Aller au contenu

Il y a une vie en dehors du Midol!


sixiemelement

Messages recommandés

Déçu par la presse spécialisée, Théo Primanco fait sa chronique

Coupe d'Europe: Bilan du premier tour

Les affiches des quarts de finale de la H-cup sont désormais connues:

Stade Toulousain - Leinster

Biarritz Olympique - Sale

Leicester - Bath

Munster - USAP

De telles affiches font saliver d'avance et le mois d'avril parait hélas encore bien loin...

Au rang des satisfactions de ce premier: le Stade Toulousain et le Biarritz Olympique.

Un Stade qui tient son rang:

Les toulousains tenant du titre s'annoncent une fois de plus comme les grands favoris de l'épreuve. Invaincus à

l'issue de la phase de poules et classés tête de série numéro 1, ils ont solidement dominé leur groupe qui

comptait tout de même le champion d'Angleterre en tire en la personne des Wasps, vainqueurs en 2004 de la

compétition contre ces même toulousains. Avec un jeu de trois-quarts resplendissant, preuve de la confiance qui

habite cette équipe, où l'épine dorsale Elissalde - Michalak - Jauzion - G. Thomas fait merveille, le groupe

toulousain sait où se situe sa force. Le match au Stadium contre les Wasps a également servi de révélateur des

qualités de coeur de cette équipe et de sa grande solarité en défense une semaine après un faux pas contre

Bayonne. Avec les retours attendus de Pelous et Lamboley, le paquet d'avants toulousain fortement éprouvé ces

derniers temps espère pouvoir souffler un peu en attendant les grandes échéances. Le quart de finale contre le

Leinster de Brian O'Driscoll au Stadium promet un grand duel de lignes arrières de la part de deux équipes aux

styles flamboyants. Le spectacle sera, on l'espère, également dans les tribunes et dans les bars car la ferveur

des Irlandais les transporte toujours en masse sur les lieux de bataille de leurs équipes favorites, où ils

mettent d'années en années une ambiance incomparable dans la convivialité et la fraternité avec les supporters

adverses.

Le BO au rendez-vous d'Anoeta:

Après une solide victoire face aux Saracens, le BO donne le ton: le champion de France rêve d'Europe. Un an après

avroir été crucifié en demi-finale par le Stade-Français, le BO toujours plus affamé accueillera à San Sebastian

le club anglais de Sale, actuel leader du Guinness Premiership. Contesté en terres Basques par l'Aviron Bayonnais

réputé plus populaire malgré des résultats moins flatteurs, le BO espère faire de cet événement une grande fête

du Pays Basque transnational et asseoir sa notoriété. Sale emené par Sébastien Chabal et entraîné par Philippe

Saint-André doit faire la preuve qu'il a les moyens de jouer sur les deux tableaux. Face à l'armada du BO, il

sait à quoi s'en tenir, les basques reviennent en très grande forme après un début de saison cahin-caha marqué

par de nombreuses absences.

Le naufrage parisien:

Plusieurs fois titré en France ces dernières années, avide de reconnaissance européenne, le Stade Français manque

le coche une fois de plus. Dans une poule très difficile (Leicester, ASM, Swansea) c'est un soir de traquenard

gallois que les parisiens auront probablement laissé passer leur chance de qualification. Dans une équipe que son

légendaire tempérament de frois vainqueur a (temporairement?) abandonné depuis l'arrivée aux commandes de Fabien

Galthié et le départ de Diego DOminguez, il faudra peut-être une adaptation de la mathodé Guazzini pour parer le

déclin de la génération qui a porté ce club au plus haut niveau. Fabien Galthié, dont les choix sont parfois

critiqués montre qu'il n'a pas encore la maîtrise des fins de matchs tendues mais c'est à ce prix que l'on

apprend. L'effectif d'une grande richesse permet tous les espoirs pour un groupe qui n'a plus que le top 14 sur

lequel se focaliser, et le projet de jeu de Fabien Galthié, en rupture avec le jeu efficace mais peu

spectaculaire de l'ère Dominguez, semble bien adapté à l'effectif dont il dispose. Reste enfin que le Stade

