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La France superpuissance...


koukourouznik

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koukourouznik

Après avoir rudement mené la bataille diplomatique pour un cessez le feu au Liban, la France peut enfin montrer toute sa puissance militaire :P

Où est passée la France ?

LEMONDE.FR | 21.08.06 | 13h39 • Mis à jour le 21.08.06 | 15h17

"Les réticences françaises sont surprenantes, étant donné la manière dont Paris a pesé en faveur d'un cessez-le-feu" au Liban, s'étonne Time. Le magazine américain s'interroge : la France y met-elle vraiment du sien ? Comme le Time, nombreux sont les quotidiens, outre-Atlantique, à s'interroger sur les motivations françaises, après la décision de Paris de n'envoyer que 200 soldats pour renforcer la Finul au pays du Cèdre.

Vendredi 18 août, le Washington Post estimait que les conséquences de la décision française étaient "potentiellement désastreuses" pour le Liban. "Les autres pays seront d'autant moins enclins à participer à la Finul si la France reste sur sa réserve, et sans le déploiement d'une force substantielle, l'instauration de la paix – déjà fragile – sera encore moins probable. Cela serait une bien mauvaise leçon, offerte par une nation avide de jouer un rôle prépondérant à l'international et de prouver que diplomatie et maintien de la paix peuvent faire mieux que la guerre."

Il avait été un temps question que la France soit "la colonne vertébrale, le 'backbone' de la Finul", selon le mot d'un cadre de l'ONU. Dans ces conditions, on peut se demander "quel est le mot français pour 'backbone'", raille le Chicago Tribune dans son édition de samedi. Pour le quotidien, la soudaine prudence française est "inexplicable et inexcusable" : "Les Français ne peuvent pas espérer que leurs efforts diplomatiques soient pris au sérieux s'ils ne veulent pas prolonger leurs dires par des actes."

Le New York Times, quant à lui, serait prêt à en rire, comme il le confie dans son édition de lundi. Du moins, il en rirait si la situation n'était pas "aussi dangereuse". Dans un éditorial intitulé "En attendant Jacques Chirac", il examine les réticences des généraux français à s'interposer entre Tsahal et le Hezbollah. "Ils ont raison d'être nerveux. C'est une mission très dangereuse. Mais sans aucun effort de mené, elle échouera à coup sûr. Une puissance de second choix peut mettre de côté un choix difficile. Pas une superpuissance."

Marie Bélœil

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koukourouznik

Petit élément d'explication...

Les réticences des militaires français, hantés par le "syndrome Drakkar"

LE MONDE | 21.08.06 | 13h56 • Mis à jour le 21.08.06 | 14h22

L'armée française - notamment l'armée de terre - n'a aucune envie d'envoyer de lourds renforts à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). La ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, l'a fait savoir au président Jacques Chirac.

Pas de mandat clair, pas de casques bleus français : c'est la position des militaires. "La question, c'est pas combien et quand, c'est pour quoi faire et comment. Une mission floue risquerait d'entraîner une catastrophe", a expliqué Mme Alliot-Marie.

"Il n'y a pas forcément d'arrière-pensées dans l'attitude française. La résolution 1701 de l'ONU renforce et élargit le mandat de la Finul, sans lui donner aucun moyen supplémentaire. Cette force devient un otage", estime Serge Sur, directeur du centre de recherche Thucydide (Paris-II) et spécialiste de l'ONU.

"En termes militaires, il faut traduire les interrogations diplomatiques françaises par : quand est-ce que je peux tirer ?, décrypte un ingénieur de la Délégation générale pour l'armement (DGA). Or, dans ce genre de situation, il faut souvent tirer les premiers. Le mandat de la Finul ne correspond pas à un conflit où les parties ne sont ni des enfants de choeur, ni des amateurs." Un sous-officier renchérit : "Rien à voir avec l'OTAN, qui travaille avec un bouquin, moult textes et articles définissant les règles d'engagement. Là, à part la légitime défense, il n'y a rien."

En plus il s'agit du Liban. "Je l'avoue. Je n'ai pas trop envie d'y aller", confie un général chargé d'une autre mission de paix de l'ONU. "Face aux Israéliens, on ne "s'interpose" pas. Et le Parti de Dieu, c'est pas du coton non plus", justifie-t-il. "L'armée française suit ce qui se passe en Irak et dans les zones fortement urbanisées, et voit combien c'est meurtrier et difficile", ajoute un autre militaire. "Ce qu'Israël n'a pas pu faire, comment le faire nous ?"

