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Le topic des "je sais tout, je suis été à l'école"


Manpat

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Il y a 1 heure, Gabi a dit :

Par contre, y'a un truc que je ne comprends pas :

On nous expliquait qu'il y avait une grosse différence entre un contractuel (les fameux job dating) et un titulaire. Car le CAPES est très sélectif et permet de vraiment vérifier la motivation, le niveau technique et la formation des candidats.

Et là, un ex-contractuel nous explique qu'il a passé la CAPES par hasard, sans vraiment chercher à l'obtenir, qu'il l'a eu les mains dans les poches, en ne préparant rien et qu'il a été formé pendant 3 jours qui ne servent pas à grand chose visiblement.

 

On nous aurait menti ?

Enfin, la vérité éclate ! :alien:

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De mon temps (années 80), il y avait deux écrits rédhibitoires, en novembre-décembre, qu'il fallait réussir pour espérer aller à l'oral.

Puis 2 oraux sélectifs en mai juin.

Une fois reçu, on était formé et payé comme stagiaire, pendant un an à l'École Normale, avec une alternance de cours par des profs et deux périodes d'un mois en lycée face à des classes.

Ensuite, on était affecté en septembre à temps plein dans un bahut, à Tataouine, et inspecté pour être validé en cours d'année. Je pense qu'on était bien préparé en LP : quand j'ai quitté l'Ecole Normale en juin en ayant validé mes stages, j'avais des séquences pour tous les niveaux. On avait bossé.

 

Mais on est passé dans les années 2000 à la formule dont parle RIP. (il l'a eu en 2012 - il est surement né quand j'enseignais déjà) où on a mis, dès la réussite au concours, les jeunes promus directement face à des classes avec des périodes de formation durant l'année. Dans certains bahuts, les derniers arrivés prennent les pires classes.

 

À mon sens, c'est là que cela a commencé à foirer pour économiser sur la formation : bcp de jeunes profs n'ont pas tenu le coup (comme les contractuels aujourd'hui).

Imagine, tu es reçu dans la police en juillet, tu démarres sans formation en septembre et tu dois apprendre sur le tas.

 

Je ne suis pas spécialiste du CAPES, car j'ai passé sa version LP (CAPLP) qui est différente puisque nous sommes bivalents (voire plus en ce qui me concerne : 4 matières).

Modifié par manpat31
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Chapitre 8 : Braqueurs-Flowters

Je m’étais préparé tant bien que mal, en l'espace de 48 heures, afin de construire deux ou trois séances de mise en bouche propres à occuper ce public inconnu. Fort heureusement, les premiers cours dispensés uniquement par les professeurs principaux respectifs m’avaient permis de retarder l’échéance. Mais je compris vite que je devrais toujours composer dans l’urgence, car il est bien illusoire d’espérer prendre ne serait-ce qu’un mois d’avance lorsque l’on jongle avec différents niveaux, les formations inutiles et les aléas de l’inexpérience.

Je rencontrai tout d’abord les élèves de la 2nde 4. Et comme je m’y attendais, tout se déroula pour le mieux. Je leur distribue la fameuse fiche de présentation (dont l’utilité crée la polémique annuelle chez les enseignants. Si vous tombez un jour sur ce débat, un conseil : fuyez !), qui me permet d’en savoir un peu plus à leur sujet et, surtout, d’occuper une heure dans la première semaine afin de peaufiner ma vraie première séquence sur le naturalisme. Les questions soumises sont d’un classicisme à toute épreuve : qu’as-tu fait pendant l’été ? Quel est le dernier livre que tu as lu ? Quel est le numéro de téléphone de tes parents, sachant que je ne communiquerai sûrement qu'avec ta maman, vu que la notion de charge mentale est encore visiblement trop floue en 2012 ? (ça n’a pas beaucoup bougé au moment où j’écris ces lignes : il m’est très rare de pouvoir rencontrer les pères de mes élèves.)

Bref, ils sont d’un calme olympien (olympique, comme me l’a déjà dit une élève, un jour !) et je suis agréablement surpris par mon aisance à maintenir une certaine autorité devant eux. Je transpire encore l’amateurisme mais je tente malgré tout d’adopter une posture plus droite, plus fière. Et je pense sincèrement qu’avec trois classes comme celle-ci, je ne serais sûrement pas en train de vous raconter mon histoire ! Mais, ô comble de la surprise… je n’avais pas trois classes comme celle-ci.

Vient la découverte des STMG1. Et là, c’est le drame. J’ai l’impression de retrouver les fameux élèves de 3e qui m’avaient causé tant de soucis lors de mon remplacement, mais en plus âgés, avec une assurance plus marquée et un décalage plus contrariant avec la maturité que j’attendais d’un public bientôt en âge de voter. (Enfin, quand je dis « bientôt »… Certains sont majeurs !) Alors, bien entendu, ils me testent d’entrée de jeu : je les casse à chaque fois. Je parviens à me débattre du mieux que je le peux, mais je sens bien que l’équilibre est précaire : je dois fournir déjà BEAUCOUP TROP d’efforts pour me hisser à un semblant de sommet hiérarchique face à cette foule contestataire, et je sais qu’une bourrasque est très vite arrivée, qui me fera inexorablement tituber. Des foyers d’hilarité naissent sous une braise rebelle et anti-scolaire, et je vois dans chaque pupille une petite étincelle prête à devenir flamme de défi. Surtout chez les garçons. La plupart des jeunes filles sont plus discrètes, et je sens qu’il existe un gouffre entre celles qui ont vraiment choisi leur voie, et ceux à qui on l’a attribuée par défaut. Un dilemme qui me parasitera tout au long de mon année auprès d’eux, tant je déplore de ne pouvoir me consacrer pleinement à cette poignée d’élèves très volontaires, au profit d’une lutte permanente avec le reste du groupe pour éviter qu’il n’implose.

Au rayon des anecdotes, je dois mettre fin à un duel de crocodiles Haribo au dernier rang. (Ce serait resté bon enfant si, quelques mois plus tard, les gélatineux n’avaient pas été remplacés par du cannabis. Mais j’y reviendrai. Cessez d’être aussi impatients ! Chaque chose en son temps !)

La séance prend fin. Me voilà, déjà, nerveusement épuisé. Mais je dois rencontrer les fameux 2nde 8. Je ne vais pas être déçu. À mesure que je gagne la salle 105, je perçois déjà un brouhaha tonitruant ponctué de vibrations, comme si l’on se bousculait contre un mur.

« Pourvu que ce ne soient pas les miens... », prié-je naïvement.

Je contourne l’angle et ce sont bien les miens. Et ils sont effectivement en train de se bousculer contre un mur.

J’ai l’impression de me retrouver face à ces élèves clichés d’un mauvais film sur les débuts enseignants, où l’on envoie un stagiaire dans une banlieue chaude du 93. Les grosses doudounes à moumoute, les bagouses de mafieux, les casquettes encore fixées sur le haut du crâne, les insultes fusant dans l’air comme un feu d’artifice qui aurait mal tourné :

« TEMA FILS DE ****, Y A LE PROF QUI ARRIVE ! »

Le fils de **** me tema, je tema le fils de ****.

