Au pays des wasps

[matbey]

C’est l’histoire de quatre garçons dans le vent qui partent à la conquête de Londres. Ou plus exactement de quatre supporters forumistes toulousains partis à l’assaut des guêpes londoniennes.

Il est 7h24 dimanche matin quand notre petit groupe (Maxence, Cyril, Julien et moi) entrent dans le RER à destination de l’aéroport de Charles de Gaulle. L’ambiance est bonne et chaleureuse. Les cubitainers de vin rouge sont présents, comme le pâté et le saucisson (on parle même d’une bouteille de Ricard…). Autrement dit, rien ne manque à l’appel.

Arrivée au terminal 1 de l’aéroport Charles de Gaulle, nous prenons nos billets. Et là, un petit signe nous montre que le destin est peut-être bien avec nous : nous partons de la porte 31 !

Mais déjà le premier accroc : la promesse non tenu d’un bar près de notre salle d’embarquement nous oblige à nous reporter sur des malheureuses cannettes ! Il n’est évidemment pas question de toucher aux victuailles avant d’avoir toucher le sol de la perfide Albion. Tout du moins, c’est son air que nous allons toucher en premier. En avion !

Par la gentillesse d’une passagère, nous réussissons à être tous les quatre assis ensemble. L’équipage nous regarde d’un drôle d’air, mi amusé, mi-inquiet. Je rassure le cher lecteur : aucun débordement à signaler. Tout juste un frère Maxence jovial et gamin, un padawan goguenard, un administrateur préparant avec le plus grand sérieux les joutes supportrices à venir (il roupillait quoi…) et votre narrateur observant de son œil avisé ces gamineries…

A notre arrivée sur le sol anglais, première surprise : il ne pleut pas ! Mais je vous rassure, ça va venir…fait quand même bien nuageux et frisquet, mon bon monsieur.

C’est à la remise des bagages que nous rencontrons un supporter américain du stade. Il vient de New-York et va au match…avec une énorme valise.

Après avoir récupéré le sac partit en soute (on n’allait pas l’oublié, il y avait toutes les victuailles à l’intérieur), nous voilà partit pour High Wycombe, le stade des guêpes. Je devrais d’ailleurs dire, nous voilà parti pour l’odyssée vers le stade.

Car il ne nous a pas fallu moins de trois heures et demie pour rallier l’enceinte du match !!! Il est en effet 10 heures 50, heure locale quand nous prenons le métro pour la gare de Marylebone (Marie-la-bonne ???) où nous pouvons rejoindre Evariste du huit Rhône-alpes et sa cousine.

Nous voici donc tous les six parti pour la gare d’High Wycombe. Non sans avoir remarqué au passage que la ligne était partiellement interrompue, nécessitant de faire une partie du trajet en bus. Comme prévu, le train s’arrête à South Ruslip. Tout le monde descend (supporter des guêpes compris) pour prendre le bus. Mais comme l’anglais est taquin (ou joueur c’est selon), on nous annonce gentiment qu’il n’y a pas de bus !!! Nous sommes trop nombreux. Retour donc dans la gare pour prendre un autre train (tortillard serait plus juste). Nous en profitons pour découvrir la campagne anglaise en nous demandant où nous allons arriver. Nous rencontrons plusieurs supporters rouges et noirs qui ont profité du match et du week-end prolongé pour partir à Londres. Arrivée à Beaconsfield, descente du train. Et là, miracle, les bus sont là. Après quelques péripéties comiques pour arriver à savoir où les bus vont s’arrêter, nous montons à bord. A l’arrière bien sûr. Il est temps d’ouvrir un cubi (après quelques verres de pastis), de commencer à prendre quelques tranches de saucisson sous l’œil goguenard de supporters waspistes ! Certains accepterons volontiers un p’tit coup de rouge ! Nous arrivons enfin à la station de train de High Wycombe. Pour nous c’est sûr : l’affaire est dans le sac, nous sommes au stade. Que nenni : il faut encore prendre une navette. Nous commençons à nous demander si l’on va arriver enfin un jour quelque part.

La navette (en fait d’authentique bus à impériale) nous dépose à 5 minutes à pied du stade ! Que nous atteignons à 14h20 ! Il est d’ailleurs temps de se dépêcher car le match est dans quarante minutes et il faut encore retirer nos places. Nouvelle frayeur : les billets ne sont pas là ! Erreur informatique, problème d’impression, complot de Bouscatel ? Non, les billets sont tout simplement enregistrés à mon prénom.

Vu l’heure tardive, nous ne pouvons chercher à contacter les drunken wasps ou aller manger le cochon grillé (d’ailleurs, on se demande encore où il était celui-là…). D’autant plus que l’un d’entre nous, bien que ne détestant pas forcément ce drôle de pays, fait tout pour ne pas rester coincé à l’aéroport le lendemain. [censure du comité éditorial] : whist

Nous avons alors la surprise de voir arriver un cortège de supporters toulousains. Les « afat Voyages » arrivent avec forces drapeaux et leur belles casquettes offertes par oncle Boucsou. Leur navette les a gentiment déposé à quelques mètres de l’entrée des grilles du stade !

[matbey]

La suite...

Il est tant quand même de parler de ce stade justement. Le moins qu’on puisse dire est qu’il est champêtre. Une seule route d’accès, deux collines aux alentours dont certains supporters descendent pour aller voir le match, de très jolis arbres visibles depuis les tribunes, cela change du stade Charléty de la vieille.

A l’intérieur, cela sent bon le vieux stade à l’anglaise : tribune d’un autre âge très près de la pelouse, portique d’entrée antédiluvien, public bon enfant buvant sa bière jusqu’au dernier moment. Il est même à noter qu’une des tribunes est une terrace : un espace debout avec une rambarde pour s’appuyer à l’image des virages à Lansdowne Road.