Français est sans doute aussi victime de la politique. Club se voulant atypique, ses pratiques il y a peu avant-

gardistes sont aujourd'hui copiées, ce qui d'une certaine façon peut passer pour une réussite de Max Guazzini qui

a force de persévérance et d'initiatives courageuses a imposé nombre de ses idées. De marginal, il est devenu

populaire, et alors que ce club tirait une force supplémentaire de son rejet en bloc par une frange du paysage

rugbystique, de sa volonté d'imposer sa différence à des publics provinciaux remontés, la jeune génération

parisienne n'éclot pas dans le même contexte. On voit d'ailleurs que ce schéma: "nous contre tous les autres"

s'applique mal en coupe d'Europe où les publics adverses plus disciplinés que chez nous et probablement plus

indifférents aux initiatives parisiennes ont moins permis aux stadistes de se transcender, ce qui explique peut-

être leurs résultats plus mitigés dans cette compétition. Sans remettre en cause la politique sportive qui compte

tenu de l'effectif et de l'encadrement, donne tout de même de solides garanties d'avenir, c'est peut-être une

nouvelle philosophie qui doit s'installer à Paris. Y arriveront-ils sans trahir l'idéal de leur président? Celà

parait en tout cas indispensable.

L'USAP: le verre à moitié plein

L'affaire enflamme déjà la Catalogne, sinon au moins le forum de l'USAP: Comment les perpignanais menant 31-0 à

la pause avec 4 essais inscrits ne sont-ils pas parvenus à en inscrire 4 autres face à une modeste équipe de

Calvisano dans le second acte pour ainsi obtenir de recevoir le Munster en quart de finale? Annoncée facile

vainqueur d'un groupe peur relevé (Leeds, dernier du championnant anglais, Cardiff et les italiens de Calvisano)

et donc bien placée pour recevoir en quarts de finale, l'USAP serait-elle condamnée à décevoir les espoirs de ses

supporters? Lui manquerait-il cette année encore ce petit plus qui la sépare des poids lourds du championnat que

sont Toulouse, Biarritz et Paris? Là n'est pas mon avis. Si la fin de match grotesque du match aller contre Leeds

tendait à laisser penser que l'USAP était la spécialiste de ce genre de cagade monumentale, le club semble tout de

même cette année franchir un palier. Pour avoir souvent moqué au fond de moi même des espoirs catalans démesurés

les années passées, je le reconnais fort volontiers aujourd'hui. Tout d'abord la qualification est assurée, ce

qui laisse le temps de peaufiner les détails avant le mois d'avril. Ensuite la brillante victoire à Cardiff dans

un contexte peu évident et suite à une performance peu glorieuse à Agen prouve les ressources du club catalan

même privé d'un ou deux éléments essentiels. Doté d'un pack de fer emmené par une seconde ligne Hines - Gaston

impériale, l'USAP semble avoir cette année trouvé la stabilité derrière qui lui faisait défaut. Nicolas

Laharrague donne pleinement satisfaction en numéro 10 de même que son frère à l'arrière bien qu'actuellement

blessé. Enfin la triplette de centres Grandclaude - Marty - Hume donne de plus en plus de garanties. Le jeune

Nicolas Durand dont les initiatives personnelles dans le jeu sont encore parfois discutables gagnerait sans doute

à plus de concurrence avec son second Sylvain Dupuy dont les rares apparitions furent pourtant plutôt

satisfaisantes.

Le quart de finale tant espéré par l'état major catalan à Barcelone se déroulera donc finalement en Irlande face

à la redoutable équipe du Munster emmenée par un O'Gara en grande forme. Gageons que ce n'est qu'une étape de

plus sur la route de l'USAP vers les sommets. J'avoue que personnellement j'imagine mal le Munster éternel

frustré de la coupe d'Europe laisser échapper une place en demi-finale sur ses terres mais un grand match des

perpignanais, à défaut de leur ouvrir la porte des demi-finales, leur donnerait confirmation de leur nouveau

statut.