« Bonjour. Je suis Monsieur Rip. Rangez-vous en silence et nous pourrons entrer. »

Il n’y avait pourtant que deux consignes : « rangez-vous » et « en silence ». Aucune n’est respectée, et je passe environ un quart d’heure à les faire entrer en classe. C’est un raz-de-marée. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Les STMG sont des anges, en comparaison. Ça crie, ça hurle. Leur élocution est d’une violence rare, comme si chaque mot franchissant leurs lèvres était appuyé d’une percussion frénétique. Sauf que l’orchestre est totalement désaccordé et que le chef, c’est-à-dire moi, n’a strictement aucune idée de comment monopoliser l’attention d’un tel groupe.

J’écris mon nom au tableau, et aussitôt, un immense éclat de rire retentit. Je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle… je me retourne, et l’un des élèves, Yanis, est debout sur la table et donne des coups de reins dans le vide en gémissant « han, han ! ». Je vais le voir et lui dis :

« Libre à toi d’***** des mouches, chacun ses fantasmes, mais pas dans mon cours. C’est la première et la dernière fois, j’espère avoir été clair. » (Je ne l’ai clairement pas été ! Car même si la classe est hilare face à ma punchline, ce n’est pas la méthode adéquate face à un tel public, loin de là. Je l’ignorais encore à l’époque, mais se mettre au niveau langagier des élèves ne peut avoir qu’un impact négatif sur le long terme.)

Je comprends aussitôt que je ne pourrai pas tourner le dos à cette classe (on m’apprendra par la suite que c’est tout-à-fait possible en se contorsionnant, que c'est un simple geste à prendre… à l’heure où j’écris ces lignes, je n’y suis jamais parvenu).

Je distribue ensuite la petite fiche de présentation, dont je sais d’avance que ce sera un échec cuisant. Ça n’a simplement aucun sens, ce n’est pas une priorité absolue. Il existe un monde d’une immensité écrasante entre les préoccupations de ce public et les questions niaises et innocentes auxquelles je les confronte. Aussi, à peine ai-je lancé l’activité que Redouane et Diego me demandent :

« M’sieur, pour ce qu’on a fait cet été, un braquage, ça compte ?

- Arrêtez de dire n’importe quoi et écrivez ce que vous avez vraiment fait cet été…

- On a vraiment fait un braquage.

- Oui, oui, et moi j’ai cambriolé une banque. Ça suffit, concentrez-vous. »

L’heure se déroule dans un chaos à peu près maîtrisé. Certains s’affairent malgré tout à remplir le questionnaire, mais je vois au sourire qu’ils esquissent qu’ils prennent un malin plaisir à répondre n’importe quoi (Derniers livres que j’ai lus : « Boule et Bile et le Camasoutra » ; mes passions : « Fumé, maté des cul », etc.)

Ce qui est vraiment déroutant, c’est de voir à quel point ils contrastent avec l’établissement. Les escaliers sont en marbre, c’est un lycée à l’ancienne. Eux-mêmes sont totalement paumés, ils n’ont absolument pas l’habitude de fouler du pied des lieux de cette envergure. D’ailleurs, leurs premiers mots en découvrant l'édifice sont :

« Ouah, on est chez les bourges ou quoi ? ».

Ce décalage constituera aussi l’une de mes plus grandes difficultés. J’ai une classe REP dans un établissement qui ne l’est pas le moins du monde. Donc adieu les éventuels moyens ou les collègues qui se serrent les coudes. Je suis seul face au reste du monde, et j’ai parfois le sentiment que ce reste du monde peut se lever en pleine séance et me décocher un coup de boule en pleine tronche.

Quand ils quittent la salle, c’est un immense, que dis-je, un colossal terrain ravagé par un cyclone. Des papiers partout, des chaises dans tous les sens. J’ai l’impression qu’un rouleau compresseur m’est passé dessus. Pourtant j’ignore encore que cette première séance est une sinécure en comparaison de ce qui m’attend avec eux.

J’en parle aussitôt avec ma tutrice :

« Attends mais c’est quoi ça ?! Vous êtes tous complètement cinglés de m’avoir filé deux classes comme celles-là. Que suis-je censé faire ? Ça va pas la tête ? Déjà, une seule, ce serait compliqué pour un débutant, mais DEUX ?! » (D’autant plus que je n’en ai pas encore conscience, je n’ai pas l’expérience pour cerner le type d’élèves que j’ai face à moi… mais mes deux classes difficiles ne le sont absolument pas pour les mêmes raisons. Ce sont deux groupes distincts qui n’ont de commun que le bordel qu’ils sèment. Cela s’arrête là. Il serait donc naïf de croire qu’une méthode similaire suffira à contrer deux problèmes bien spécifiques. C’est pourtant l’erreur que je commettrai.)

Je fonce ensuite m’adresser à la CPE :

« Non mais la 2nde 8, ça ne va pas du tout. Ce n’est pas possible, il faut faire quelque chose. On se croirait dans Esprits Rebelles. C’est quoi ces conneries ?! J’en ai même deux qui m’ont dit qu’ils ont fait un braquage pendant les vacances. Redouane et Diego, là.

- Ah, mais c’est la vérité, Monsieur Rip. Ils sont jugés pour cela.

- Pardon ?! Comment ça c’est la vérité ? J’ai des élèves qui ont des problèmes avec la justice et c’est maintenant que vous me le dites ? Mais vous avez grillé un fusible, dans ce lycée ! Il y a d’autres choses que je dois savoir ?

- Eh bien… Yanis fait aussi du trafic d’armes dans sa cave et des courses de voitures la nuit, sans permis vu qu’il a 15 ans. D’autres élèves de la classe sont aussi inculpés dans cette histoire de braquage. Il y a aussi beaucoup de bastons avec une bande rivale de la ville. Ah, et le mercredi, certains élèves ne seront pas là. Ils ont un rendez-vous hebdomadaire au tribunal car ils trempent dans une affaire de viol collectif. Mais ça va, hein, ils n’ont pas participé concrètement, ils ont JUSTE fourni la jeune fille. On a préféré ne rien dire aux enseignants afin de ne pas stigmatiser les élèves, et de leur donner une chance de repartir sur de bonnes bases.»

Le jeudi suivant, je me rends à la première journée de formation post-rentrée. On fait un tour de table. Mes collègues sont ravis.

« Mes petits 6e sont vraiment trop mignons !

- Mes 5e aussi ! Adorables ! Ils sont tellement innocents !

- Les miens sont un peu bavards mais franchement ça passe. Je m'attendais à bien pire !

- Moi aussi j'avais peur, mais ça se passe bien ! Et toi, Rip, raconte !

- Je crois que je n’ai pas trop envie d’en parler. »

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Déjà, si RIP abandonne l'enseignement, il pourra faire comme Parigot-Paris et écrire des romans...

Quant à sa classe de futurs taulards, que font-ils dans l'EN ????

Il y une époque pas si lointaine, il y avait des "maisons de correction" et des colonies pénitentiaires agricoles...

Allez Papé, tu t'en charges ?

Modifié par stadeli
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il y a 6 minutes, stadeli a dit :

Quant à sa classe de futurs taulards, que font-ils dans l'EN ????