Sur le terrain, les deux équipes s’échauffent, les toulousains sont de notre côté. Nous sommes situés juste au niveau d’une ligne d’en-but. Là où Clerc marquera son essai. Les joueurs rentrent aux vestiaires, c’est la compo des équipes ! Les supporters entonnent leur chant d’encouragement : au cri d’un supporter non identifié, le public répond par des Wasps ! Wasps ! Wasps repris en choeur. Il faut dire qu’ils n’ont que ça à apprendre. Nous essayons de faire de notre mieux tout en tentant de corrompre nos voisins à grands coups de vins rouges. Peine perdue !

Je ne m’appesantirais pas sur le match : Toulouse fait mieux que résister : la défense tient le choc, récupère des ballons. Le stade réussit même à bonifier ses ballons offensifs par deux essais, dont celui magnifique de Clerc qui se termine sous nos yeux. Comme il est de coutume, le public se tait pendant les tentatives de pénalité. Seul l’un d’entre nous, pour qui les échecs d’Ellisalde sont dus à ce silence, beugle pendant un de ces tirs au but. Là aussi, peine perdu, c’est un échec.

Nous croyons durs comme fer à la victoire. Il faut malheureusement nous rendre à l’évidence, les fins de match contre les wasps ne nous sommes pas favorables. Et après une mauvaise gestion d’un temps fort juste devant nous, le contre a lieu. Heureusement, cela ne se traduira que par un match nul.

L’après-match va être fort heureusement bien agité. Une partie de notre groupe tentera d’arracher un sourire ou un geste à notre cher et aimé président, mais, n’ayant pas le drapeau AFAT réglementaire, n’auront droit à rien. Une autre partie du groupe va partir courir après un chauffeur de bus ayant eu la gentillesse de garder le sac de l’un des nôtres pour éviter que celui-ci ne reste ad vitam eternuam (à vos souhaits) à Albi…pardon à Albion.

La soirée se terminera dans un pub près de Piccadilly Circus après au choix, et par forcément dans l’ordre, des photos sur Piccadilly, une utilisation peu réglementaire et alcoolisée des plots de signalisation routière, une distribution de vin rouge dans un train anglais, un énorme « Depuis le début » lancé à la face d’un Sinatra de pacotille. Bref, rien que de très habituel…

Après une nuit dans une auberge anglaise, mais pas avec une anglaise dans une auberge de nuit, nous avons repris l’avion direction Paris, après néanmoins un dernier p’tit dèj en terre des angles, histoire aussi de nous débarrasser de nos dernières livres…peuvent pas payer en euros, eux-aussi…

ET c’est ainsi par une matinée blême que s’est terminé notre périple anglais qui n'eut de nul que le résultat de match, mais nous a remplit le coeur et l'esprit d'images, d'impressions, de savoureuses anecdotes que la décence et le comité éditorial m'empêche de citer ici...

[matbey]

Les photos arrivent bientôt...

[Seb31]

Comme il est de coutume, le public se tait pendant les tentatives de pénalité. Seul l’un d’entre nous, pour qui les échecs d’Ellisalde sont dus à ce silence, beugle pendant un de ces tirs au but. Là aussi, peine perdu, c’est un échec.

[nikos]

Vu l’heure tardive, nous ne pouvons chercher à contacter les drunken wasps ou aller manger le cochon grillé (d’ailleurs, on se demande encore où il était celui-là…).

A quoi ca sert alors que je me decarcasse moi en faisaint des traduction pour Cyril ??

sinon excellentissime le récit, vivement les photos

[Maxence]

C'est vraiment un très beau récit! Chapeau Mathieu!

[moza de Tlse]

Comme il est de coutume, le public se tait pendant les tentatives de pénalité. Seul l’un d’entre nous, pour qui les échecs d’Ellisalde sont dus à ce silence, beugle pendant un de ces tirs au but. Là aussi, peine perdu, c’est un échec.

pareil que toi: je suis mdr !!!!!

sinon: excellent ce recit! merci mathieu!

ps: et julius, il est mort? il ne poste plus sur le forum...

[Maxence]

Le jeune padawan se remet de ses émotions... mdr...

[Julius]

Non non Moza, je ne suis pas mort mais l'administrateur système de ma boîte me surveille !!!

et je croule sous le boulot.

Mais j'ai pris 5 minutes pour lire cet excellent récit de Mathieu... Il méritait un prix Goncourt de Journaliste en Herbe !!!

[Julius]

Le jeune padawan se remet de ses émotions... mdr...

C'est à dire que j'ai du subir les humeurs cosmiques d'Obi Wan pendant le vol aller et le vol retour !!!

Le pilote vient de sauter en parachute : c'est normal !!!!

[Le loup toulousain]

superbe recit merci il me tarde les photos....

[nico]

superbe recit merci il me tarde les photos....

Oui excelent!!

Ca me rapel leicester!

[Tolosa]

Merci pour le recit !

Vivement les photos, que l'on espere non censurées ! : whist

[moza de Tlse]

matbey, t'as perdu les pellicules photos ou quoi?

on attend toujours... : whist

[matbey]

Bouh, alors, cette impatience!

Les voilà, elles sont ici

Bon, il n'y a pas de photos de nous, car elles sont pour la plupart censurées... : whist

[moza de Tlse]

Bouh, alors, cette impatience!

Les voilà, elles sont ici

Bon, il n'y a pas de photos de nous, car elles sont pour la plupart censurées... : whist

oui oui oui, moi je suis impatience!

de la censure! comment as tu osé? C'est honteux!

(c'est surtout que vous, on vous a maintes fois vu en photo sur le forum )

sinon, merki!