Le "syndrome Drakkar" joue à plein. Le 23 octobre 1983, 58 chasseurs parachutistes avaient trouvé la mort dans un attentat au camion piégé sur le cantonnement militaire français à Beyrouth, dans l'immeuble Drakkar - attentat attribué au Hezbollah.

Plus de vingt ans après, le souvenir en demeure vivace. "Cet attentat est un mystère de la sociologie militaire, note Frédéric Charillon, directeur du Centre d'études en sciences sociales de la défense (CESD). Ce n'est quand même pas l'Algérie, ou l'Indochine, mais les soldats en sont revenus traumatisés."

"Ceux qui mettent pied à terre ne savent pas où ils vont, s'inquiète un marin embarqué pour le Liban avec 250 hommes d'équipage. L'armée libanaise, qu'est-ce qu'elle va faire ? Démilitariser le Hezbollah ? J'en doute."

Un soldat habitué des missions libanaises confirme : "Nos troupes, là, ce sont les mêmes qu'au Drakkar, des hommes de terrain, les RIMA régiments d'infanterie de marine. Alors, on y pense." "Il va falloir y aller rue par rue, pour essayer de trouver les kalachnikovs du Hezbollah, poursuit-il. En Yougoslavie, nos soldats avaient récupéré des misères. Là, ce sera pareil !"

ENTENDRE LA GROGNE

Tous savent que, parmi les 167 victimes au sein de la Force de protection des Nations unies (Forpronu) créée en 1992 pour imposer la paix dans les Balkans, la moitié était français. Et beaucoup se souviennent du sentiment d'impuissance qu'ils avaient éprouvé en ex-Yougoslavie.

Chargé de la presse au ministère de la défense, le lieutenant-colonel Philippe Tanguy, ex-casque bleu, aime raconter à quel point ils étaient humiliés. Il a été, dit-il, giflé à un check-point, à Sarajevo.

Autres raisons non avouées : le manque de moyens. Plus que l'inflation des salaires - une fois et demi la solde dans ce genre de missions -, l'armée craint la fameuse "surchauffe".

"En Irak, les Américains ont été obligés d'allonger les mandats", relève un gradé. "Les hommes envoyés au Liban terminaient juste une mission de trois mois et demi en Côte d'Ivoire. Ils étaient épuisés", raconte un soldat. "Aujourd'hui, avec des rotations de 4 mois, il faut 6 000 hommes pour une mission annuelle de 2 000. Cela met l'armée de terre en limite de capacité", estime Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

"Regarder dans les jumelles, on l'a déjà fait en Macédoine. Au Liban, c'est comme en Afghanistan ou en Côte d'Ivoire, on n'envoie pas n'importe qui. Or, la France n'est pas une super-puissance, note M. Charillon. En outre, on ne peut pas répéter qu'il faut réduire les budgets, et enjoindre aux militaires d'aller partout dans le monde", ajoute-t-il.

"Chirac termine son deuxième mandat, il sait qu'il joue pour l'Histoire, sourit un spécialiste des questions militaires qui requiert l'anonymat. Après avoir participé à la résolution d'une crise diplomatique, il doit ménager les militaires et montrer qu'il entend leur grogne."

Ariane Chemin

Article paru dans l'édition du 22.08.06

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"Face aux Israéliens, on ne "s'interpose" pas.

Pourquoi ? : whist :P

P.S : je rappelle que l'Etat d'Israel est "grand" comme la moitié de Midi-Pyrénées en superficie... :smile:

Edited by Zuzu31
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koukourouznik

Oui, mais l'armée des Midi-Pyrénées n'est pas considérée comme l'une des meilleures au monde. De plus le pouvoir politique n'a pas la volonté de l'utiliser !! : whist

Edited by koukourouznik
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Tu m'étonnes qu'ils aient l'une des meilleures armées du monde, ils sont entraînés !!

Depuis que l'Etat d'Israel existe (en fait depuis que celui-ci a été reconnu par les USA en 1948), il n'ont pas cessé de vouloir s'étendre en prenant les territoires limitrophes...

