présent, les empêcher d'enchaîner, on était sûr de notre force, on avait une grosse confiance collective. »

Éric Bonneval l'envisage également ainsi : « On a participé au changement de dynastie, du rouge et bleu on est passé au rouge et noir même s'il y a toujours du rouge et bleu pour nous embêter… »

Philippe Lauga

B)

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TOULOUSE 36-TOULON 22

Paris, (mi-temps : 3-12) ; beau temps ; température agréable ; bon éclairage ; pelouse parfaite ; arbitre : M. Bressy (Provence) ; 45 000 spectateurs.

Vainqueurs : 6 E Bonneval (50e, 80e), Charvet (52e, 70e, 110e), C. Portolan (93e) ; 2 B (38e, 86e), 3 T Lopez.

Vaincus : 2 E Fournier (24e), Gallion (67e) ; 3 B Bianchi (14e, 36e), Cauvy (100e) ; 1 D Cauvy (64e) ; 1 T Bianchi (24e).

TOULOUSE : Gabernet ; Rancoule, Bonneval, Charvet, Novès ; (o) Rougé-Thomas (m) Lopez ; Janik, Cigagna, Maset ; Cadieu (puis Lecomte, 71e), G. Portolan (puis Giraud, 46e) ; C. Portolan, Santamans, Breseghello.

TOULON : Bianchi (puis Fargues, 46e) ; Jehl

, Blachères (puis Salvarelli, 65e), Carbonel, Fournier ; (o) Cauvy (m) Gallion ; Doucet, Coulais, Champ ; Pujolle, Occhini ; Braendin, Herrero, Diaz.

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étant né en 1983, je n'ai jamais vu ce match, même si on m'en a énormément parlé...

je me demandais si quelqu'un sur toulouse l'avait en vhs et consentirait à me le prêter : whist

ou encore si il était sur la mule B)

merci de m'envoyer un mp :P:lol::lol:

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moza de Tlse

j etais née mais bien trop petite pr m en souvenir B)

allez les vieux du forum, faites nous part de votre nostalgie! :P

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Moi j'avais 18 ans a l'epoque et j'etais plutot amateur de foot. :P

Cette finale m'a definitivement donne gout au rugby, entre le jeu propose, le suspense et l'ambiance dans le stade tres perceptible

a la tele.

A jamais dans mes souvenirs B)

Edited by Deneb
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Bélibaste

Voilà, c'est tout simple. Moi, c'est depuis cette finale que je suis aveuglément pro ST.

J'étais en 6ème, et mes souvenirs sont très vagues, parce qu'on avait passé la soirée à manger chez les cousins. La télé était allumée sur la finale, mais c'était plus au début un fond sonore - ou un fond d'images, plutôt.

Je me rappelle juste que petit à petit, tout le monde s'est mis à regarder, tout le monde a été subjugué par ces fous de "petits" toulousains qui contre attaquaient de partout. On n'avait jamais vu ça, pendant ces années où Béziers dominait.

Et moi, la seule chose que je me rappelle bien, c'est la beauté de cette folie, si je peux dire.

Maintenant, avec le professionnalisme, il y a peut-être moins de folie, quoique...

C'était à peu près aussi fou dans mes souvenirs que la demie contre la NZ en coupe du monde 99.

Voilà.

Merci le stade! B)

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c'est pour moi le plus beau match de rugby, il y avait de tout dans ce match, de l'émotion, de l'intensité,du suspense, du jeu,du jeu et du jeu,ça partait de tous les côtés,et on a eu droit a des prolongations de folies,j'ai jamais vu une équipe envoyée autant de jeu en prolongations, que du bonheur B) si quelqu'un peut me faire passer une video du match ,je suis preneur, me contacter par mp . MERCI

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J'ai vu cette finale à la TV, par contre en 86 j'étais au Parc. Ma première finale, c'était grandiose malgré ma place dans les tribunes au milieu des agenais avec qui nous avons fait la fête.

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Les glandes sur la rade... le remplaçant de Bianchi a porté le chapeau. Heureusement que quelques années plus tard... Ce serait si bonnnard de s'inscrire dans une continuité.

