Cyril Posted March 21, 2006 Share Posted March 21, 2006 Guide des produits avec et sans OGM (Juillet 2005) - version complète écran - version complète imprimable - version légère couleurs Link to comment
matbey Posted March 21, 2006 Share Posted March 21, 2006 comment peut-on prouver qu'un produit est sans OGM? D'ailleurs que veut dire "sans OGM"? Cela ne veut-il pas dire :seuil d'OGM inférieur au seuil de test? Comment un cultivateur peut-il être sûr que son champ de colza "non OGM" n'est pas contaminé par un champ d'OGM d'essai en plein champ situé à quelques kilomètres voire plus? alors certes, certains produits sont estampillés OGM, car produit à partir d'élèments OGM. Mais dire qu'un produit est garanti sans OGM me semble être un peu simpliste et cacher une part du problème. Et c'est d'ailleurs là où le bât blesse avec les OGM. Personne n'est capable de dire avec certitude quel aliment peut avec certitude qualifié de "sans OGM"! Et puis autre chose. Si on ne testait jamais un produit avant de connaître ses effets à long terme, on ne ferait pas grand chose! Link to comment
Cyril Posted March 21, 2006 Author Share Posted March 21, 2006 "sans OGM"? Cela ne veut-il pas dire :seuil d'OGM inférieur au seuil de test? Oui sans aucun doute. Comment un cultivateur peut-il être sûr que son champ de colza "non OGM" n'est pas contaminé par un champ d'OGM d'essai en plein champ situé à quelques kilomètres voire plus? C'est tout le sujet de loi en discussion. Dans le projet de loi, il autorise les plantations en pleine nature. La coexistence serait possible. Pour eux, le pollen ne se ballade pas. Mais dire qu'un produit est garanti sans OGM me semble être un peu simpliste et cacher une part du problème. Non. C'est peut-être simpliste mais c'est une information comme une autre. Cela va certainement ouvrir un autre problème : Quid des AOC ? Et puis autre chose. Si on ne testait jamais un produit avant de connaître ses effets à long terme, on ne ferait pas grand chose! Le DDT, l'amiante et les esters de glycol par exemple ont montré leurs nocivités à long terme. L'Europe s'en interesse avec le Le programme REACH qui va étudier Les liens de causalité entre certains produits chimiques (pesticides, dioxines, etc.) et l’apparition de certains cancers. Les industriels doivent maintenant prouver que leurs molécules sont sans risques. Ces études sont chères et sont aujourd'hui financées seulement par l'Etat et effectuées par les labos de recherche comme l'INERIS, L'INRS, CNRS... Aux plaignants de prouver que la molécule est toxique... Comme pour les OGM... D'ailleurs, article 22 sur les fonds d’indemnisation les pollueurs (payeurs) ne seront pas les semenciers, mais les paysans... Terrible. La conf a mis un communiqué ici : http://www.confederationpaysanne.fr/articl...?id_article=768 Link to comment
matbey Posted March 21, 2006 Share Posted March 21, 2006 Les industriels doivent maintenant prouver que leurs molécules sont sans risques. Le problème est simple: pour certains effets à long terme, il faut attendre plusieurs dizaines d'années pour qu'ils apparaissent. Cela voudra-t-il dire qu'à chaque nouveau produit, on devra bloquer celui-ci plusieurs années le tant que ces effets soient étudiées, de part le principe de précaution? Cela ne risque-t-il pas de freiner l'innovation? Il faut avancer prudemment certes, en essayant de minimiser les risques. Mais il faut avancer quand même. Et des erreurs seront faîtes! On préconisait bien des bains de produits radioactifs au début du XXeme siècle... Link to comment
koukourouznik Posted March 21, 2006 Share Posted March 21, 2006 Le problème est aussi celui de certaines cultures comme le soja qui vient en majeure partie des USA. Le tri OGM, pas OGM n'est pas effectué là-bas... Link to comment
Cyril Posted March 21, 2006 Author Share Posted March 21, 2006 J'ai étudié un peu la toxicologie (industrielle et environnementale) et c'est tout le problème : comment évaluer le risque sur l'homme à long terme ? Durant de mes études, on a beaucoup parlé du nickel (Alliage avec du cuivre) contenu dans la pièce de 1 et 2 euros. Les études ont montré un risque de dermatose allergique. On en parle sur le site de L'INRS. Ces études sont rendues obligatoires pour la protection des salariés. Ces études sont réalisés entre autre sur des souris, rats, cochons (ce sont eux qui se rapprochent le plus de l'Homme). Une souris vie je crois 2 ans et ainsi on peut voir sur une population les effets à long terme. On en sort des DL 50 (Dose létale), des valeurs limites, des organes cibles,etc... et en résulte de tout cela une réglementation du travail comme les fiches données sécurités, le transport de matière dangeureuse, l'étiquetage des produits etc.. Reste le problème des cancers car pas d'effet de seuil. Les substances attaquent notre organisme à très faible dose un organe - si le produit est mutagène - selon la dose et le mode de vie... etc... font que l'expérimentation animale est difficile. Pour les pesticides, la législation précise que, concernant les études de toxicité dans la nourriture humaine et animale, trois mois de tests devraient être faits sur trois espèces différentes (généralement rats, souris et chien), et que les pesticides doivent être donnés au moins un an à une espèce (généralement le chien) et durant deux ans à une autre espèce (généralement le rat, ce qui correspond à peu près à sa durée de vie). Les OGM en sont exclus. Voici une étude du CRII-GEN dont je te laisse apprecier la conclusion : http://www.crii-gen.org/m_fs_cz.htm Link to comment
JeanGibbon Posted March 23, 2006 Share Posted March 23, 2006 Le problème est aussi celui de certaines cultures comme le soja qui vient en majeure partie des USA. Le tri OGM, pas OGM n'est pas effectué là-bas... Effectivement, les OGM posent le problème de la dissociation complète de filière en OGM et non-OGM. Ce problème est très important chez les principaux producteurs : Etats unis, Brésil, Argentine. En gros, dès que c'est du soja importé, on peut etre à peut pres sur que le soja a pu etre contaminé (dans les container des cargos transatlantiques, ou en amont dans des silos.) Et là on touche un autre problème : la politique protéique de la France. On importe 80% du soja dont on a besoin, et on ne cultive pas vraiment d'autre source de protéines (espèces locales comme la féverole ou le lupin par exemple). il me semble me souvenir que c'est les séquelles d'un round du gatt, et d'un accord sur les protéines avec les etats unis. Donc en gros, on est obligés d'importer nos protéines! et donc la dissociation soja ogm et non ogm, ben... c'est du flan, car les filières ne sont pas séparées. Sinon, le soja pour la nutrition humaine, c'est pas grand chose (y a bien que les allergiques au lait et les "gens qui trouvent plus sain de manger du soja trituré et modifié chimiquement pour que ça ressemble à de la crème fraiche" qui en mangent en quantité ), le plus gros consommateur c'est la nutrition animale. La plupart des élevages bovins utilisent le soja comme source protéique. : whist Link to comment
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