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Larrechea


Invité Xv-31

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DU PAYS BASQUE A L'ANGLETERRE

Vingt-huit ans, l'âge de raison ? L'âge à partir duquel un sportif de haut niveau se remet en question, poussé par les jeunes talents qui cherchent à le déloger et persuadé que ses plus belles années sont derrière lui. Au moment donc de souffler ses 28 bougies, à l'aube du mois de juillet dernier, dans la ferme familiale située sur les hauteurs de Souraïde, au Pays basque, Daniel Larrechea était alors sur le point d'accomplir ce qu'il définit comme « son plus grand des défis ». Lui qui venait de maintenir l'Aviron Bayonnais dans l'élite du rugby français grâce à une vision du jeu parfaite et un coup de pied en or (277 points inscrits l'an dernier, le cinquième meilleur réalisateur du championnat) s'apprête alors à boucler ses valises pour rejoindre Sale, le club anglais dirigé par Philippe Saint-André, proche de Manchester.

« Je suis passé d'une situation où on ne pensait qu'à éviter la relégation à un club aux objectifs de titre avoués, soit en Guiness Premiership, soit en Coupe d'Europe. La pression est différente mais tout aussi intense. »

Daniel Larrechea, d'abord formé à Saint-Pée-sur Nivelle, parti à Saint-Jean-de-Luz (« pour y jouer avec mon cousin »), ensuite guidé vers Bayonne (« pour y retrouver mes copains ») et qu'on croyait indéfectiblement attaché aux couleurs ciel et blanc. « Après avoir rencontré une première fois le président de l'Aviron à la fin du mois de mars, c'était le moment de tenter ma chance. A partir du moment où on s'est rapproché du maintien, je me suis dit que je pouvais penser à moi, j'avais laissé passer quelques occasions, il fallait que j'arrête de me mentir et ne plus me cacher derrière le fait de ne pas vouloir partir du Pays basque. »

« Pour ne penser qu'au rugby ».

Au moment où Saint-André fait le forcing pour enrôler Daniel Larrechea, le buteur bayonnais se confie d'abord à son frère aîné, Olivier, son confident de toujours et accessoirement un des meilleurs joueurs de pelote à main nue. « Il me connaît mieux que quiconque et m'a toujours encouragé », avoue-t-il aujourd'hui. Franchir le channel OK, mais pas tout seul. « Je tenais à ce que Caroline, ma compagne, vienne avec moi. C'est une nouvelle situation pour nous, on partait dans quelque chose de complètement différent à vivre. »

Au revoir Souraïde, à bientôt les virées en Espagne, les après-midi passées à lézarder sur la plage ou les repas du jeudi entre amis chez « Ekhi », sur les bords de Nive à Bayonne. Bienvenue à Timperley, petite cité typiquement anglaise, nichée tout près de Manchester, à vingt minutes du stade de Stockport, l'antre des Sharks (les requins de Sale). « Je suis venu ici pour ne penser qu'au rugby (1). Les six premières semaines, avec trois entraînements par jour, ont été très difficiles. Le physique est primordial dans le type de jeu qui est pratiqué ici, j'ai encore beaucoup à travailler au niveau de l'impact qu'ont les attaquants ou les défenseurs dans la capacité à jouer le un contre un. »

Alors quand, à Souraïde, on trinquera à la santé des deux fils prodiges, qu'on se régalera de foie gras et de dinde entre Noël et le jour de l'An, Daniel Larrechea en finira avec ses boîtes de carottes râpées et de jambon blanc. « J'ai une semaine devant moi pour commencer à combler mon retard. » Si Philippe Saint-André l'a épargné lors de la réception de Northampton lundi soir (en Angleterre, on joue le lendemain de Noël), il lui a astreint deux séances par jour de physique jusqu'à la reprise début janvier. « Quand je suis venu ici, je ne pensais certainement pas jouer autant de matches, c'est vraiment le point positif de ce début de saison, je prends mon pied j'ai la chance de jouer le haut du tableau. C'était un pari à quitte ou double, pour l'instant, en tout cas, c'est un pari réussi et je pourrai, quoi qu'il arrive, me dire que j'ai eu raison de venir. »

14 titularisations.