Il y une époque pas si lointaine, il y avait des "maisons de correction" et des colonies pénitentiaires agricoles...

Allez Papé, tu t'en charges ?

C'est monnaie courante en LP des mecs comme cela et ça fait longtemps. Maintenant, c'est aussi en LG.

Il suffit d'avoir 2 énergumènes et c'est parti pour tout mettre en vrille. Mais quand tu en as la moitié qui vient du même quartier, prend le même bus et est dans la même classe !!! (J'ai eu ça en 2006, on a commencé à 24 élèves, on a fini 2 ans après à 5 !!!), c'est de l'hyper lourd !

On fourgue tout le monde à l'école publique avec l'obligation de les garder le plus longtemps possible : voyous, migrants, gamins en fracture familiale/sociale... on mélange le tout avec ceux qui sont venus pour apprendre un métier (mais pas trop courageux non plus) et voilà à quoi on en arrive.

On a fermé - "ça coute cher, houlà !" - toutes les institutions qui accueillaient ces élèves, petit à petit... et ça va couter combien désormais ? et pour combien d'années, ces adultes à gérer ?

On met un contractuel ou stagiaire inexpérimenté face à ces "monstres", on ferme la porte (Capitole46) et "vas-y, fais un miracle, mais pas de vague".

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J'ai tout de même noté la petite phrase qu'il ne faut surtout pas stigmatiser, ça me fait sourire, car qu'est ce que j'ai pu me faire traiter de facho quand j'appelais un chat, un chat.

 

Du coup, un professeur qui dit que c'était mieux avant, il est réac ?

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Chapitre 9 – Front contre front

J’ai toujours été grand. Plus grand que la moyenne, j'entends. Je n’ai pas connu une poussée subite à l'adolescence qui m’aurait fait passer brutalement du stade Salamèche à celui de Dracaufeu. Déjà à l’école primaire, j’étais la tête qui dépassait du groupe, ce qui lorsque l’on est timide, peut-être très handicapant. Aujourd’hui, perché du haut de mon mètre quatre-vingt treize, autant dire que je dois parfois me pencher pour éviter les avions de ligne.

Et pourtant, ce matin-là, pour la première fois de ma vie, un visage se dresse à ma hauteur : celui de Redouane. Front contre front :

« Tu veux quoi le prof ? T’as un problème ? »

L’heure était désastreuse, la 2nde 8 m’avait fait vivre un calvaire dont il était le meneur. Je l’avais sermonné à plusieurs reprises, sans succès. Et dans l’agitation collective ponctuée par la sonnerie, il avait bondi comme un fauve et me défiait désormais du regard. Front contre front.

Étant d’un naturel calme, dans mon milieu professionnel tout du moins, je ne laisse transparaître aucune émotion (encore aujourd’hui, mes élèves me demandent sans cesse comment je parviens à être respecté sans jamais hausser la voix ni me mettre en colère. Je pense que j’ai appris très tôt dans ma vie à canaliser mes émotions en public.)

Mon regard plonge dans le sien, j’y décèle une grande virulence, palpitante et prête à exploser. Je marque un temps de pause et lui demande :

« Je peux savoir ce que tu fais, Redouane ? On va s’asseoir et se calmer.

- Non j’suis pas calme, non j’suis pas calme. C’est quoi votre problème avec moi ? Vous voulez que je m’énerve, c’est ça ?

- J’ai bien remarqué que tu n’étais pas calme, sinon je n’aurais pas eu à te le faire remarquer à plusieurs reprises pendant le cours.

- Vous avez quoi contre moi ? Je me laisse pas faire moi, si on me cherche, on me trouve.

- Et après ? Que va-t-on faire, Redouane ? On va se battre, toi et moi ? Là, maintenant ? On va dans la cour et on se tape ? C’est ça, le but ? On peut y aller, on fera les paris. On aura un peu l’air con, non ? Un prof qui s’embrouille avec son élève. On n’aurait pas l’air con ? »

Grand silence. Il ne répond pas, et redescend d’un étage. J’ai semé le doute en lui, je marque une pause et reprends :

« Maintenant j’aimerais que tu m’expliques ta vision. Tu as l’air de croire qu’un prof est forcément un ennemi à écraser. Penses-tu vraiment que l’on s’engage dans ce métier avec l’idée de s’acharner sur un élève ? Cinq ans d’études et un concours pour ça ? Pour se retrouver face un élève persuadé qu’on lui veut du mal ? Penses-tu une seule seconde que des gens choisissent de consacrer une partie de leur vie à quelque chose d’aussi idiot ?

- Mais j’en sais rien moi, vous êtes tout le temps sur mon dos.

- Parce que tu as besoin d’aide, et qu’un professeur est là quand ses élèves sont en danger.

- Je suis pas en danger moi, j’ai pas besoin d’aide !

- Tu n’as pas besoin d’aide, ah bon ? Tu es littéralement à 5 centimètres de mon visage, tu es parvenu à un stade où tu crois sincèrement que des adultes t’en veulent personnellement alors que c’est faux. Et tu n’as pas besoin d’aide ? Toi et tes potes trempez dans des histoires de bandes rivales, vous êtes capables d’y jouer votre vie, et tu n’as pas besoin d’aide ?

- Mais ce que je fais dehors, ça vous regarde pas !

- En attendant, ça a des répercussions sur ton rapport aux autres dans mon cours. Enfin, tu le vois bien, que c’est intenable, avec ton attitude et celle des camarades que tu entraînes là-dedans. Tu n'imagines quand même pas que je vais laisser faire et regarder. Tu le ferais, toi ? Tu laisserais un groupe de 30 personnes faire totalement n’importe quoi alors que tu essaies de communiquer avec elles ? Réponds sincèrement.

- Bah non, j’aime pas qu’on me respecte pas.

- Alors tu comprends maintenant ? Tu n’as pas qu’un prof face à toi. Tu as un humain qui a aussi envie qu’on le respecte, qui a choisi de dédier sa vie à aider les jeunes. Lesquels n’ont peut-être pas envie d’être aidés, ou ne s’en rendent pas encore compte. Mais nous, et quand je dis nous, je parle de tous les adultes du lycée, on est toujours là. On n’exige rien d’autre qu’un respect mutuel. »

Il s’est calmé, semble entendre raison. Redouane sans son public n’est plus le même, et j’ai l’impression qu’il serait tout-à-fait possible de nouer un dialogue constructif s’il était pris en charge SEUL. Il quitte ma salle en me saluant. Je sais pourtant que cela ne suffira absolument pas à régler tous les soucis de la 2nde 8. Et que lui-même pourra très bien revêtir la panoplie du parfait démon à la prochaine séance. J’ai tout de même une chute soudaine d’adrénaline :

« Ouah, c’était chaud, j’ai bien failli me tauler avec un élève ! »

Le soir, je corrige leurs premières copies. Cataclysmiques. Abyssales. Je n’en crois pas mes yeux. Les formulations ne cadrent absolument pas avec les exigences de la seconde. Je dirais même qu’elles égalent à peine un petit niveau de 6e. Les phrases n’ont aucun sens, la conjugaison est hasardeuse. Je dois réassembler des bribes syntaxiques composées de « L’oteur veule dire que un inegaliter été dénoncer » et autres « il ecris sa ces sa vit il écris dans sont texte. »

Mes amis me trouvent souvent des faux airs de Champollion (« Hey regarde, Rip, c’est ton ancêtre ! », à chaque fois que l’on croise son portrait), mais je ne me suis jamais senti aussi proche de mon sosie. Sauf que je ne dispose d’aucune pierre et encore moins de rosette pour m’aider dans la tâche.