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Guest Invité_statoul

J'étais en week-end dans un trou perdu du comminges le week-end de la finale et je n'ai pu suivre le match qu'à la radio, je me souviens c'était Emile Toulouse (ce n'est pas une blague) qui commentait sur France-inter

il en perdait la voix.

Quand je suis rentré à Toulouse, j'ai vu de l'agitation et des drapeaux rouge et noir partout. Quelle fête !

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Jean Jean de Toulouse

Je pense sincèrement que s'est à partir de ce jour, que j'ai décidé de ne plus voir un match tranquilement assis devant mon poste de télé. B)

Finalement, je suis fier de dire que çà fait bien plus de vingt ans que je me passionne pour le rouge et noir du Capitole, et que d'émotions bordel !!!! :lol::lol::lol::crying::P

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Et personne ne la encore ce match, que se soite n cassette video, divX ou autre??????

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magicien.net
Et personne ne la encore ce match, que se soite n cassette video, divX ou autre??????

et t'aurais pas le divX de la finale 55...que je vois au moins une fois l'USAP lever son bouclier? B)

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et t'aurais pas le divX de la finale 55...que je vois au moins une fois l'USAP lever son bouclier? :lol:

Demande à ESPN, ils ont passé la finale de 1963 entre Dax et Mont de Marsan.... :lol:

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  • 5 years later...

Tout le monde promet une finale du TOP14 entre le MHR et ST de haute volée, avec énormément de jeu.

Pensez-vous que nous pourrions revivre des moments comme cette finale de 1985 où l'expression "la balle à l'aile, la vie est belle" avait tout son sens ?

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Bonjour,

je me souviens de cette finale comme si c'était hier...

j'y étais !!!

récement j'ai trouvé sur Youtube les 2 mi temps

Edited by ST XV
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Bon allez j'y vais de mes souvenirs moi aussi, mais vu de l'autre côté.( J’étais bien évidemment au Parc)

85 c'était un rêve ! Pendant des années on avait une bonne équipe mais on s'arrêtait en 1/8°. 84 vit l'arrivée de Daniel Herrero qui reprenant la suite de son frère ( et profitant aussi des acquis techniques apportés par ce dernier) avait insufflé un nouveau souffle à l'équipe.

Pour l'anecdote en 84 il avait rassemblé l'équipe et leur avait posé la fameuse question : " vous voulez jouer au rugby ou faire la horde sauvage?" l'équipe au complet avait répondu " la horde sauvage Dan".

Résultat 1/8 84 perdu contre Grenoble après avoir outrageusement dominé mais s'être mis l'arbitre à dos par des mauvais gestes perpétuels. A la fin du match Daniel leur avait reposé la question " alors on continu la horde sauvage ou on joue?" La réponse se fut 85.

Une année superbe, l'équipe arrivait à maturité avec un J Gallion au sommet de son art et un paquet tout aussi agressif qu'avant mais plus joueur et plus maître de lui. Cauvy, Blache de la Vallée, Carbo, Bianchi, Bouchon ca tenait là route aussi.

Un seul défaut pas de banc et malheureusement ca on l'a payé cher contre vous?

A partir du 1/4 de finale contre Nice il y avait un engouement pas vu depuis les 70 à Toulon.

J'ai eu la chance de partager un peu la vie de ce groupe car j'ai pu servir plusieurs fois en opposition dans cette préparation, et beaucoup de ces joueurs toulonnais étaient ou sont devenus mes copains, avec à leur tête dans l’affection, Manu Diaz et « Bert » Doucet mon pote, deux terribles guerriers mais des mecs au grand cœur.

Je me souviens surtout de l’essai de « Bouchon » sur une combinaison appelée Cardif je pense, qui voyait l’ouvreur partir en travers et l’ailier couper sa route. Puis celui rageur de « Djé » Gallion.

Un autre souvenir, c’est le plaquage à retardement de la « faucheuse » Masset sur Gallion. Le Midol avait titré « on aurait dit Rommel derrière ses panzers, Napoléon derrière sa Garde » S’en était suivi une courte mais très violente bagarre, avec en tête des « punisseurs » Bert Doucet.

