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Maka, le dernier Paris


Invité Xv-31

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Invité Xv-31

Isitolo Maka boucle son aventure toulousaine. Et, samedi, le titan du Stade veut relever un défi parisien à la hauteur de son gabarit.

Cet homme est excessif. Vraiment excessif !

Un profil hors normes et des cuisses comme deux cocotiers séculaires. Avec ses 133 kg pour seulement 1,88 m, et sa puissance exceptionnelle, Isitolo Maka est l’homme cube comme seules les îles du Pacifique savent les enfanter.

À lui seul, il a réussi à incarner l’expression « joueur d’impact » et du côté de Toulouse on se rappellera

longtemps sa rentrée fracassante au cours de la demi-finale de la Coupe d’Europe contre Biarritz en 2004

(19-11) lorsque avec deux charges monstrueuses sur Betsen, puis sur Nauroy et Gonzalez, conclues par un essai, il fit basculer le match en faveur du Stade.

Après six saisons au Stade Toulousain, « Isi »apourtant décidé de partir ailleurs, d’aller solliciter ses

muscles, pour deux ans encore, au Japon, sur les terrains du pays des sumos. Après avoir relevé ce qu’il

espère ne pas être un ultime défi, contre le Stade Français. Un challenge à la hauteur de son gabarit.

L’année prochaine, l’ancien All Black jouera pour le club de Sanix à Fukuoka, où il sera entraîné par Christian Gajan. « Je sais que mes années sont comptées et je ne pourrais jouer éternellement pour Toulouse, observet-il. Au fond de moi je sens que l’heure est venue et qu’il faut laisser la place à une nouvelle génération. »

Quand il arrive à Toulouse en août 2000, Isitolo Maka appartient à une génération de surdoués en Nouvelle-

Zélande. De la même graine que son compatriote Jonah Lomu, il possède cette singularité des Polynésiens : il

allie poids, puissance et explosivité. Issu d’une famille de quatorze enfants (dont dix garçons) immigrée

à Auckland en 1988, alors qu’il a treize ans, Maka attire vite l’attention des sélectionneurs des « Baby

Blacks », les équipes de jeunes All Blacks, qui l’intègrent rapidement en moins de 19 puis de 21 ans. Prémices d’une intégration, en 1998, à un an de la Coupe du monde, dans le quinze All Black de John Hart.

Mais une blessure survenue lors de son quatrième test, contre l’Afrique du Sud, met un frein à sa carrière

internationale et, malgré un titre de NPC avec Otago en 1998, et une finale de Super 12 perdue avec les

Highlanders en 1999, il n’est plus convoqué par le sélectionneur.

À cette époque, l’encadrement néozélandais, qui compte sur une ligne de trois-quarts riche de Cullen, Wilson, Lomu et Umaga, commence à négliger les vertus du combat et la puissance devant. Une erreur mise

en lumière par la défaite en demi finale face à la France (31-43).

« J’avais fait ma meilleure saison de Super 12 en 1999, j’étais en pleine bourre et on est allé jusqu’en finale. Mais Hart m’a dit qu’il lui fallait quelqu’un de plus grand en numéro 8 (c’est finalement Taine Randell, 1,88 m – comme Maka – qui sera choisi) et il ne m’a plus jamais appelé, se souvient-il avec un soupçon d’amertume. Pour moi, c’était une déception immense. Et comme ce n’était pas la peine de rester en Nouvelle-Zélande si je n’allais plus porter le maillot noir, j’ai décidé de partir. »

C’est ainsi qu’il débarque en Haute-Garonne au début de la saison 2000-2001. Son anglais est encore

rudimentaire, son français inexistant, mais ses qualités de puissance exceptionnelles en font rapidement

la poutre du milieu du terrain, l’homme sur qui les autres peuvent compter quand le jeu se désintègre

ou quand les organismes commencent à être entamés. Car malgré sa lutte quasi permanente contre la surcharge pondérale, Maka a un atout exceptionnel : la capacité d’avancer et à conserver le ballon au contact.

« Il a toujours fait avancer l’équipe, acquiesce Fabien Pelous. C’est rassurant, parce que tu sais que quand

tu lui donnes le ballon, non seulement il va te faire progresser, mais tu ne le perdras jamais. C’est une

grosse perte pour nous, car il y a peu de joueurs comme lui. »

Seule ombre au tableau : ce laisser aller certain qui fait que, contrairement à son frère cadet Finau

(28 ans), arrivé douze mois après lui, Isitolo n’a pas toujours été au maximum de ses moyens physiques. Ces deux dernières années, après avoir passé ses vacances au Tonga, il est rentré à Toulouse avec 15 à 16 kilos

« d’excédent de bagage ». « Isitolo est quelqu’un d’excessif, confirme Guy Novès, l’entraîneur toulousain.

Dès qu’il travaille, il est à fond. Mais dès qu’il s’arrête, il est à fond aussi. »

Déçu comme les autres Toulousains de voir Maka parti r, Novès s’empresse de corriger l’impression d’un joueur monodimensionnel : « Tout le monde focalise sur sa puissance mais on a tendance à oublier

tous les gestes techniques qu’il est capable d’accomplir. Isitolo est un joueur très très technique, capable

de faire la passe d’un trois-quarts ou de jouer au pied comme un ouvreur. »

Mais voilà, après six ans passés à Toulouse, Maka a envie de nouveaux horizons, d’un nouveau challenge

pour se relancer : « Par moments, mon corps commençait à me dire assez et je me demandais ce que je faisais là. J’ai même pensé mettre un terme à ma carrière. »Mais la proposition du Sanix Fukuoka, l’a incité à

tenter le coup. Juste pour voir, en accord avec son épouse Fatima, enceinte de leur premier enfant.

« J’ai connu Christian Gajan à mon arrivée à Toulouse, donc rugbystiquement je ne serai pas totalement

dans l’inconnu, note-t-il. Et puis, j’avais besoin d’un changement. »

Quitte à délaisser le confit de canard, dont raffole le colosse tonguien, pour les sushis et les makis.

« Je ne suis jamais allé au Japon, c’est excitant. C’est un pays différent, une culture autre et j’ai besoin

de ça pour me stimuler. À mon arrivée en France, je mesuis régalé : tout était nouveau, différent. Je suis un bien meilleur joueur aujourd’hui que lorsque j’ai débarqué à Toulouse, mais ma tête et mon corps se sont un peu lassés. Je souhaite retrouver l’excitation de mes quatre premières années en France. » Mais avant le

Japon, il y a l’échéance de Gerland. Un autre rendez-vous excitant. Un match qui pèse lourd. Comme lui.

IAN BORTHWICK

Journal L'Equipe du 31 mai

:crying:

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j'ai la larme à l'oeil ...

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Juste pour voir, en accord avec son épouse Fatima, enceinte de leur premier enfant.

voila notre nouvelle recrue

:crying:

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Isitolo était cet aprem avec sa femme au macdo de purpan, espérons que les plusieurs bigmac lui pèseront pas trop samedi!!!

s'il était au mc do, c'est qu'il suit un régime alors ... :P

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