Lorsque je leur restitue les devoirs, je ne mâche pas mes mots quant à la triste réalité de leurs productions :

« Je suis navré mais ça n’a aucun sens. Vous écrivez comme vous parlez. Enfin, non, c’est même pire, car quand vous parlez, au moins, je vous comprends.

- Pourquoi vous êtes méchant comme ça, M’sieur ?

- Vous êtes encore avec vos histoires de méchanceté ? Il va vraiment falloir revoir votre conception du monde. Il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre les vilains méchants. Être vraiment méchant, ce serait n’en avoir rien à cirer de votre niveau catastrophique. De vous faire croire que vous êtes des génies pour acheter la paix sociale. Alors quoi, je dois vous mentir pour être gentil ? Vous dire que ce sont là les meilleures copies que j’ai lues de ma vie ? Ce n’est vraiment pas le cas, et vous avez cumulé un retard de quelques années sur à peu près tous les points de grammaire possible. Mais vu votre attitude, comment pourrait-il en être autrement ? Vous faites n’importe quoi, vous n’écoutez pas. Vous pensez que Steven Spielberg a juste sorti sa caméra pour filmer Jurassic Park ? Que c’était un guignol qui du jour au lendemain a produit des grands films à spectacle ? Non, il s’est bougé le cul, il a étudié, il n’a pas attendu que ça se passe. Désolé, vos copies ne sont pas un film de Spielberg, parce que vous ne faites rien pour vous donner les chances que ça le devienne.

- Et alors on fait quoi ? On est foutu ? On a trop de retard ?

- Plus le temps passe et plus vous en prenez. Alors on peut pleurer ensemble, et faire un bilan chaque semaine du retard qui s’est ajouté. Ou alors on se sort les doigts. On reprend toutes les bases depuis la 6e, et on met un peu de côté le programme de 2nde. On reprend tout à zéro. La construction d’une phrase, les temps verbaux. Mais vous révisez votre comportement. Je ne perdrai pas tout ce temps pour une classe qui part en vrille au moindre petit bout de papier qui vole parce qu’un comique ne sait pas rester concentré plus de 30 secondes. »

On finit par signer virtuellement un contrat précaire. Nous occuperons désormais nos séances du mercredi et du jeudi à reprendre entièrement la grammaire depuis le programme de 6ème. Est-ce que cela aura une incidence sur leur attitude en classe ? Très partiellement. Disons que certaines séances, notamment de remédiation, se déroulent avec UN POIL moins de difficultés que celles du vendredi, au cours desquelles je souffre le martyr. D’autant plus que je les supporte deux heures de suite. Aïe !

D’ailleurs, petite anecdote amusante. Un vendredi après-midi, on frappe à la porte de ma salle. J’ouvre, et qui vois-je ? La police !

« Bonjour, nous venons vérifier si tous vos élèves sont là. En effet, une vieille dame vient d’être agressée dans le parc voisin et on sait que parmi vos jeunes… »

Eh bien figurez-vous qu’ils sont tous là, et sont donc, pour une fois, innocents ! Je suis presque fier d’eux ! Bravo, les gars ! Pour une fois, ce n’est pas vous !

Un autre jour, les 2nde 8 ont débarqué dans ma salle la mine déconfite, le visage sombre. Sans un mot.

« Vous allez bien ? Qu’est-ce qui vous arrive ?

- On veut pas en parler. »

À la pause, une élève vient me trouver discrètement et m’explique la raison de leur solennité :

« Il y a eu une baston avec une bande. Un de leurs potes est mort.

- Quoi ?! Un élève du lycée ?

- Non, non, il était pas au lycée. Mais c’était un de leurs potes. »

Je crois que je commençais à m’imprégner de cette réalité pourtant presque fictive. Plus rien ne m’étonnait, avec eux. Lorsque la pause a pris fin, je leur ai simplement dit :

« J’ai appris, et je ne peux pas vous offrir autre chose que mon soutien. Je sais que c’est dur, et je suis de tout cœur avec vous. Si vous avez besoin de prendre l’air, chacun votre tour et accompagnés d’un délégué, je comprendrai. »

Ce n’était pas indispensable et, égoïstement, je pense qu’une partie de moi misait sur la sympathie du geste. Je ne connaissais pas ce gosse, et j’avais déjà tant à gérer que j’avais bien peu de chances d’être touché par un deuil aussi lointain. Quelques mots à l’égard de ceux que cela touchait au plus profond de leur cœur me semblaient la moindre des choses. Et d’un point de vue purement factuel… ma séance s’était bien passée.

Malgré tout, les lions reprennent vite du poil de la bête, et font désormais parler d'eux dans l’établissement tout entier. Certains élèves sont terrorisés par leur simple présence. Une intimidation dont ils se gargarisent volontiers. Fin octobre, on organise une réunion d’urgence pour parler de la 2nde 8. Lesquels ont même réussi à envoyer la collègue d’EPS en dépression, en sabotant totalement sa séance d’inspection. Paraît-il qu’elle a fondu en larmes devant l’inspecteur, qui n’a pas été tendre avec elle.

La réunion débute et la CPE s’exclame :

« Voilà, nous nous réunissons car Monsieur Rip a des difficultés à gérer cette classe qui…

- Comment ça, J’AI des difficultés ? On se réunit car cette classe que vous avez constituée n’importe comment cause de graves soucis au point d’envoyer une collègue aguerrie en arrêt maladie.

- Ne le prenez pas comme ça, enfin. Reconnaissez que vous ne les tenez pas.

- Mais vous êtes sérieuse ? Je dois remettre sur le tapis la constitution d’une classe à profil que l’on refile au stagiaire ? Je vous préviens que si la réunion débute ainsi, moi je me casse. »

Le ton retombe aussitôt, elle s’excuse et affirme qu’elle s’était maladroitement exprimée. La réunion s’éternise, il est déjà trop tard pour modifier les classes. On blablate sans trouver de solution pérenne. Toutefois, par une extrême bonté et pour alléger la tâche, on nous retire Yanis, le trafiquant d’armes qui avait mimé l’acte sexuel lorsque j’avais inscrit mon nom au tableau. Il rejoindra les 2nde 6. Bon débarras, car contrairement à Redouane, je ne percevais aucun dialogue envisageable avec ce gosse.

J'ignorais encore, à ce moment-là, que trancher la tête de l’hydre en faisait aussitôt repousser le double. Un constat qui vaut aussi à plus grande échelle. Car pendant que je m'escrime à maintenir un semblant d’autorité auprès des 2nde 8, je suis bien loin d’entrevoir la tempête approchant sur l’horizon des 1ÈRE STMG.

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il y a 26 minutes, Tlsefred31 a dit :

Du coup, un professeur qui dit que c'était mieux avant, il est réac ?

Le recrutement était plus sélectif - on ne manquait pas de candidats - et la formation - plus couteuse, certes - bien meilleure, à mon sens.

