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Byron Dans Le Monde


Louiz

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Demi de mêlée des All Blacks pendant la Coupe du monde 2007, Byron Kelleher a rejoint le Stade toulousain à l'automne. Le club joue la finale de la Coupe d'Europe, samedi 24 mai, à Cardiff (Pays de Galles), contre les Irlandais du Munster. Avant le match, le Néo-Zélandais revient sur ses premiers mois sous le maillot "rouge et noir".

Une fois passée la déception de la Coupe du monde ratée par les All Blacks, vous avez plongé dans le rugby français et européen en rejoignant Toulouse. Le choc des cultures a-t-il été fort ?

Vous savez, le Stade toulousain a toujours été reconnu comme une équipe qui aime jouer avec le ballon et se créer des opportunités, plutôt qu'une équipe de défense à tout-va. Donc mon adaptation au jeu du Stade n'a pas été difficile, car, de la même manière, j'aime pratiquer un jeu de mouvement, opportuniste, sans toujours passer par des schémas préétablis. En cela, le style de jeu des All Blacks n'est d'ailleurs pas si éloigné de celui du Stade toulousain. Quant au niveau des compétitions du Nord et du Sud, je pense que, quand les équipes du haut de classement en France et en Europe se rencontrent, cela donne des matches d'un engagement égal à ce qui se pratique dans le Super 14.

Les manières de s'entraîner sont-elles différentes ?

Oui. En Nouvelle-Zélande, la préparation et l'entraînement sont très structurés, très encadrés, plus qu'en France où le travail peut aussi se développer en dehors du terrain, de manière plus informelle. C'est une affaire de cultures, latine ou anglo-saxonne.

La densité du calendrier de la saison varie entre l'hémisphère Sud et l'Europe. Comment avez-vous géré ce changement ?

Je pense que l'on joue trop de matchs en France. Le calendrier en Nouvelle-Zélande est comme une suite de sprints courts, Super 14, Tri Nations, tournées, entre lesquels vous pouvez vous reposer, alors qu'ici, la saison est un très long marathon. En Europe et en France, elle est tellement longue et chargée que vous n'avez pas le temps de récupérer et de travailler sur d'autres points d'amélioration de vos performances. La solution passe peut-être par une saison plus compacte. Pourquoi ne pas réduire le nombre d'équipes dans le championnat de France et passer d'un Top 14 à un Top 12 ? Ce serait peut-être dur pour certains petits clubs mais, au moins, les équipes qui participent à la Coupe d'Europe en tireraient profit. Et l'équipe de France serait mieux armée face aux équipes de l'hémisphère Sud.

Ce rythme a un impact sur les joueurs ?

Mentalement, c'est dur de jouer semaine après semaine. Par ricochet, cela a un impact sur votre corps, avec des exigences constantes. Face à ce problème, Guy Novès (le manageur de Toulouse) a heureusement bien géré le groupe de joueurs dans son ensemble, en faisant tourner l'effectif et en nous donnant des phases de repos selon les besoins.

Depuis la Coupe du monde, l'exode des joueurs de l'hémisphère Sud vers l'Europe ne faiblit pas. La situation vous paraît-elle dangereuse ?

C'est un grave problème pour le rugby "all black". L'attrait de l'euro et de la livre sterling, très forts, est tel que la Fédération néo-zélandaise n'a pas les moyens de retenir ses jeunes talents et ses meilleurs joueurs. Plutôt que de décider que les joueurs qui sont en Europe ne peuvent plus être sélectionnés au sein des All Blacks, la fédération pourrait les laisser partir deux ou trois ans, gagner en expérience au contact du rugby européen, puis revenir en Nouvelle-Zélande au meilleur d'eux-mêmes. Mais il faudrait arriver à une harmonisation des calendriers du Nord et du Sud.

Que pensez-vous des évolutions des règles du rugby testées par l'International Board ?

Je ne suis pas très d'accord avec ce qui est essayé autour du maul et de la possibilité de l'écrouler. Je pense que le maul apporte à la tactique. Ecrouler le maul va ralentir le jeu, le ballon n'allant nulle part. Alors que lorsqu'un maul avance sans s'écrouler, les équipes doivent consacrer des joueurs à cette mêlée ouverte, et du coup, laissent plus d'espace pour les attaques plein champ. D'autres changements de règles, sur la touche ou le hors-jeu, me semblent en revanche intéressants.

Samedi, l'équipe du Munster comptera trois Néo-Zélandais, dont votre ancien coéquipier chez les All Blacks, Doug Howlett. Ce face-à-face aura-t-il un parfum particulier ?

Oui, c'est sûr. Au plaisir d'affronter le Munster, une équipe très forte, s'ajoute celui d'être face à des individus avec lesquels j'ai joué et que je connais très bien. Nous nous respectons, mais des deux côtés, il n'y aura pas de relâche. Ils s'occuperont de moi, et moi d'eux...

Propos recueillis par Bertrand d'Armagnac

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Invité chomelaregle

en même temps, on ecoute deja pas les selectionneurs du top14 qui gueulent toute l'année a cause du calendrier, alors on va certainement pas ecouter un gars même pas de chez nous... :smile:

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Bah son avis est certainement le plus impartial et pragmatique.

Cependant, c'est pas toujours le pragmatisme qui fait le succès.

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