Guest Xv-31 Posted May 3, 2007 Share Posted May 3, 2007 Ailier du XV de France et du Stade Toulousain, Cédric Heymans, le spécialiste des raids solitaires, ne la joue pas perso. Est-t-il possible de jouer dans le XV de France sans être issu d'une famille de rugbymen ? Cédric Heymans : Quand on regarde les CV des internationaux, on peut en effet se poser la question. Le contre-exemple, c'est Jérôme Thion [2e ligne au Biarritz Olympique, ndlr], venu au rugby après une enfance de basketteur. Pour ma part, j'ai touché mes premiers ballons à l'âge de 5 ans, en jouant derrière les poteaux pendant les matches de mon père à Meyssac (Corrèze). À l'époque, le rugby était un sport familial, du terroir. Maintenant, la médiatisation aidant, des jeunes de tous horizons intègrent des clubs de rugby. Comment avez-vous été propulsé au plus haut niveau ? J'avais 13, 14 ans quand Christian Badin m'a fait venir au CA Brive. Quelques années plus tard, cet ancien international, alors entraîneur des jeunes Brivistes, est devenu mon beau-père. Le début de ma carrière a coïncidé avec les premiers pas du professionnalisme et j'ai eu la chance de remporter la Coupe d'Europe en 1997 avec Brive, à 18 ans ! À cet âge-là, le rugby était-il quelque chose de sérieux ? Non. C'est en quittant mes parents pour rejoindre Agen que je suis devenu vraiment pro, un salarié qui a des comptes à rendre. Depuis, je m'inflige des contraintes énormes parce qu'au fond de moi, je suis un épicurien. C'est-à-dire ? J'adore les repas qui traînent en longueur. Profiter du meilleur sans s'en faire. Il n'est pas question par exemple que je renonce au golf [Cédric présente un handicap 9, ndlr]. Peut-on rester un épicurien sur le terrain ? En tout cas, on peut prendre son pied... mais pas tout seul. À mon poste d'ailier, ce que je peux faire de mieux consiste à éliminer un adversaire, sortir du trou et jouer un deux contre un pour l'arrière qui m'a servi au départ de l'action. Pourquoi ? C'est l'envie de faire plaisir aux potes. Donne et tu recevras encore plus. On m'a appris ça à Toulouse. Une belle devise, non ? Et la Coupe du monde ? Quand je lis les journaux, j'ai l'impression que quatre hommes sont en course pour les ailes : Vincent Clerc, Christophe Dominici, Aurélien Rougerie et moi. Le sélectionneur va-t-il donner trois places dans sa liste ou quatre ? Comme Dominici, je peux aussi couvrir le poste d'arrière. Impossible de dire si cela sera suffisant. D'ici l'annonce de la liste, je vais tout faire pour rendre des copies propres. " Propos recueillis par Ronan Folgoas http://www.myfreesport.fr Cliquez sur l'image pour l'agrandir Link to comment
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