Ce n'est pas trop réac, je trouve ! si ? Pour moi, c'est un constat après plus de 3 décennies dans cette "usine".

Cette année, nous avons une stagiaire - ancienne bibliothécaire d'une collectivité locale - qui a passé le concours interne. Elle a passé le concours pour devenir cadre A au lieu de B.

Femme de 55 ans, 7 enfants, dont un handicapé lourd de 20 ans, j'ai récupéré une classe pénible qu'elle aurait dû avoir (les fameux CAP dernière chance). On l'aide comme on peut. Elle s'en sort plutôt bien.

Mais, pour je ne sais quelle raison, notre Inspectrice lui cherche des noises : elle voudrait que la collègue ait 10 ans d'expérience.

Comment dégouter quelqu'un aussi bien ?

Je ne comprends pas le rôle de certaines personnes dans la hiérarchie.

Rip aborde son inspection de validation plus tard...Je l'ai lue, il y a de quoi se poser des questions.

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Il y a 1 heure, manpat31 a dit :

C'est monnaie courante en LP des mecs comme cela et ça fait longtemps. Maintenant, c'est aussi en LG.

Il suffit d'avoir 2 énergumènes et c'est parti pour tout mettre en vrille. Mais quand tu en as la moitié qui vient du même quartier, prend le même bus et est dans la même classe !!! (J'ai eu ça en 2006, on a commencé à 24 élèves, on a fini 2 ans après à 5 !!!), c'est de l'hyper lourd !

On fourgue tout le monde à l'école publique avec l'obligation de les garder le plus longtemps possible : voyous, migrants, gamins en fracture familiale/sociale... on mélange le tout avec ceux qui sont venus pour apprendre un métier (mais pas trop courageux non plus) et voilà à quoi on en arrive.

On a fermé - "ça coute cher, houlà !" - toutes les institutions qui accueillaient ces élèves, petit à petit... et ça va couter combien désormais ? et pour combien d'années, ces adultes à gérer ?

On met un contractuel ou stagiaire inexpérimenté face à ces "monstres", on ferme la porte (Capitole46) et "vas-y, fais un miracle, mais pas de vague".

Tu peux comprendre d'essayer de vouloir garder ces délinquants/cassoc lourd en college, quand ils ont 13 ans. Ils sont peut-être récupérables.

 

Mais là, on parle de lycéens, de gars de 16 voire 18 ans, qui font des braquages et qui, visiblement, n'ont plus rien à foutre de l'école. Bref, incroyable qu'ils soient toujours dans le circuit classique de l'EN !! :o

Faut abaisser le seuil max de l'école obligatoire à 14 ans. Et dégager ces ados/jeunes adultes de l'EN.

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Il y a 2 heures, manpat31 a dit :

Les formulations ne cadrent absolument pas avec les exigences de la seconde. Je dirais même qu’elles égalent à peine un petit niveau de 6e. Les phrases n’ont aucun sens, la conjugaison est hasardeuse. Je dois réassembler des bribes syntaxiques composées de « L’oteur veule dire que un inegaliter été dénoncer » et autres « il ecris sa ces sa vit il écris dans sont texte. »

Honnêtement, il est gentil quand il dit niveau 6e.

Ma fille en primaire est une grande écrivaine à côté d'eux.

 

Franchement, les deux exemples de phrase sont hallucinants. Je pense qu'un étranger qui apprend le français écrit mieux au bout de quelques mois.

 

Ma question est : comment peuvent-ils se retrouver au lycée avec un niveau CM2 ?

Les redoublements ne sont pas préconisés avec un tel retard ?

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Il y a 2 heures, Gabi a dit :

 

 

Mais là, on parle de lycéens, de gars de 16 voire 18 ans, qui font des braquages et qui, visiblement, n'ont plus rien à foutre de l'école.

 Ils financent leurs études... 

Braquages, deals, guetteurs de points de ventes illicites.... Ça occupe, ça rapporte. 

L'intelligence c'est aussi la faculté d'adaption. 

🤣

Obligé de mettre un smiley avant de me prendre un râteau. 

🐷 T B profite, il a goulotte toutes les châtaignes, il est un peu déçu, car avec ce temps sans gelées les glands restent sur les arbres, les autres glands, il s'en fiche. 

 

 

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il y a 7 minutes, papé a dit :

 Ils financent leurs études... 

Braquages, deals, guetteurs de points de ventes illicites.... Ça occupe, ça rapporte. 

L'intelligence c'est aussi la faculté d'adaption. 

🤣

Obligé de mettre un smiley avant de me prendre un râteau. 

🐷 T B profite, il a goulotte toutes les châtaignes, il est un peu déçu, car avec ce temps sans gelées les glands restent sur les arbres, les autres glands, il s'en fiche. 

 

 

 

On a un député qui a fait le buzz dernièrement, qui a dit un jour qu'il avait été obligé de dealer pour financer ses études.

 

Les temps sont durs ... on dira ça

  • Vomit 1
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il y a une heure, Gabi a dit :

Honnêtement, il est gentil quand il dit niveau 6e.

Ma fille en primaire est une grande écrivaine à côté d'eux.

 

Franchement, les deux exemples de phrase sont hallucinants. Je pense qu'un étranger qui apprend le français écrit mieux au bout de quelques mois.

 

Ma question est : comment peuvent-ils se retrouver au lycée avec un niveau CM2 ?

Les redoublements ne sont pas préconisés avec un tel retard ?

 

La femme malgache de mon ami avec qui j'étais cet été, le Français n'est pas sa langue maternelle, c'est une langue que tu apprends à l'école, elle parle et écrit mieux que ces personnes également.

 

C'est misérable, et qu'on leur fasse faire un test de QI, mais un vrai, pas un faux semblant, tu vas arriver à du 80/85 maximum avec des personnes comme ça.

Modifié par Tlsefred31
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à l’instant, Tlsefred31 a dit :

 

On a un député qui a fait le buzz dernièrement, qui a dit un jour qu'il avait été obligé de dealer pour financer ses études.

 

Les temps sont durs ... on dira ça

 J'ai entendu ça... Mais peut être qu'il rêve et cherche un électorat. 

Un politique reste un politique et fait de la politique toujours pour son avantage politique, du moins croit-il. 

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il y a une heure, Gabi a dit :

Honnêtement, il est gentil quand il dit niveau 6e.

Ma fille en primaire est une grande écrivaine à côté d'eux.

 

Tu ne peux pas comparer ta fille avec ces personnes très desavantagees. 

Ta fille dans le même milieu social, ne serait pas plus brillante qu'eux. 

Donc il va falloir ralentir son évolution afin de la ramener au même niveau. 

Vive la République et l'égalité. 

Je mets un smiley ou pas ? 

Modifié par papé
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il y a 25 minutes, papé a dit :

Tu ne peux pas comparer ta fille avec ces personnes très desavantagees. 

Ta fille dans le même milieu social, ne serait pas plus brillante qu'eux. 

Donc il va falloir ralentir son évolution afin de la ramener au même niveau. 

Vive la République et l'égalité. 

Je mets un smiley ou pas ? 