P.S : c'était juste pour dire qu'on nous "bassine" tous les jours avec un territoire dérisoire à l'échelle de la Terre... :P

Edited by Zuzu31
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P.S : c'était juste pour dire qu'on nous "bassine" tous les jours avec un territoire dérisoire à l'échelle de la Terre... :smile:

Malheureusement pour toi le monde est un peu plus compliqué qu'une somme de surface habitable ... :P

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C'est marrant comme on a tendance à ne voir que ce que l'on veut voir...

Petite précision quand même, ce petit état dérisoire est responsable pour une grande partie de l'augmentation du prix de l'essence que tu verses dans ta voiture (voir les épisodes du choc pétrolier de 1973 suite à la guerre du Kippour par exemple). Donc si les grandes puissances essaient de stabiliser la région, c'est par bonté d'ame mais un peu aussi pour leur portefeuille...

On ne parlera evidemment pas du terrorisme arabe type al-Qaeda et de ses sympathiques associations que sont le Hezbollah ou le Hamas qui sont la conséquence des relations chaleureuses entre Israel et ses voisins depuis 60 ans

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Malheureusement pour toi le monde est un peu plus compliqué qu'une somme de surface habitable ... :sleeping:

Le problème il est là : il y a des pays et des peuples plus "importants" que d'autres...Ca me fait halluciner ça !!!

Comme s'il n'y avait des problèmes que dans cette région du Globe... :sleeping:

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Parigot tête de veau
"Face aux Israéliens, on ne "s'interpose" pas.

Pourquoi ? : whist :sleeping:

P.S : je rappelle que l'Etat d'Israel est "grand" comme la moitié de Midi-Pyrénées en superficie... :sleeping:

Difficile de comparer, néanmoins la croisade anti-albigeoise qui impliquait la région Midi-Pyrénées a mieux fonctionné, à ses dépents, que les croisades parties en Palestine. :sleeping:

Edited by Parigot tête de veau
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Le problème il est là : il y a des pays et des peuples plus "importants" que d'autres...Ca me fait halluciner ça !!!

Comme s'il n'y avait des problèmes que dans cette région du Globe... :sleeping:

Tu viens de te réveiller ? Bienvenue au XXI° siècle, le système actuel est le capîtalisme, la monnaie est le dollar, et 1 américain = 2 israéliens = 4 palestiniens = 80 togolais

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koukourouznik

La France déploiera au total 2 000 soldats au Liban

LEMONDE.FR | 24.08.06 | 20h46 • Mis à jour le 24.08.06 | 21h27

Jacques Chirac a annoncé jeudi soir 24 août que 2 000 soldats français au total participeront à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Paris ayant obtenu de l'ONU, d'Israël et du Liban les "garanties" et les "clarifications nécessaires" au déploiement d'une force renforcée.

"Les conditions mises en avant par la France étant remplies, j'ai décidé de répondre favorablement aux demandes du secrétaire général des Nations unies, et des gouvernements libanais et israéliens", a annoncé le président de la République dans une déclaration télévisée de quelques minutes, débutée à 20 heures. "Deux bataillons supplémentaires viendront, sur le terrain, étendre notre dispositif au sein de la Finul. Deux mille soldats français seront ainsi placés sous casque bleu au Liban", a-t-il ajouté. L'effectif actuel de quatre-cents soldats français au Liban - pour moitié envoyés en renfort la semaine dernière, sera ainsi augmenté de 1 600 hommes. M. Chirac a par ailleurs confirmé que les 1 700 hommes de l'opération aéro-navale Baliste "sont maintenus sur place".

Le chef de l'Etat a souligné que "la France est prête, si l'ONU le souhaite, à continuer à assumer le commandement de la force" qui doit aider à consolider la trêve entre le Hezbollah et Israël.

"LA FRANCE ASSUMERA PLEINEMENT SES RESPONSABILITÉS"

Réclamant à nouveau "une juste répartition des contingents", il a aussi appelé "d'autres membres permanents du Conseil de sécurité" de l'ONU à suivre l'exemple de la France, assurant que "plusieurs partenaires européens vont le faire, de même que d'importants pays musulmans d'Asie".

L'annonce de l'envoi d'un contingent français substantiel pourrait avoir un effet d'entraînement sur les autres pays européens, qui rencontrent vendredi à Bruxelles le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour faire le point sur leurs contributions. Elle met fin à une semaine de confusion, après la décision de M. Chirac de n'envoyer en urgence qu'un renfort symbolique, en dépit du rôle capital qu'il avait joué pour faire cesser les combats. Elle relance aussi la question du commandement de la force, qui semblait devoir échoir à l'Italie, qui s'était portée volontaire et prévoit de déployer 2000 à 3 000 soldats au Liban.

