Toulouse 13, seul contre tous

[Invité Xv-31]

RAPPEL : Le championnat de France, nanti d'une nouvelle formule, débute ce week-end.

Unique dans l'histoire du sport national ! A croire que le Treize ne fait jamais les choses comme les autres. Le champion sortant, l'Union treiziste catalane, ne défendra pas son titre de champion de France, acquis de haute lutte face à Toulouse un samedi d'août dernier.

L'UTC, professionnelle jusqu'au bout des crampons, est engagée en Super League, la référence mondiale et "zappera", au moins pour trois ans, notre bonne vieille compétition domestique.

Qui succédera donc à une UTC qui reste non seulement sur un doublé historique championnat-coupe mais qui n'a pas subi le moindre camouflet de la saison ?

Ils sont douze prétendants face à une nouvelle formule qui en vaut d'autres (lire par ailleurs), la quatrième du genre en dix ans... Faites vos jeux.

Toulouse, le finaliste. Le titre sinon rien.

Toulouse a le profil, les structures et les hommes. C'est l'équipe à battre. Sa légion étrangère est de qualité autour du quatuor Clayton-Miles-Wynne-Mac Donald. L'arrivée du percutant centre catalan Sylvain Houlès lui apportera un plus. En s'appuyant sur un solide vécu, Toulouse sous la pression pourrait effacer cinq ans de disette. Elle a les faveurs de ses pairs.

Limoux, l'imprévisible. Toujours placé, jamais gagnant depuis 37 ans, son dernier titre. Limoux s'est renforcé avec des Anglais et un Catalan, Gagliazzo. L'équipe a la carrure mais coince souvent dans la durée. Et si c'était sa saison ?

Pia, l'éternel trouble-fête. Luc Mendez est de retour au bercail et ça peut changer bien des choses. L'emblématique coach pianenc avait fait de Pia un étonnant champion en 1995.

Pia peut se décomplexer et être enfin la bonne surprise des phases finales.

Carcassonne, l'instable. L'ASC mise sur la carte jeune pour élever son niveau de jeu et se hisser enfin dans la cour des grands.

L'UTC, le réserviste surprise. Les réservistes de l'équipe de la Super League ne peuvent avoir de prétentions. Ils joueront toutefois le jeu.

Saint-Gaudens, l'ex champion sur le qui-vive. Gare à un ours blessé, Saint-Gaudens tient à corriger ses erreurs passées. Il a un vécu pour lui.

Villeneuve, le revanchard. Après deux ans de galère, l'ex champion d'Europe se reconstruit et aspire à rejouer au top niveau.

Les grands clubs ne meurent jamais.

Marseille le promu. La bête curieuse est marseillaise. Le promu a les crocs. Les Lions sont affamés et ont fait signer Bentley, Abasse et Rovira. Que du gros calibre. Attention danger !

Carpentras, Petit Poucet. Après deux ans de purgatoire, Carpentras joue 100 % français. Pour mieux surprendre ?

Lézignan, le funambule. Après la crise, le FCL s'est doté d'un nouveau comité directeur à quatre coprésidents. Le FCL veut souffler uniquement le show.

Villefranche / Cahors, l'entente insatisfaite. L'union doit faire sa force. "L'affaire néo-zélandaise", en 2004, ne l'a pas refroidi, l'entente croit toujours aux vertus étrangères. Qui sait ?

Lyon, la grosse cote. Les Gones n'ont gagné que trois matches lors des deux dernières saisons, mais ça doit changer. Lyon a investi et veut monter en puissance.

Daniel JACO

Edition du 04 Novembre 2005

[JeanGibbon]

Bravo au TO qui va gagner à Pa 14-42 !

[Seb31]

RUGBY À XIII/ÉLITE. PIA A CRÉÉ LA SURPRISE EN VENANT S'IMPOSER, HIER SOIR, AU STADE DES MINIMES (30-28).

Les Toulousains se réveillent trop tard

Pia a pris hier soir sa revanche sur un TO qui l'avait largement battu à l'aller (42 -14). Mais, surtout, les Pianencqs ont réalisé une excellente opération sur le plan arithmétique et comptable. En effet, à l'issue de cette rencontre, les Catalans occupent désormais seuls la tête de la poule. Quant à Toulouse, il est relégué à la quatrième place derrière son vainqueur du jour, Limoux et l'UTC.

L'équipe toulousaine, au regard du score et d'un réveil tardif en fin de rencontre, peut nourrir de bien légitimes regrets. Il est vrai que si le capitaine Wynne n'avait pas trouvé à deux reprises le montant des poteaux sur des transformations, les Toulousais l'auraient emporté.