Pour le reste l’article résume bien. Tout allait bien pour nous jusqu’à la sortie de Bianchi et son remplacement par Fargues qui commit de suite deux erreurs qui allait nous contraindre au chemin de croix des prolongations, avec néanmoins des erreurs ahurissantes telle que celle consistant à faire transformer au jeune Salvarelli la transformation de l’essai de Jérôme, le pauvre ne s’en est jamais remis à n’a plus jouer à haut niveau.

Allez une dernière anecdote sur cette finale. Bien des années après un dirigeant d eToulon ami c’est retrouvé en train avec l’arbitre Bressy, qui lui avoua « bader » le Toulon de cette finale (rare pour un arbitre du comité de Provence) et qui lui dit avoir souhaité la victoire de Toulon, quand il a vu à la dernière minute monter dans le ciel du Parc des Princes le drop de Cauvy il avait déjà la main en l’air, prèt à l’accorder s’il passait suffisement haut. Las le ballon a touché le poteau et Bressy a baissé son bras, à regret a-t-il dit à mon ami.

Quoi qu’il en soit une bien belle finale, j’ai versé des larmes je l’avoue mais bon pas de regrets on a connu le bonheur deux ans plus tard.

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C'est vrai que ce drop aurait tout changé...

Je me rappelle que je le voyais bien partie et arriver "dedans" et puis... pffft... Le destin a choisi son camp, et comme souvent ce fut Toulouse (hallucinant le nombre de bonds rebons en finale pour Toulouse, le nombre d'actions qui devraient etre 50 50 et qui tournet sans exception en faveur des rouge et noirs.)

Je penseu que c'est ça, la classe du champion. Une somme de petites chances précédées d'un immense travail de fond.

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Et personne ne la encore ce match, que se soite n cassette video, divX ou autre??????

si moi je l'ai en divx mais la qualité laisse a désirer

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Bon ce fut plutôt le remake de la finale 1986 entre le ST et le SUA, la presse prédisait une finale de trés haute qualité, à la vue des match de la saison et du jeu pratiqué par les deux équipes, mais la montagne accoucha d'une souris et le ST gagna petit bras dans un match "trop" fermé.

Ce soir, ce fut un peu la même histoire...

C'est pas grave pour nous savourons et bon courage au MHR, je leur souhaite de revenir au SDF avec ce groupe très rapidement pour ramener le bout de bois en Septimanie...

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Pas trop d'accord!

On a 80% des ballons pendant le match, on essaie de produire du jeu, on attaque (peut-être même trop...), mais ça ne passe pas car Montpellier a joué la défense à fond, avec un courage énorme, mais aussi de nombreuses fautes, dont des très grossières sur des occasions d'essai.

Rien à voir avec la finale de 97 contre le CSBJ!

:sorcerer:

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Tu as surement raison.

La finale de 1997, la seule chose dont je me rappelle, c'est que je m'étais fait royalement chier et merci deylaud (pour le coup, le 10 nous avait sauvé là).

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Guest Tropico

La finale de 97 était super serrée et super tactique, un vrai régal avec beaucoup de suspens.

Celle de ce weekend est la pire daube que j'ai vue, une équipe completement dépassée qui fait 50 fautes à la minute pour éviter de prendre la marée, qui n'est pas assez sanctionnée, qui empeche le jeu, du coup, des fautes, des fautes et encore des fautes, match chiant.

Le pire c'est que ça a failli marcher, mais en 97 j'y étais, c'était vraiment chouette, là, juste super chiant, il n'y a pas eu de match, juste une attaque défense, avec des gars qui trichent pour pas en prendre 50.

M'enfin

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J'ai senti sur ce match, la pâte à Béchu, comme lorsqu'il entraînait Albi. C'était totalement le comportement du faible au fort. La différence, c'est que Montpellier n'est pas Albi, au niveau des ambitions sportives. Si le MHR veut confirmer, il faudra qu'il passe vite à autre chose.

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