"J'ai aujourd'hui la conviction que les soldats français peuvent être déployés efficacement. Ainsi, dans une situation dont chacun mesure la difficulté, la France assumera pleinement ses responsabilités au Liban", a encore déclaré Jacques Chirac.

D'autre part, pour maintenir le consensus dans la classe politique française sur l'engagement français au Liban, le chef de l'Etat a annoncé que le gouvernement fera une déclaration qui sera suivie d'un débat au Parlement dès l'ouverture de la session extraordinaire le 7 septembre.

Le Monde.fr, avec AFP et Reuters

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il n'ont pas cessé de vouloir s'étendre en prenant les territoires limitrophes...

Euh...

Sans vouloir rentrer dans la polémique "qui est en cause", les annexions israéliennes sont avant tout des conséquences d'agression par ses pays voisins de 1946 à 1973. Evidemment, on peut dire que ça les arrangeait (notamment le "château d'eau" du plateau du Golan), mais il ne faut pas glisser dans le manichéïsme le plus primaire.

L'armée israélienne, sa "force" est également une nécessité régionale puisque géopolitiquement, Israël est entourée de puissances hostiles. On ne saurait reprocher à Israël le désir de se protéger.

Tout celà vient d'une naïveté de la jeune ONU, en particulier des Britanniques, qui pensaient qu'implanter quelques millions de Juïfs à Canaan ne poserait pas problème aux Palestiniens, c-a-d à ceux qui sont restés dans ce pays des Diaspora à nos jours... Qui pensait également que cette décision ferait autorité dans le monde entier sans le déploiement conséquent de forces armées pour protéger durablement la zone.

L'ONU n'a jamais pris ses responsabilité dans cette région, surtout la Grande Bretagne, et tout est conséquence de cette désastreuse décision de complaisance.

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Euh...

Sans vouloir rentrer dans la polémique "qui est en cause", les annexions israéliennes sont avant tout des conséquences d'agression par ses pays voisins de 1946 à 1973. Evidemment, on peut dire que ça les arrangeait (notamment le "château d'eau" du plateau du Golan), mais il ne faut pas glisser dans le manichéïsme le plus primaire.

L'armée israélienne, sa "force" est également une nécessité régionale puisque géopolitiquement, Israël est entourée de puissances hostiles. On ne saurait reprocher à Israël le désir de se protéger.

Tout celà vient d'une naïveté de la jeune ONU, en particulier des Britanniques, qui pensaient qu'implanter quelques millions de Juïfs à Canaan ne poserait pas problème aux Palestiniens, c-a-d à ceux qui sont restés dans ce pays des Diaspora à nos jours... Qui pensait également que cette décision ferait autorité dans le monde entier sans le déploiement conséquent de forces armées pour protéger durablement la zone.

L'ONU n'a jamais pris ses responsabilité dans cette région, surtout la Grande Bretagne, et tout est conséquence de cette désastreuse décision de complaisance.

:sleeping: +1, c'est la première fois que je lis un truc que j'ai toujours pensé ! Cette thèse je l'ai toujours défendue..

De même en poussant un peu plus loin dans la chaîne des responsabilités, on peut remonter à Hitler. il n'y aurait pas eu Holocauste l'ancienne Société des Nations ne se serait pas vue obligée de caser le peuple juif quelque part... Ce peuple serait resté à l'état de diaspora.

Enfin avec des si...

Cela n'explique pas pourquoi la SDN a installé le peuple juif dans une telle poudrière :sleeping::sleeping::smile:

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Le Corbeau de l'USAP
Cela n'explique pas pourquoi la SDN a installé le peuple juif dans une telle poudrière :sleeping::sleeping::sleeping:

Disons qu'on n'a pas trop eu le choix, dans la mesure où les Juifs eux-même voulaient la Palestine et rien d'autre pour des raisons bibliques, et ce bien avant la Guerre. Le sionnisme apparaît avec le XXème siècle et déjà avec la déclaration Balfour les Britanniques avaient mis les pieds dans le plat.