 

ça va être compliqué en effet

 

https://www.donneesmondiales.com/qi-par-pays.php

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il y a une heure, papé a dit :

Tu ne peux pas comparer ta fille avec ces personnes très desavantagees. 

Ta fille dans le même milieu social, ne serait pas plus brillante qu'eux. 

Donc il va falloir ralentir son évolution afin de la ramener au même niveau. 

Vive la République et l'égalité. 

Je mets un smiley ou pas ? 

Tu n'as pas besoin de mettre un smiley car c'est exactement ce qui se passe.

 

Le maître mot des pédagogues modernes est maintenant : l'égalitarisme.

 

Afin de lutter contre l'élitisme, les inégalités et la reproduction des élites.

 

L'égalitarisme est d'ailleurs complètement contradictoire avec le mérite et l'ascenseur social qui était jusqu'ici la base de l'école républicaine mais passons.

 

Conclusion, comme il est plus difficile de faire de l'égalitarisme par le haut, on a fait de l'égalitarisme par le bas.

Plus personne ne redouble, y a plus de maths, tout le monde a le brevet puis le bac. C'est parfait, mission accomplie.

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il y a 7 minutes, Gabi a dit :

Tu n'as pas besoin de mettre un smiley car c'est exactement ce qui se passe.

 

Le maître mot des pédagogues modernes est maintenant : l'égalitarisme.

 

Afin de lutter contre l'élitisme, les inégalités et la reproduction des élites.

 

L'égalitarisme est d'ailleurs complètement contradictoire avec le mérite et l'ascenseur social qui était jusqu'ici la base de l'école républicaine mais passons.

 

Conclusion, comme il est plus difficile de faire de l'égalitarisme par le haut, on a fait de l'égalitarisme par le bas.

Plus personne ne redouble, y a plus de maths, tout le monde a le brevet puis le bac. C'est parfait, mission accomplie.

Vivement qu'on ait tous la même paye que les décideurs alors.:shaun:

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Il y a 2 heures, Gabi a dit :

Afin de lutter contre l'élitisme, les inégalités et la reproduction des élites.

 

Favoriser les élites, maintenir les inégalités, reproduire la hiérarchie sociale et culturelle, c'est la fonction essentielle de l'Éducation Nationale. Le reste, c'est du discours et du spectacle.

 

Accessoirement, elle permet aussi à quelques pauvres particulièrement doués et méritants de s'élever un peu plus haut que le cul de leurs parents. Ce n'est pas obligatoire, mais avouez que ce serait dommage de perdre des ressources, de l'initiative et de la productivité par un entre-soi trop strict.

Mais pas trop quand même, faudrait pas déranger.

Et surtout, jamais dans l'autre sens ! Faudrait pas déroger.

 

Quand, comme aujourd'hui, la "lutte des places" menace (même à la marge) la stratification sociale, l'Éducation Nationale abandonne ce rôle de promotion et les réseaux relationnels prennent en charge la distribution des postes de responsabilité. Eh oui, ma pauv' Lucette, y a plus que l'piston, les diplômes, ça sert plus à rien !

 

Et quand le service public ne remplit plus totalement ce rôle profondément et essentiellement inégalitaire, notamment à cause de la massification de sa mission, le garde-fou de l'enseignement privé est là pour maintenir le cap et faire le tri.

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Il y a 4 heures, Gabi a dit :

Les redoublements ne sont pas préconisés avec un tel retard ?

Excessivement rares les redoublements en LP, j'ai dû en voir 2.

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il y a 56 minutes, manpat31 a dit :

Excessivement rares les redoublements en LP, j'ai dû en voir 2.

On revient à mon propos du délire de l'égalitarisme poussée jusqu'à l'absurde.

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Il y a 1 heure, Tlsefred31 a dit :

https://www.lepoint.fr/societe/grenoble-un-discours-d-ecoliers-tres-politise-fait-polemique-17-11-2022-2498188_23.php

 

Licenciement sec de la personne qui a écrit ce discours et celle de la personne qui l'a validé.

 

Goebbels et Staline doivent être si heureux de voir ça.

Pourquoi ce genre de polémique se passe tout le temps à Grenoble ?

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il y a 18 minutes, Gabi a dit :

Pourquoi ce genre de polémique se passe tout le temps à Grenoble ?

 

C'est bizarre, et surtout pas trop de vague.

Si un enfant avait évoqué les thèses du RN à Orange par exemple, ça aurait fait le JT et des tweets de mise en danger de notre démocratie.

 

Je suis toujours subjugués par tout ça

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Il y a 2 heures, Tlsefred31 a dit :

 

C'est bizarre, et surtout pas trop de vague.

Si un enfant avait évoqué les thèses du RN à Orange par exemple, ça aurait fait le JT et des tweets de mise en danger de notre démocratie.

 

Je suis toujours subjugués par tout ça

Y a des politiques qui sont complètement tarés quand-même.

Je veux bien qu'on soit politisé et habité par ses convictions mais certains politiques déraillent complètement.

A quel moment, dans ta tête, tu peux te dire : "tiens, je vais profiter d'un hommage national et d'une commémoration pour faire passer mes messages politiques sur le 49.3 ou les gilets jaunes via un enfant de 8 ans ?"

 

Cette gauche là n'est pas prêt de retrouver le pouvoir. Et c'est heureux. 

 

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Avant de crier au loup, il faudrait peut-être avoir tous les éléments, à commencer par le texte en question.

 

https://www.francebleu.fr/infos/education/polemique-autour-du-11-novembre-a-grenoble-soutien-des-parents-d-eleves-de-l-ecole-bajatiere-aux-1668686409

 

Un texte mis en scène, déclamé un peu comme un slam. Ils ont dit précisément cela : "Images en boucle sur nos écrans : la violence déferle. Agression des policiers et violences policières, racisme ordinaire, attaques sexistes, harcèlement de rue, Balance ton porc... Nous entendons les cris de colère et de détresse d'un monde qui va mal : bonnets rouges, Nuit debout, Gilets jaunes, grève des Urgences, réforme des retraites, protestations lycéennes, Marches pour le climat, 49-3... Notre avenir part en fumée. Anthropocène, le climat se dérègle. COP 21, objectifs non tenus. Avenir compromis, jour du dépassement, point de non-retour"

 

 

Il ne faut pas non plus prendre les élèves pour plus bêtes qu'ils ne le sont, surtout en CM2.

 

Certes, on pourrait se poser la question de la pertinence de ce texte à une commémoration du 11 novembre, mais au final ce qui est écrit, ben c'est ce que les gamins entendent depuis trois ans à la radio ou à la télé.

Donc forcément, selon le milieu où ils grandissent, les discours que tiennent les parents à la maison, ou les grands frères et les grandes soeurs, je ne suis pas étonné qu'ils puissent sortir ça (précisons quand même que généralement ce sont des élèves un peu "cortexé" qui participent à ce genre d'évènements).

 

Bref, je ne suis absolument pas convaincu qu'il y ait "manipulation" des enfants de la part de quiconque, si on exclus le discours entendu à la maison.

 

 

  • Confus 2
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Il y a 9 heures, Vigomar a dit :

Il ne faut pas non plus prendre les élèves pour plus bêtes qu'ils ne le sont, surtout en CM2.

