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Le "Caganer" catalan, ou santon "chieur", à l'assaut des Nativités

2006-12-20 12:43:48

ESTARTIT (AFP)

Le "Caganer", traditionnel santon "chieur" des crèches catalanes, connaît depuis quelques années un regain de popularité sous les traits des "grands" de ce monde, et s'exporte désormais hors des frontières des pays catalans.

Synonyme de fertilité dans une société de tradition agricole, cette figurine de terre cuite représentant un paysan accroupi dans ses oeuvres, remonte selon les historiens à l'exaltation réaliste de l'époque baroque, au XVIIIè siècle.

Le "caganer" symbolise la nécessité d'abonder la terre pour en tirer une récolte l'année suivante", explique Jacques Deloncle, conservateur du musée du Castillet à Perpignan, "capitale" de la Catalogne française.

"Mais il constitue également une forme d'irrévérence qui rappelle à tous que les hommes sont égaux devant la vie et les fonctions biologiques", ajoute cet ethnologue de formation.

Le musée du Castillet rend hommage en cette fin d'année au "caganer" à travers une exposition: les enfants doivent découvrir autour d'une vitrine la cachette de plusieurs de ces petits paysans scatologiques, dissimulés sous un pont ou au détour d'une grange, dans une traditionnelle crèche de la Nativité.

Le "caganer" est depuis quelques années la vedette incontestée des quatre plus importants marchés de Noël de Catalogne espagnole: Santa Lucia et Sagrada Familia à Barcelone, marché du sapin (Feria de l'Avet) à Espinelves (Gérone) et Sabadell.

Le renouveau irrévérencieux du personnage s'est forgé depuis une quinzaine d'années de l'atelier artisanal de santons d'Ana Maria Pla, aujourd'hui aidée de ses fils, Marc et Sergi Alos.

Ils ont actualisé ce personnage "porteur de valeurs positives" en lui donnant de nouveaux visages: diable, nonne ou policier.

Mais aussi ceux de personnages célèbres: du président américain George W. Bush, globe terrestre sous le bras, aux chefs du gouvernment espagnol José Maria Aznar et José Luis Rodriguez Zapatero, en passant par le Pape Benoît XVI et les idoles footbalistiques du Barça, comme Ronaldinho.

Parmi les créations les plus récentes, la famille royale espagnole en humble posture: le roi Juan Carlos, le prince héritier Felipe, son épouse Letizia et même leur bébé Eleonor.

Manque la reine Sofia: "peut-être pour l'année prochaine?", confie Sergi Alos dans l'atelier familial de la station balnéaire d'Estartit, près de Gérone.

Depuis deux ans, le "caganer" fait fureur: entre 20 et 40.000 figurines s'arrachent chaque année sur les marchés de Nöel, entre 8 et 12 euros pièce selon les modèles.

Mais les commandes par internet affluent également de Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Les touristes étrangers en raffolent. Et des entreprises catalanes en commandent par centaines comme cadeaux de Noël pour leurs employés.

"L'atelier est sans dessus-dessous", témoigne Sergi Alos. "La famille entière est mobilisée pour vendre la production d'une année entière".

La meilleure des publicités vient du plaisir affiché par les principaux leaders politiques régionaux à se voir ainsi caricaturés.

Ils achètent ostensiblement leur propre figurine, comme Artur Mas, leader de Convergencia i Unio, le parti nationaliste de centre-droit (opposition), ou Josep Lluis Carod-Rovira, leader indépendantiste d'Esquerra Republicana Catala (gauche, gouvernement autonome), premier au hit-parade des "caganers" 2005.

Le "caganer" est aujourd'hui une figure de proue des arts populaires catalans. Sur les plages, il contre les produits "merdiques" pour touristes "made in China", explique fièrement Sergi Alos.

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Petite variante:

Cloaca (« cloaque ») est une Installation de l'artiste Wim Delvoye (2000), qui représente un tube digestif humain géant et fonctionnel.

Sommaire

Histoire

Wim Delvoye a commencé à dessiner sa machine en 1992.

Elle a été présentée pour la première fois en 2000, au Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen (M HKA) à Anvers. Depuis, Cloaca fait le tour du monde : Zurich (2001), Vienne (2001), Düsseldorf (2002), New York (2002), Lyon (2003), Toronto (2004), Prato (2004) etc.

Il a été contacté par des industriels de l'agro-alimentaire intéressés par sa machine et désirant tester leurs produits. Wim Delvoye a refusé leurs offres.