A mi-saison, Larrechea en est à 14 titularisations, pour 46 points d'inscrits. Concurrencé à l'ouverture par Charlie Hogdson, à l'arrière par Jason Robinson, deux champions du monde en titre, encore aujourd'hui les meilleurs à leurs postes, Saint-André est parvenu à concilier tous ses talents, Robinson glissant à l'aile et Larrechea s'installant à l'arrière. « C'est un poste qui me va à partir du moment où l'entraîneur m'y fait jouer. Je corresponds à ce qu'il recherche certainement. Il sait que je ne suis pas un joueur prêt à traverser le terrain sur 80 mètres mais qui peut, au contraire, aider les autres à le faire. On a deux flèches aux ailes avec Mark Cueto et Jason Robinson, je dois les placer dans les meilleures conditions. »

En débarquant en Angleterre, Larrechea a vaincu ce qu'il lui restait de timidité pour se livrer pleinement. Bien entouré par le squad des « Frenchies » de Sale (2), il a brisé les barrières de l'anglais, a appris à conduire à gauche, a bouleversé ses habitudes de vie. « Humainement, c'est une très belle expérience, je sais maintenant ce que les joueurs étrangers peuvent endurer lorsqu'ils arrivent en France. Il faut se lâcher, prendre sur soi, ne pas avoir peur de se planter, ou alors on reste replié car les partenaires, à fortiori les Anglais, ne feront jamais le premier pas. »

En franchissant la symbolique barrière de l'Adour, Daniel s'est émancipé, à la fois dans son jeu et dans sa vie de professionnel du rugby. Pour autant, cela ne l'empêchera jamais d'oublier ses racines, le Pays basque, Souraïde, Bayonne et l'Aviron Bayonnais. « Je prends pas mal de nouvelles, il y a une période difficile actuellement, je souffre avec eux, tout mon coeur est avec eux, je leur souhaite bon courage. »

Face au BO en demi ?

Avec, bien ancré dans sa tête, un voeu qu'il formule pour la nouvelle année. L'équipe de France ? « Non, pas du tout, et sans fausse modestie. Même pour jouer à Sale j'ai bénéficié de circonstances favorables, des blessures, la tournée des Lions britanniques, les tests d'automne et les blessures de joueurs-cadres. Mon arrivée ici et mes six premiers mois sont largement supérieurs à tout ce que j'aurais pu attendre. J'aimerais continuer à jouer, ça va être de plus en plus difficile. Mais au fond de moi, je rêve de retrouver le BO en demi-finale de Coupe d'Europe. Et je ferai tout pour débuter le match ! » La preuve qu'à 2 000 kilomètres de Souraïde, Daniel Larrechea est resté Bayonnais dans l'âme.

(1) Encore l'année dernière, Daniel Larrechea était éducateur sportif à la ville de Bayonne. Un poste qu'il retrouvera au terme de son expérience en Angleterre.

(2) Philippe Saint-André compte cinq joueurs français dans son équipe : Sébastien Chabal, Sébastien Bruno, Valentin Courrent, Lionel Faure et Daniel Larrechea.

Nicolas Bridoux

:lol:

http://www.sudouest.com/

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Les 14 autres joueurs sont supers bons, et on le sait, mais si saint-André l'a fait venir c'est qu'il ne doit pas être si mauvais que ça, il s'y connait en rugby et le fait jouer donc bon... mais je soupçonne ton désamour de Bayonne d'obscuricr ton jugement!

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larreche joue parce que saint andre fait comme il avait mis en place a bourgoin

quand tu as 2 cannniers comme ca t essaye de les les mettre dans le xv de depart et tu mets le meilleur "joueur" de ballon en 10

robinson a un tres bon jeu au pied d occupation mais larrechea c est quand meme au dessus niveau coup de pompes

et puis sa petite phrase "le bo en demie" je l a voit plus comme si sale gagne j aurais battus les biarrots que on sera en finale :lol::crying:

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et puis sa petite phrase "le bo en demie" je l a voit plus comme si sale gagne j aurais battus les biarrots que on sera en finale  :lol:  :crying:

Ah ça c'est sûr, mais faut le comprendre, quand tu as évolué à bayonne et que tu a comme voisin le BO qui joue le haut de tableau et que toi tu joues le maintien, tu as forcément envie un jour ou l'autre de prendre ta revanche!

Quand à larrechea, comme tu dis il a un sacré coup de pompe, et dans un match important son jeu au pied peut faire beaucoup de mal, donc je crois que tu devrais le craindre au moins pour ça!

Modifié par Bilt
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Je croyais ,et j'en avais fait part sur ce forum que la perte de Larrechéa pour l'aviron serait plus préjudiciable.

Enfin,il juge les biarrots à un niveau qui devrait plaire à Damien.....puisqu'il les voit en 1/2.....Et là tout peut arriver.

D'ailleurs au sujet de la phrase pécédente je pense souvent au calcul des berjalliens l'année dernière ,en championnat qui disaient haut et fort (et qui ont réussi)vouloir jouer la 1/2 à Toulouse contre Biarritz.Ils ont même permis au BO d'être champion

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En tout cas Larrechea, il doit pas etre plus mauvais que Peyrelongue...?

:original::lol::lol:

Impossible.

Même Gelez en déprime est meilleur.

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