Les gamins sont en CE2 donc 8 ans !!

 

Toi qui est professeur des écoles, tu entends vraiment des élèves de CE2 te parler des grèves des Urgences, d'anthropocène, des bonnets rouges ou de la réforme des retraites dans la cour de récré ??  :o:o:o

 

D'un coté, tu as @manpat31 qui a des lycéens qui peuvent écrire : 

Il y a 22 heures, manpat31 a dit :

il ecris sa ces sa vit il écris dans sont texte. »

 

Mais toi, par contre, tu as des CE2 (un peu cortexés) qui sont capables d'écrire et comprendre :

 

Il y a 9 heures, Vigomar a dit :

"Images en boucle sur nos écrans : la violence déferle. Agression des policiers et violences policières, racisme ordinaire, attaques sexistes, harcèlement de rue, Balance ton porc... Nous entendons les cris de colère et de détresse d'un monde qui va mal : bonnets rouges, Nuit debout, Gilets jaunes, grève des Urgences, réforme des retraites, protestations lycéennes, Marches pour le climat, 49-3... Notre avenir part en fumée. Anthropocène, le climat se dérègle. COP 21, objectifs non tenus. Avenir compromis, jour du dépassement, point de non-retour"

 

Tu es sérieux ??

 

Les Gilets jaunes, ils avaient 4 ans. Nuit debout, ils avaient 2 ans et bonnets rouges, ils n'étaient même pas né. Mais oui, c'est bien eux qui ont écrit le texte. Normal.

 

Ca te choque pas, tu trouves ca crédible. Ah bon, OK.... 

 

Toi qui es prof de l'école républicaine, je ne comprends pas que tu acquiesces que des parents et enseignants (et mairie car le texte n'a pas été censuré) manipulent à ce point les enfants pour faire passer un message politique pendant une commémoration nationale. C'est une honte. Faut savoir arrêter de faire de la politique ou provoc dans certaines occasions.

 

Les gamins auraient été dans une mairie de l'autre extrême politique qui lui aurait fait dire "Les poilus ont défendus le pays en 14-18 contre les allemands mais maintenant on se fait envahir par les migrants. Y'a trop d'immigrés. Notre pays était souverain mais elle a disparu dans l'Union Européenne. Il faut le Brexit. Et aussi un retour au franc pour retrouver notre indépendance monétaire. Et augmenter le budget pour la police. Et blablablabla... "

 

Tu aurais vraiment eu la même réponse que tu viens de faire ?? Tu n'aurais pas été choqué ?? :o

 

Le devoir de neutralité des enseignants, ca existe toujours ?

 

Et la députée LFI (Martin), proche du maire, qui salue ce discours... Bref... Ca se tire une balle dans le pied de toute façon.

Modifié par Gabi
  • Merci 1
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À mon sens, sans vouloir entrer dans une polémique stérile, je pense que :

- Oui, ce n'est pas le moment, ni le lieu, pour déclamer ce discours. Il faudra que les adultes se justifient.

MAIS

- Non, ce texte est sans commune mesure avec ce que tu proposes : "Les poilus ont défendus le pays en 14-18 contre les allemands mais maintenant on se fait envahir par les migrants. Y'a trop d'immigrés. Notre pays était souverain mais elle a disparu dans l'Union Européenne. Il faut le Brexit. Et aussi un retour au franc pour retrouver notre indépendance monétaire. Et augmenter le budget pour la police. Et blablablabla... "

 

Car le premier est (quasi, quasi hein !?) factuel, le deuxième est une prise de position - caricaturale, je le concède - politique du RN ou du parti de Zemmour.

 

Pour le texte, plus haut, de RIP, ce sont des élèves de 2nde générale !!! :triste:

En LP, on a la même chose, parfois pire et des fois bien meilleures, c'est le paradoxe de nos classes.

Savez-vous qu'un de mes anciens BEP de productique (de 1992) est à présent médecin généraliste... incroyable parcours, non ?! Avant les parcoursup, et autres réformes à la c.n !

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C'est un texte écrit par un adulte, c'est un texte militant politique, désolé, la personne qui a validé le texte pour être recité par un enfant, c'est dehors direct.

 

C'est de la propagande pure.

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Il y a 2 heures, Gabi a dit :

Les gamins sont en CE2 donc 8 ans !!

 

Toi qui est professeur des écoles, tu entends vraiment des élèves de CE2 te parler des grèves des Urgences, d'anthropocène, des bonnets rouges ou de la réforme des retraites dans la cour de récré ??  :o:o:o

 

D'un coté, tu as @manpat31 qui a des lycéens qui peuvent écrire : 

 

Mais toi, par contre, tu as des CE2 (un peu cortexés) qui sont capables d'écrire et comprendre :

 

 

Tu es sérieux ??

 

Les Gilets jaunes, ils avaient 4 ans. Nuit debout, ils avaient 2 ans et bonnets rouges, ils n'étaient même pas né. Mais oui, c'est bien eux qui ont écrit le texte. Normal.

 

Ca te choque pas, tu trouves ca crédible. Ah bon, OK.... 

 

Toi qui es prof de l'école républicaine, je ne comprends pas que tu acquiesces que des parents et enseignants (et mairie car le texte n'a pas été censuré) manipulent à ce point les enfants pour faire passer un message politique pendant une commémoration nationale. C'est une honte. Faut savoir arrêter de faire de la politique ou provoc dans certaines occasions.

 

Les gamins auraient été dans une mairie de l'autre extrême politique qui lui aurait fait dire "Les poilus ont défendus le pays en 14-18 contre les allemands mais maintenant on se fait envahir par les migrants. Y'a trop d'immigrés. Notre pays était souverain mais elle a disparu dans l'Union Européenne. Il faut le Brexit. Et aussi un retour au franc pour retrouver notre indépendance monétaire. Et augmenter le budget pour la police. Et blablablabla... "

 

Tu aurais vraiment eu la même réponse que tu viens de faire ?? Tu n'aurais pas été choqué ?? :o

 

Le devoir de neutralité des enseignants, ca existe toujours ?

 

Et la députée LFI (Martin), proche du maire, qui salue ce discours... Bref... Ca se tire une balle dans le pied de toute façon.



Déjà j’aime bien avoir un peu plus d’infos qu’un article assez partiel, et pas très sérieux quand il parle d’élèves de CE2 de 10 ans...

 

Donc il s’agit bien d’élèves de CM2. Et heureusement, tous les enfants ne sont pas complètement abrutis.

 

Et je peux t’assurer que des discours politiques tu en as beaucoup dans la bouche des enfants de cet âge là, quelque soit le bord, tu te doutes vite des opinions politiques des parents.

 

C’est un texte qui a été fait avec l’aide de collégiens et d’une maîtresse.

 

S’il n’y a aucun doute sur le fait qu’il y ait eu une aide pour la forme, on n’en sait absolument rien sur le fond, et crier au loup sur des suppositions me paraît aussi pertinent que les lynchages réguliers qu’on voit sur les réseaux sociaux.

Il n’y a pas eu que ce soit texte, les gamins ont aussi parlé de 14 18, de la guerre en Ukraine.

