Guest Xv-31 Posted June 22, 2007 Share Posted June 22, 2007 Brunel découvre l’USAP… Le futur manager général de l’USAP passe quatre jours à Perpignan, dans un club à nouveau en crise. L’ENTRAÎNEUR des avants de l’équipe de France est un homme occupé. Entre une Coupe du monde à gagner et une saison de club à préparer, le futur manager général de l’USAP a fait un crochet par Perpignan. Rapide, pour quatre jours de stage, depuis lundi. Juste le temps pour Jacques Brunel de faire connaissance avec son groupe. Juste le temps d’apprécier le contexte catalan, où une crise couve dès qu’une autre s’éteint. Bombardé dans le vestiaire en plein bras de fer entre Marcel Dagrenat, le président, et son habituel cartel d’opposants, il s’est retrouvé au coeur du nouvel épisode d’une crise à rebondissements. Assis sur une majorité sensible après le ralliement in extremis en octobre de l’Amicale des anciens, le président Dagrenat a perdu, en début de mois, le soutien de Gabriel Velarte, rallié (et ses 4 % d’actions avec) au projet des opposants. Lequel consiste notamment à ouvrir le capital au plus grand nombre pour dégager des liquidités, un peu sur le modèle des socios au FC Barcelone. La contre-offensive n’a pas tardé. Lundi, Marcel Dagrenat a fait plus que rappeler son ambition, validée le 4 juin par le conseil d’administration de la SASP, de faire bondir le budget de 10 à 15 millions d’euros d’ici à cinq ans, en se diversifiant à tous crins. « On se sert notamment du modèle lyonnais pour voir ce qui se fait de mieux. Mais tout cela, les actionnaires doivent le financer avec une augmentation de capital capable d’amener l’USAP au plus haut niveau. En Pro D 2, Paris-Métro Racing ou Toulon, c’est 10 millions (de budget). Si on ne progresse pas, on peut devenir le Narbonne de demain. » Brunel menace de partir Dagrenat, surtout, a sorti un gros lapin de son chapeau en annonçant la création d’un poste d’administrateur délégué à l’équipe professionnelle ayant « la responsabilité des joueurs et de l’encadrement, (celle) d’être présent au quotidien avec l’équipe ». En gros, de servir de tampon entre le terrain et la direction. Un rôle tout neuf, « créé à la demande de Jacques Brunel, Franck Azéma, Bernard Goutta et des joueurs », assure le président, et offert sur un plateau à Bernard Sobraquès, président en exercice lors de la finale 1998 et l’un de ses anciens opposants. « Si d’autres dirigeants ou actionnaires veulent s’investir, travailler, faire grandir l’USAP, c’est avec plaisir qu’ils seront accueillis », poursuit Dagrenat. Ou comment garder la main face à une opposition qui conteste sa gestion humaine. Minoritaire un jour, homme de fer le lendemain, le président de l’USAP confirme son habileté au jeu des alliances, renforcée par la position sans équivoque de Jacques Brunel : « Je viens sur un projet avec beaucoup d’enthousiasme et d’envie. Mais je travaille avec quelqu’un depuis un mois et demi. Si cette personne n’est plus là, je m’en vais, tout simplement. J’espère que le remue-ménage va s’arrêter. L’ouverture a été faite, l’accord a été donné. C’est la solution pour tout le monde, il faut vite changer d’attitude et passer au sportif. » Et là, côté terrain, le nouveau manager doit résoudre une inédite équation, entre Coupe du monde et club, même avec un objectif relativement mesuré, fixé aux quarts de finale de la Coupe d’Europe et aux demi-finales du Championnat de France. À Falgos, à quelques kilomètres d’Aimé-Giral, le Gersois a fait connaissance cette semaine avec son groupe aux huit recrues (Chouly, Cusiter, Pulu, Ladhuie, Rosalen, Candelon, Britz, Montgomery), en attendant que Dagrenat, « à la pêche au gros en Afrique du Sud », ne ramène fin juin un flanker, la piste Ouedraogo étant « close… pour cette saison ». Quatre jours de parenthèse avant de retrouver les Bleus et de confier l’intersaison à ses yeux et ses oreilles que seront Franck Azéma et l’emblème Bernard Goutta, passé du terrain au banc de touche. « Un choix obligatoire. Bernard Goutta a trop de place, trop d’importance, trop de passion pour ne pas continuer à être le représentant de l’USAP, même si ce sera dans un rôle un peu différent, dit Jacques Brunel. Il s’intéressera à tout, pas spécifiquement aux avants, notamment à la défense. Je ne pouvais pas venir à l’USAP si je n’étais pas sûr que l’intersaison soit bien assurée. À partir du moment où les conditions étaient en place, on pouvait y aller. » La projection est bien sûr conditionnée au maintien en poste de Marcel Dagrenat à l’issue de l’assemblée générale début juillet. « Si je n’ai pas un actionnariat majoritaire, je ne resterai pas. Je ne vais pas mener un projet avec un pistolet sur la tempe », annonce le président. JÉRÔME DIESNIS L'Equipe Link to comment
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