Poitrenaud, Le Temps De La Maturité

[Guest Xv-31]

À 24 ans, Poitrenaud retrouve l'équipe de France et le sourire. Il souhaite se défaire de l'image du joueur doué mais dilettante qui lui colle à la peau.

Quels sont les moments les plus forts de votre Tournoi des VI Nations ?

Clément Pointrenaud : "Ma titularisation pour le premier match face à l'Italie a été un moment très particulier. C'était l'occasion de faire mon retour en équipe de France, plus de deux ans après ma précédente sélection, en novembre 2004 face aux All Blacks, et d'effacer ce très mauvais souvenir. Ensuite, il y a évidemment notre victoire en Irlande, à Croke Park, un lieu chargé d'histoire. Ce match était plus qu'une rencontre de rugby pour les Irlandais.

Vous avez failli manquer ce match d'ailleurs...

Effectivement. Je me sentais fiévreux et on m'a administré une piqûre d'antibiotiques la veille au soir pour que je tienne ma place.

À Marcoussis, vous avez sans doute appris à mieux connaître vos coéquipiers. Qui est selon vous le joueur le plus fashion de l'équipe de France ?

Olivier Milloud ! Non, je plaisante. Les sept semaines passées à Marcoussis n'ont pas suffi pour qu'on le relooke.

Comment avez-vous vécu l'annonce de la signature de Frédéric Michalak dans le club sud-africain des Natal Skarks ?

La nouvelle est tombée juste avant le match en Irlande. Je m'y attendais un peu mais ça m'a touché. On joue ensemble depuis l'âge de sept ans et voir bientôt Fred sous un autre maillot que celui du Stade Toulousain va me faire très bizarre. Fred, c'est le boute-en-train du vestiaire. C'est mon pote, surtout.

Son départ en Afrique du Sud après la Coupe du monde ne vous donne-t-il pas l'envie de partir aussi à l'étranger ?

Je suis sous contrat avec le Stade Toulousain jusqu'en 2009 et, contrairement aux footballeurs, les rugbymen vont généralement jusqu'au bout de leurs contrats. J'aurai alors 27 ans... et la question se posera forcément. Mais il faut tout peser. Quand on part dans l'hémisphère Sud, il faut souvent renoncer à l'équipe de France.

Comment pourriez-vous définir la mission d'un n° 15 ?

Un arrière est le dernier rempart de la défense. Il faut être à l'affût, sur le qui-vive, prêt à anticiper les attaques adverses. La responsabilité est grande. Face à l'Écosse par exemple, je fais une erreur sur un ballon haut qui nous coûte le premier essai du match. Quelques années plus tôt, ce genre d'erreurs m'aurait fait plonger... Ce n'est plus le cas. J'ai mûri.

Avez-vous l'impression de vous être ouvert un boulevard jusqu'à la Coupe du monde ?

Il y a quelques mois, on ne parlait plus de moi en équipe de France. Pourtant, je jouais des matches de haut niveau en championnat ou en Coupe d'Europe et je faisais face à la concurrence féroce qui existe au Stade Toulousain. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer à m'enflammer".

Publié le 29/03/2007 - 19h40, par SPORT / Ronan Folgoas

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[Zuzu31]

Je me dis de plus en plus que sa "bourde" de la finale de HCUP 2004 à Twickenham lui a fait plus de bien que de mal, mais évidemment, c'est avec le recul qu'on peut penser cela. En tous cas, ça a été un tournant dans sa carrière.

Bravo à lui en tous cas, il est revenu à un sacré niveau !!!