Sélection nationale : Adapter une composition

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Plus qu'un club, une sélection a la chance de choisir parmi un réservoir important. On va dire cinq, six sélectionnables par poste en général.

Pensez vous possible et normal d'adapter une composition/sélection par rapport à son adversaire ? Parce que force est de constater que les Français, depuis l'ère Laporte au moins, ne se soucient quasiment pas de l'adversaire quand il s'agit de sélectionner et de composer. Ce sont les entraînements qui déterminent après la stratégie/tactique à adopter.

Je remarque pourtant que l'Angleterre de Woodward variait souvent son équipe en fonction de son adversaire. Par exemple, contre la France, utilisation systématique d'un deuxième 5/8e... C'était l'arme anti-betsen la plus efficace. Sans parler d'alourdir un peu plus le pack qu'à l'habitude pour tenir (ou dominer) en mêlée.

Je pense personnellement que c'est la clé de la modernité. Qu'Henry et Hansen cherchent d'ailleurs largement ça.

Alors que nous, Laporte est plutôt en train de chercher un XV type capable de s'en sortir avec un peu tout le monde. Or je crois qu'on doit jouer les Australiens d'une façons, les Néo-Zed d'une autre, les Argentins d'une autre... Et que le choix des hommes peut s'avérer crucial.

Un exemple, face à l'Australie, il est inutile de mettre un pack de brutasse mais plutôt mobile, capable de contester les rucks et annihiler les piqueurs de ballons comme Waugh, Smith et autre Elsom...

Par contre, contre l'Argentine, il vaut mieux avoir une mêlée spécialiste (genre ne surtout pas mettre un gaucher à droite, un 8 reconverti en talonneur...) et des joueurs plus solides...

En plaisantant sur le forum de PR, je me suis dit que pour la Nouvelle Zélande, nous aurions du privilégier les 3e ligne, prendre 5 3e lignes au lieu de 4... Et les faire tous jouer. J'avais choisi Betsen, Vermeulen, Martin, Faure et Chabal... Etant ceux qui me paraissent les mieux armer pour tenir un défi physique intense.

Une mêlée au départ avec un Mas qui joue au départ. Mas n'a peut être pas les jambes de 80m, mais il sait très bien caler une mêlée et éviter la pression. En plus, avec Papé, Nallet derrière, il y a de la puissance.

On peut pas dire que la composition de l'EDF ce samedi (et le précédent) soit une recherche d'adaptation. Au contraire même, plutôt une composition "d'urgence".