Sinon, pour Koukou qui glosait sur la puissance française en début de post, l'Italie vient d'annoncer qu'elle souhaite diriger la FINUL politiquement depuis un bureau à New York et qu'elle aimerait laisser le commandement opérationnel à la France... Rome avait dû oublier pendant une demi-seconde ce qu'était la réalité du monde ! :smile:

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Disons qu'on n'a pas trop eu le choix, dans la mesure où les Juifs eux-même voulaient la Palestine et rien d'autre pour des raisons bibliques, et ce bien avant la Guerre. Le sionnisme apparaît avec le XXème siècle et déjà avec la déclaration Balfour les Britanniques avaient mis les pieds dans le plat.

Sinon, pour Koukou qui glosait sur la puissance française en début de post, l'Italie vient d'annoncer qu'elle souhaite diriger la FINUL politiquement depuis un bureau à New York et qu'elle aimerait laisser le commandement opérationnel à la France... Rome avait dû oublier pendant une demi-seconde ce qu'était la réalité du monde ! :sleeping:

mouais...

dès la fin de la 2nde GM on s'est sans doute trop dépêchés de leur donner la palestine en cadeau...

quand Ahmadinejad (le cinglé à la tete de l'iran) dit que l'on aurait du mettre le peuple juif en allemagne je ne trouve pas l'idée totalement idiote non plus...

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koukourouznik
Sinon, pour Koukou qui glosait sur la puissance française en début de post, l'Italie vient d'annoncer qu'elle souhaite diriger la FINUL politiquement depuis un bureau à New York et qu'elle aimerait laisser le commandement opérationnel à la France... Rome avait dû oublier pendant une demi-seconde ce qu'était la réalité du monde ! :sleeping:

Oui, les rôles se sont inversés depuis une semaine. Je préfère cela, quitte à payer des impots pour les budgets de la Défense (même si je suis non imposable je pense aux autres), autant que ça serve à quelque chose.

J'ai été quand même étonné de la faiblesse de notre force de projection. J'avais oublié que pour un combattant, il fallait 7 militaires derrière au minimum. Quand tu divises les forces françaises par 7, cela ne laisse pas grand chose.

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Le Corbeau de l'USAP

Regarde la mobilisation US pendant GM2. Tu verras que les chiffres de l'arrière sont absolument édifiants. :sleeping:

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koukourouznik

Surtout que ces chiffres je les connaissais déjà. Mais bon si tu me demandes d'avoir un esprit pratique avec mes connaissances, c'est trop demander. :lol:

Edited by koukourouznik
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Parigot tête de veau
Oui, les rôles se sont inversés depuis une semaine. Je préfère cela, quitte à payer des impots pour les budgets de la Défense (même si je suis non imposable je pense aux autres), autant que ça serve à quelque chose.

J'ai été quand même étonné de la faiblesse de notre force de projection. J'avais oublié que pour un combattant, il fallait 7 militaires derrière au minimum. Quand tu divises les forces françaises par 7, cela ne laisse pas grand chose.

Dans les armées occidentales de plus en plus d'aspects logistiques sont en fait soutraités à des sociétés privées. Si la proportion n'est pas modifiée ça laisse plus de militaires à envoyer au casse-pipe.

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koukourouznik

Armée française : une présence sur tous les fronts

LE MONDE | 28.08.06 | 13h38

La lecture de la carte des implantations militaires françaises à travers le monde incite à un constat ambivalent : l'impression d'éparpillement le dispute à la conclusion que l'influence française se fait sentir sur une grande partie du globe. Avec le renfort de 1 600 soldats au Liban annoncé par Jacques Chirac, ce sont 14 970 militaires français qui sont répartis dans une quinzaine d'opérations extérieures (OPEX), dont les plus importantes se situent dans les Balkans, en Afghanistan, au Liban et en Côte d'Ivoire.

A ces effectifs, il faut ajouter ceux des forces françaises dites "de présence", essentiellement en Afrique, ainsi que les soldats basés dans les départements et territoires d'outre-mer. Le total des troupes françaises se trouvant hors métropole atteint ainsi quelque 36 849 hommes.

L'impression de dissémination se renforce lorsque l'on sait que, dans quatre opérations au moins (Liberia, Ethiopie, Burundi et Indonésie), un seul militaire est détaché par la France. Parfois, comme à Rafah (territoires palestiniens) ou en Géorgie, cette participation se limite à trois officiers. La présence française au sein d'organisations multinationales est donc parfois symbolique. Au-delà des liens historiques avec l'Afrique, plusieurs facteurs se conjuguent qui expliquent cette présence militaire tous azimuts.