Le retour du tournoi

Bernard Laporte annoncé aujourd'hui la liste des 22 sélectionnés pout le match France-Ecosse de la première

journée du tournoi des six nations.Le sélectionneur d'habitude moins perspicace ne pouvant tout de même pas

manquer de reconnaitre la performance des joueurs ayant pris part aux tests de l'automne dernier, on ne note pas

de surprise majeure, si ce n'est l'apparition de Benjamin Boyet comme doublure potentielle de Frédéric Michalak,

ce qui semble mérité au vu des performances de l'ouvreur berjallien depuis le début de la saison. Pascal Papé et

Romain Milo-Chluski passent leur tout en deuxième ligne suite à l'excellente série de tests de Lional Nallet en

Novembre. Ludovic Valbon et Nicolas Brusque profitent des blessures de Julien Laharrague, Thomas Castaignède et

Benoît Baby mais se savent probablement en sursis notamment en ce qui concerne l'arrière biarrot. Yachvili

revient dans le groupe en ayant pourtant souvent déçu avec les bleus, on aurait aimé voir Durand mais Laporte ne

peut pas cesser du jour au lendemain d'être Laporte...

Papé au CO

C'est le transfert de la semaine sinon celui de l'année pour le tracteur de Bourgoin et de l'équipe de France.

Probablement courtisé par tous les grands clubs français, Pascal Papé rejoindra finalement Castres la saison

prochaine. Du point de vu de l'équilibre du championnat, on ne peut que se réjoior que Papé n'aille pas renforcer

encore plus les armadas existantes (traduction: les supporters parisiens, biarrots et toulousains sont

certainement soulagés qu'à défaut de rejoindre leur club favori, Papé n'aille pas renforcer la concurrence!) Le

paquet d'avants du CO déjà redoutable et coaché par un expert de la mêlée en la personne de Laurent Seigne aura

belle figure. Un cinq de devant comprenant Meeuws, Forestier, Hoeft, Papé et Nallet n'aura pas peur de

grand monde!

Le choc USAP-BO

On peut véritablement s'attendre à un choc ce week-end entre Perpignan et Biarritz à Aimé-Giral. On reproche souvent aux grosses écuries de ne pas véritablement se défier frontalement durant la phase qualificative, mais à la veille d'un week-end international et donc d'une semaine sans match pour une partie des joueurs, on peut parier que les biarrots plus relachés tenteront un coup face à l'USAP, eux qui trainent toujours comme un boulet leur défaite à domicile face au Stade Français. Dans l'atmosphère surchauffée d'Aimé-Giral, le champion de France en grande forme actuellement trouvera face à lui une USAP qui entendra rester maîtresse à domicile, et forts de leurs packs redoutables, nul doute que les deux équipes voudront prendre un ascendant psychologique en vue d'éventuelles phases finales de Top 14 ou de H cup.

Pour conclure cette chronique, je me permets de faire un clin d'oeil aux forums qui ont fleuri sur le net et sur

lesquels de nombreux amateurs de ce sport font vivre les discussions. A tous ceux là je ne veux dire qu'une seule

chose: je suis toujours attristé de voir des discussions tourner à l'aigre. Au delà des rivalités sportives entre

les clubs, il y a heureusement dans ce sport un état d'esprit exemplaire dont nous sommes tous fiers. Je sais que

chacun aime partager ses idées et échanger, et parfois de façon véhémente. La bonne humeur et l'humour devraient

pourtant être les seuls ferments de nos discussions, et rappellez vous que la bière (ou tout autre breuvage

éventuellement non alcoolisé!) noie toutes les défaites de nos équipes favorites.

Modifié par sixiemelement
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...