Cependant Pia n'a nullement usurpé ce succès. Les Catalans possèdent un des meilleurs jeux de championnat et un des plus plaisant. Touchés dans leur orgueil après une excellente entame toulousaine et un bel essai classique de Peter Lima, les Pianencqs ont parfaitement réagi en inscrivant trois essais d'excellente facture.

COURSE POURSUITE

Menés (12 -4), Toulouse eut une saine réaction en fin de première période en revenant au score à deux reprises (retour facilité par l'expulsion temporaire de Maxime Grésèque). Au changement de côté, avec un petit écart de deux unités (14-12), Pia développa un jeu sur les extérieurs et dans l'axe grâce au puissant pilier Dean Bosnich dont les percussions ont sérieusement perturbé la défense du TO. Avec une excellente défense en prime, les Catalans ont parfaitement gêné leurs adversaires. A l'heure de jeu, ils avaient pris une belle option sur la victoire et à la 71e minute, une interception du centre Chaubet semblait sonner le glas des espérances locales (30 -16). A ce moment de la rencontre, le TO contraint à courir après le score, scora à deux reprises par les très opportunistes Raguin et Clayton. Mais ce réveil était très tardif. Le meilleur avait remporté ce match au sommet. Pour Toulouse, un sursaut est attendu pour le prochain déplacement à Lyon.

la depêche

Modifié 14 février 2006 par Seb31

[Seb31]

toulouse 28 - pia 30

MT : 12-14. Arbitre : M. Alibert (Tarn). 1.700 spectareurs environ.

Toulouse : 6 E Lima (5e), Cousseau (30e), Clayton (33e, 79e), Raguin (67e, 72e) ; 2 T Wynne (72e, 79e).

Pia : 6 E Athiel (9e, 22e), Chaubet (14e, 71e), West (48e), Traversa (55e) ; 1 P Athiel (39e) ; 2T Grésèque (55e, 71e).

Toulouse. Clayton ; Lima, Houlés, Estébanez, Cousseau ; (o) Myles ; (m) Wynne (cap) ; Howell ; Raguin, Delpoux ; Mac Donald, Gay, Faure. Sont rentrés en cours de jeu ; Amigas, Vincent, Viala, Sans.

Pia. West ; Piquemal, Cross, Chaubet, Athiel ; (o) Grésèque ; (m) O'Reilly ; Wyatt ; Turton, Bansept ; Cala, Traversa, Bosnisch. Sont rentrés en cours de jeu ; Ambert, Brousse, Gimenez, Pradal.

Carton jaune : Grésèque (29e).

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Fauré : « Il faut se remettre en question »

Colère et abattement se mélangeaient dans le vestiaire toulousain au terme des débats. Après avoir sermonné ses troupes, Trent Robinson, le coach, était prostré sur un banc. « Ce n'est pas un accident, ils ont été meilleurs que nous. Ils ont un jeu simple, rapide sur chaque tenu. Ils ont bien fait leur boulot », lâchait-il, parlant des Piannencqs. « Nous avons manqué de motivation, de solidarité, poursuivait-il. Nous pensons avoir gagné avant d'avoir inscrit les points et personne ne veut faire le sale boulot. On ne peut pas toujours compter sur les autres. Cela dit, je ne m'inquiète pas. Nous avons les solutions dans l'équipe, un bon effectif. Individuellement, nous devons trouver de la motivation pour élever notre niveau de jeu. »

Un manque de motivation que soulignait également Adrien Viala qui ajoutait : « Et nous n'avons pas respecté les systèmes. »

« Ils étaient plus forts physiquement, enchaînait Nicolas Fauré. Nous n'avons pas respecté nos plans de jeu parce que nous étions accrochés. Maintenant, inutile de faire des projets. Nous allons prendre les matchs les uns après les autres et nous devons nous remettre en question. »

De son côté, Sébastien Raguin expliquait : « La défense, notre point fort habituellement, est devenue notre point faible aujourd'hui. Nous n'avons pas su les contenir au ras du tenu et nous leur avons permis de jouer rapidement et de créer des brèches. Nous avons commis beaucoup de fautes, en défense comme en attaque, et nous nous sommes exposés aux contres. Il faut tirer les enseignements de cette défaite. »

Sylvain Houlès insistait également sur les errements défensifs des Toulousains : « Prendre 30 points, c'est beaucoup. Normalement, nous sommes meilleurs dans ce domaine. Je suis très déçu, mais rien n'est perdu. Nous devons construire sur cet échec en analysant les erreurs et en travaillant dur. »

Dans le clan catalan, l'ambiance était évidemment à l'euphorie. « Ce n'était pas évident de gagner ici, déclarait le capitaine Maxime Grésèque. Nous méritons amplement cette victoire. Ce fut un bon match de rugby à XIII avec beaucoup de rythme, d'engagement. Nous avons pris une option sur les deux premières places. »

La depêche