Le premier d'entre eux est la multiplication des conflits à travers le monde. La fin de la guerre froide n'a pas entraîné une réduction de la tension internationale mais au contraire un foisonnement de crises et de revendications régionales, sur lequel est venu se greffer un terrorisme à grande échelle. En 1995, en dehors de l'Afrique, les forces françaises n'étaient essentiellement présentes, en opérations extérieures, qu'en Bosnie.

Cette évolution conduit les Nations unies et les organisations multinationales telles l'Union européenne (UE) et l'Alliance atlantique à s'interposer et donc à solliciter les concours militaires des pays dont la valeur opérationnelle est avérée. Or ceux-ci ne sont pas nombreux : les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France se détachent nettement, en raison de leur expérience de la gestion des conflits, de leurs capacités militaires et de leur expertise dans le pilotage d'une opération multinationale.

S'agissant de la France, le savoir-faire reconnu de son armée se conjugue à une ambition diplomatique globale : avec une propension certaine à démultiplier son rôle sur la scène internationale et à justifier son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, elle a tendance à estimer qu'aucune crise ne lui est étrangère. L'habitude a été prise de considérer que sa présence militaire à l'étranger est un prolongement et un outil de sa diplomatie.

PROFESSIONNALISATION

Les militaires ont d'autant plus accompagné cette évolution qu'elle correspond aux nécessités opérationnelles de la professionnalisation des armées : la règle est désormais que toutes les unités - et non plus seulement les troupes de marine, les légionnaires et les parachutistes - tournent en OPEX. Celles-ci ne sont plus une affaire de "spécialistes", mais le cursus obligé du métier de soldat.

Réactive, l'armée française sait partir vite sur un théâtre d'opérations, mais elle maîtrise moins la "sortie de crise" : quand doit-on décider de plier bagage pour éviter l'enlisement, comme en Côte d'Ivoire, sachant que plus cette présence militaire se prolonge, plus ses retombées politiques positives s'amenuisent ? Les Britanniques semblent mieux maîtriser ce concept : même si leur présence en Irak tend à relativiser la démonstration, ils affichent avec pragmatisme leur date de "sortie de crise", comme en Sierra Leone.

C'est tout le débat, qui a cours en France comme dans toutes les armées modernes, sur les opérations militaires basées sur les "effets" attendus : quels résultats militaires - et donc politiques - recherche-t-on ? Partant, quels moyens faut-il mettre en oeuvre pour atteindre ces objectifs, et pour combien de temps, sachant qu'une opération militaire ne peut plus être conduite sans intégrer l'étape suivante : le nation building, autrement dit la reconstitution d'un Etat de droit ?

La multiplication des opérations extérieures a un coût, humain et financier. Avec le Liban, la France atteint le chiffre de quelque 15 000 soldats en OPEX, considéré par certains experts comme un plafond au-delà duquel les armées ont tendance à fonctionner en "flux tendu". Le Royaume-Uni est à la même enseigne avec 14 700 soldats "en opérations" (Irak, Balkans, Afghanistan, etc.).

Sur le plan budgétaire, les OPEX coûtent cher (environ 600 millions d'euros par an), mais elles sont mieux prises en compte dans le budget de la défense que par le passé. Traditionnellement, leur financement se rattrapait en cours d'année en rognant sur les crédits d'équipement. Cette habitude de "cavalerie budgétaire" est en voie de disparition : en 2007, 350 millions d'euros seront inscrits dans le projet de budget.

Le coût humain est plus difficile à apprécier : les premiers véhicules blindés qui ont débarqué au Liban portaient encore le sigle de la KFOR, l'opération de l'OTAN au Kosovo, ce qui témoigne de la fréquence avec laquelle les unités sont amenées à tourner en opérations extérieures. Il n'est pas rare que des régiments enchaînent deux OPEX de quatre mois chacune en une année, et parfois plus. Ce rythme, qui n'est que partiellement compensé par les primes financières, est parfois difficile à supporter pour les militaires et leurs familles, ainsi que pour certaines fonctions logistiques.

M. Chirac a fixé un "contrat" aux armées, en 1996 : constituer un vivier opérationnel de 60 000 hommes ; un objectif qui est en passe d'être atteint. La question est de savoir s'il correspond à une approche réaliste des ambitions et des moyens budgétaires de l'armée française.

Laurent Zecchini

Article paru dans l'édition du 29.08.06

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