Aspect technique

La première version de la Cloaca - il en existe quatre - est une machine de 12 mètres de long, 2,8 mètres de large et 2 mètres de haut. Elle est composée de 6 cloches en verre, contenant différents suc pancréatique, bactéries et enzymes, acides, etc., le tout dans un milieu très humide. Les cloches sont reliées entre elles par une série de tubes, tuyaux et pompes. Contrôlée par ordinateurs, l'installation est maintenue à la température du corps humain (37,2 °C) et fait circuler les aliments, ingérés 2 fois par jours, pendant 27 heures, pour y produire au final des excréments.

Son coût de construction est d'environ 200 000 dollars.

La quatrième version (la Cloaca Turbo) met en œuvre trois machines à laver industrielles montées en série et un tunnel de séchage pour produire le même "résultat".

Aspect artistique

Doté de l'apparent sérieux d'un laboratoire scientifique (Wim Delvoye s'est entouré de plusieurs scientifiques et ingénieurs pour concevoir sa machine), exposé dans les conditions, elles aussi solennelles finalement, de l'Art, Cloaca ingère les aliments fournit par un traiteur et produit des excréments. Les excéments sont emballés sous vide et marqués d'un logo qui pastiche ceux de Ford et de Coca-Cola et sont ensuite vendu aux environs de 1 000 dollars pièce.

L'absurdité et l'inutilité du produit est renforcée par le sérieux de sa réalisation, car cette machine fonctionne vraiment et sa qualité scientifique est loin d'être négligeable. Concernant ses inspirations, Wim Delvoye déclare dans une entrevue pour le quotidien Le Monde d'août 2005, que c'est la machine à manger dans les Temps modernes de Charlie Chaplin qui lui a donné l'idée de concevoir Cloaca. Les œuvres de Piero Manzoni, Merda d'Artista, et Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires même et La Broyeuse de chocolat ont plutôt été une source de légitimation de son travail.

Il est à noter qu'il existe un précédent à Cloaca : le canard automate de Jacques de Vaucanson, qui digérait la nourriture et la transformait en fiente. Le prestidigitateur Robert Houdin découvrira, en restaurant l'automate, qu'il y avait "un truc" et que la transformation chimique opérée dans l'estomac du canard ne fonctionnait pas réellement, contrairement à Cloaca.

Ou encore:

Merda d'Artista est une œuvre de l'artiste italien Piero Manzoni influencée par les ready-mades de Marcel Duchamp.

En mai 1961, Piero Manzoni déféqua dans 90 petites boîtes de conserves, (plus précisément il déposa trente grammes d'excrément par boîte pour vendre par la suite ces boîtes au prix de trente grammes d'or selon la valeur du cours de l'or) sur lesquelles fut inscrit « merde d'artiste » en différentes langues. Ces boîtes furent toutes vendues et se retrouvent maintenant dans diverses collections d'art dans le monde entier et se négocient à un prix élevé, à l'exception toutefois de quelques-unes qui explosèrent probablement à cause de la corrosion de la boîte et de la pression du gaz…

Depuis sa création, cette série a été disséminée dans le monde entier. Aujourd'hui, la valeur d'une boîte est d'environ 30 500 € (25 000 à 35 000 USD).

Manzoni n'a vendu que très peu de boîtes de son vivant. Il les a donné à ses amis ou fait des échanges avec d'autres artistes.

Anecdotes

Parmi les boîtes ayant connu des problèmes d'étanchéité, il y aurait celle donnée à Jens Jorgen Thorsen, artiste danois mort en 2001. Peu de temps avant sa mort, il déclarait les avoir jetées à cause de l'odeur. Le musée municipal de Randers (Danemark) a connu un grave problème en 1998 quand une boîte prêtée par un collectionneur s'est mise à fuire. Le collectionneur a d'abord demandé un dédommagement - moins de merde donc perte de la valeur, puis un artiste généreux l'a offerte au musée et payé les 30 000 € réclamés par le collectionneur. Les analyses effectuées à l'époque par la compagnie d'assurance ont montré qu'il s'agissait effectivement d'excréments, sans que l'on puisse dire si leur provenance était humaine ou animale.

Marina Fossati, collectionneuse et consultante en stratégie auprès de multinationales, a eu tellement peur que sa boîte se mette à fuir, qu'elle la laissa quelques temps dans son réfrigérateur sur les conseils d'un de ses amis spécialistes, avant, poussée par son mari, de réussir à l'échanger.

Une boîte prêtée au musée Serpentine de Londres lors de la grande exposition consacrée à Manzoni à la fin du XXième siècle, a été renvoyée à son propriétaire, le notaire milanais Consolandi. L'odeur dégagée ne laissait pas de doutes sur l'origine des matières incluses.

En ce qui concerne le problème de la valeur des boîtes fuyantes, pour Pierre Cornette de Saint Cyr, le célèbre commissaire-priseur, si beaucoup de boîtes se mettent à fuir, alors c'est que cela fait partie de la nature de l'œuvre. Dans ce cas, cela ne change rien à sa valeur.

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