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1990 : Centenaire Du St


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Finale du master de Toulouse aujourd’hui, entre le Stade Toulousain et le Queensland, en conclusion du Centenaire du club Des expositions, manifestations, un livre, un film ont ponctué ce mois de festivités, enrichi par un débat sur l’avenir du rugby dans le monde

Le Stade Toulousain et l’équipe du Queensland (Australie) vont célébrer cet après-midi au Stadium Municipal et devant les caméras de La Cinq la fête du rugby, en apothéose des festivités du Centenaire du Stade Toulousain.

Le programme sportif du Master Matra Espace proposait deux groupes d’équipes : « Hémisphère Sud » était composé de l’équipe nationale des Iles Fidji, l’équipe nationale des Western Samoa, le Queensland (province d’Australie), Wellington (Nouvelle Zélande). L’équipe nationale d’URSS, celle de Roumanie, le Bath Football Club formaient, avec le Stade Toulousain le groupe « Europe ».

Mercredi soir, les quatre formations en lice pour les demi-finales nous ont fait oublier le froid, même si les Fidjiens ont un peu déçu le public toulousain, tout acquis à leur cause. Le XV du Queensland, moins brouillon, prenait l’ascendant en deuxième mi-temps et gagnait logiquement par 22 points à 12, les Australiens marquant trois essais. Son adversaire d’aujourd’hui, le Stade Toulousain, a conquis sa place en finale au cours d’un match beaucoup plus intense et tonique que le précédent. Les avants toulousains ont su imposer leur rythme à la partie et Ougier, le jeune arrière du Stade, a fait merveille. L’équipe locale a finalement battu le club champion d’Angleterre, le Bath football club, par quatre essais à zéro (score de 23 à 6).

Tandis que « Papa » Ferrasse et son « fils » Jacques Fouroux en décousaient à Bordeaux pour la conquête du pouvoir fédéral, les animateurs du centenaire se réunissait jeudi à Toulouse pour débattre du rôle de la formation et de la culture du rugby.

On ne peut que se réjouir d’une telle initiative qui réunit des personnalités du monde rugbystique, mais on peut s’étonner toutefois qu’une telle opération soit organisée par un club et que l’idée n’en soit pas venue à la Fédération française de rugby (FFR). D’ailleurs, le comité directeur de la FFR, réuni jeudi à Bordeaux, n’a rien organisé si ce n’est la prévision d’élections dans les comités régionaux. Jean Fabre, président démissionnaire du Stade Toulousain, fort de 400 signatures de clubs, prône le calme et a rencontré Albert Ferrasse hier à Agen. Le président de la FFR a accepté la proposition de Fabre de convoquer une assemblée générale de la fédération, ajoutant : « Je souhaite qu’une trêve soit respectée durant les fêtes de fin d’année, d’autant plus que Fouroux est parti en vacances au Chili... »

Pendant que d’aucuns faisaient digression sur le devenir du rugby français, les participants au forum de Toulouse débattaient de l’évolution de ce sport dans le monde. Pierre Villepreux, l’entraîneur du Stade Toulousain, faisait la synthèse des différentes interventions de Brian Williams entraîneur d’Oakland, Bill Brian (Wellington), Pita Kewa Nacuva (Fidji), John Connoly (Queensland), Roger Uttley (Angleterre), mais aussi René Deleplace, Gachassin, Boniface...

« Il faut écouter et rassembler les hérétiques pour que le rugby français sorte de prison » devait déclarer notre confrère Jean Lacouture.

La philosophie du rugby des Fidji est, somme toute, proche du fameux « french flair » dont parlait le Néo-Zélandais Williams : le plaisir de jouer, le divertissement, la créativité sont prédominants dans la conception du jeu. « Jouer en s’amusant » ( « playing play » ), fut l’une des expressions de Nacuva, l’entraîneur de l’équipe des Iles Fidji qui justifiait le mot d’ordre de sa formation : « être heureux, forts et honnêtes ». « Notre population a adopté ce sport car les notions de vitesse, contact, respect mutuel, force de caractère et les émotions qu’il procure sont très proches du mode de vie des Fidjiens ».

Chacun s’est accordé à reconnaître que le rugby doit évoluer vers un jeu plus vif, favorisant le jeu de conquête. Les Australiens proposent de donner 5 points par essai, un point au drop et une restriction des pénalités. Guy Boniface fut un grand buteur en son temps, il réussit 84 points en une saison, aujourd’hui plusieurs buteurs dépassent les 200 points... Le rugby doit retrouver son identité, celle qui, par l’offensive et la fantaisie, fait se lever le public dans les stades. Pierre Villepreux rendit hommage au théoricien du rugby, René Deleplace, pour qui « l’intelligence tactique doit rester la première qualité » et qui insista sur l’appréhension du jeu, « comprendre le jeu pour se comprendre dans le jeu ».

Le Centenaire du Stade Toulousain, ce fut aussi, durant un mois, une série de manifestations organisées avec le concours de la mairie de Toulouse, le conseil général de la Haute-Garonne, le conseil régional Midi-Pyrénées, Matra Espace et l’Aaérospatiale.

Au programme, des rencontres sportives et théoriques entre des clubs scolaires et universitaires français et étrangers, des expositions culturelles, photos, sculptures, peintures... Notre confrère « Midi Olympique » célébrera cet après-midi le centenaire du club aux dix victoires en championnat de France à sa manière, en remettant ses oscars 1990. En tout cas, pour les cent ans de rugby dans la « cité des violettes », la « ville rose » mérite bien un oscar.

Pierre Michaud

http://www.humanite.presse.fr

:blink:

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