Moi aussi la pertinence d’un tel discours m’interroge, mais visiblement il fait partie d’un ensemble. Le sortir de son contexte rend sans doute la critique plus facile.

On ne sait pas non plus quelle était la consigne donnée.

 

Après, comme l’a dit manpat, il s’agit de choses qu’ils ont vécu, qu’ils vivent, qu’ils entendent à la radio.

 

Mais bon, mettons au bûcher cette maîtresse, dont on ne connaît pas le « rôle » qu’elle a eu dans ce texte, c’est tellement facile.

 

Ça lui apprendra à s’impliquer dans les commémorations.

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Non mais que les enfants ne soient pas complétement abrutis pour certains c'est un fait et heureusement, maintenant la teneur du discours, c'est politique désolé.

Donc c'est de la propagande, et il y a bien quelqu'un qui a validé ce discours de propagande.

 

Moi c'est cette personne que je veux voir démis de ses fonctions.

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"Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne, sans la cautionner pour autant."

Aristote.

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il y a une heure, Vigomar a dit :

Donc il s’agit bien d’élèves de CM2. Et heureusement, tous les enfants ne sont pas complètement abrutis.

OK.

Un de mes enfants est en CM2 donc ce soir, je vais lui demander qu'elle me fasse un cours sur Nuit Debout, les Bonnets rouges, le 49.3, la réforme des retraites et qu'elle m'explique ce qu'est l'anthropocène. Je te dirai ce qu'elle me dit.

Ca me permettrait de savoir si elle est cortexée ou pas voire si elle est complètement abrutie (comme tu dis).

 

il y a une heure, Vigomar a dit :

Ça lui apprendra à s’impliquer dans les commémorations.

Effectivement, je préfère qu'elle ne participe pas.

 

Après, c'est surtout les parents qui me font halluciner. Des maitresses demandent à mes enfants d'écrire un texte super politisé pour le 11 novembre, je l'envoie chier et lui demande que ma fille n'y participe pas car c'est pas du tout le rôle des commémorations à nos morts.

Mais je vois que les parents de cett école, eux, en plus d'être ravi par cette idée, s'y sont engouffrés jusqu'à l'absurde en finissant avec une liste à la Prévert. Y'a des parents vraiment bizarres...

 

Il y a 2 heures, manpat31 a dit :

Non, ce texte est sans commune mesure avec ce que tu proposes

Car le premier est (quasi, quasi hein !?) factuel, le deuxième est une prise de position - caricaturale, je le concède - politique du RN ou du parti de Zemmour.

Je vois pas trop la différence factuelle entre les "violences policières" ou "racisme ordinaire" d'un côté et "immigrations incontrôlées" ou "Brexit" de l'autre pour reprendre mon exemple.

 

 

M'enfin, bref, chacun son point de vue.

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Il y a 1 heure, Tlsefred31 a dit :

Non mais que les enfants ne soient pas complétement abrutis pour certains c'est un fait et heureusement, maintenant la teneur du discours, c'est politique désolé.

Donc c'est de la propagande, et il y a bien quelqu'un qui a validé ce discours de propagande.

 

Moi c'est cette personne que je veux voir démis de ses fonctions.


Mais ce serait quoi le message de cette propagande ? T’as lu des revendications ? 

 

il y a 22 minutes, Gabi a dit :

OK.

Un de mes enfants est en CM2 donc ce soir, je vais lui demander qu'elle me fasse un cours sur Nuit Debout, les Bonnets rouges, le 49.3, la réforme des retraites et qu'elle m'explique ce qu'est l'anthropocène. Je te dirai ce qu'elle me dit.

Ca me permettrait de savoir si elle est cortexée ou pas voire si elle est complètement abrutie (comme tu dis).

 

Effectivement, je préfère qu'elle ne participe pas.

 

Après, c'est surtout les parents qui me font halluciner. Des maitresses demandent à mes enfants d'écrire un texte super politisé pour le 11 novembre, je l'envoie chier et lui demande que ma fille n'y participe pas car c'est pas du tout le rôle des commémorations à nos morts.

Mais je vois que les parents de cett école, eux, en plus d'être ravi par cette idée, s'y sont engouffrés jusqu'à l'absurde en finissant avec une liste à la Prévert. Y'a des parents vraiment bizarres...

 

Je vois pas trop la différence factuelle entre les "violences policières" ou "racisme ordinaire" d'un côté et "immigrations incontrôlées" ou "Brexit" de l'autre pour reprendre mon exemple.

 

 

M'enfin, bref, chacun son point de vue.


T’en as pas marre d’être dans la caricature et l’outrance en permanence ?


« Des maitresses demandent à mes enfants d'écrire un texte super politisé »

 

Tu ne sais absolument pas ce qui a été demandé aux élèves, tu ne sais absolument pas le rôle de l’enseignante dans ce texte, mais ça ne t’empêche pas de trouver un coupable.

 

Un message politique ok, mais il faudra m’expliquer lequel.

Car entre les bonnets rouges et les gilets jaunes d’un côté, et le climat de l’autre, on n’est pas vraiment sur la même ligne politique.

Idem concernant les agressions de policiers et les violences policières.

 

Et justement, la réaction des parents te fait halluciner, et à aucun moment tu te dis que ces gamins ils entendent parler de ça régulièrement à la maison ?

 

Non, c’est forcément la faute de l’enseignante.

 

J’ai l’impression, d’un côté comme de l’autre, que certains veulent voir un message politique dans ce discours (l’indignation de certains politiques me paraît tout autant déplacée que la « fierté » d’autres), alors que c’est très certainement plus simple que ça, et que c’est plus une liste de divers événements qui ont marqué la France récemment.

 

 

 

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il y a 55 minutes, Vigomar a dit :

Un message politique ok, mais il faudra m’expliquer lequel.

et surtout pourquoi, pendant une cérémonie du 11 novembre !

 

Je trouve ça hallucinant.

C' est bien un(e) adulte qui a pondu ce texte et surtout un(e) adulte qui a décidé, courageusement, de le faire lire par un enfant durant cette cérémonie.

je veux des noms !

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il y a une heure, Vigomar a dit :

Tu ne sais absolument pas ce qui a été demandé aux élèves, tu ne sais absolument pas le rôle de l’enseignante dans ce texte, mais ça ne t’empêche pas de trouver un coupable.

 

il y a une heure, Vigomar a dit :

Non, c’est forcément la faute de l’enseignante.

Attends, tu es en train de me faire flipper là.

Tu es en train de me dire que l'équipe pédagogique, à l'origine du projet, qui l'a présenté lors du conseil d'école, qui l'a supervisé et qui a validé le rendu final n'est pas responsable du texte ?

C'est la faute de qui alors ? Des gamins ? (ah ben, oui, c'est vrai, dans cette histoire, ils recrachent juste fidèlement ce qu'ils entendent chez eux)

 

C'est pas toi qui nous disais qu'il y avait une grande lâcheté dans l'EN ? Que beaucoup, dans les directions, les rectorats, n'assumaient pas leur responsabilité ? Je n'avais pas compris que tu parlais aussi des enseignants visiblement.

Modifié par Gabi
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Donc en fait tu sais qu’elle a dit aux élèves: je veux que vous parliez des gilets jaunes, du 49 3, et du réchauffement climatique ?

 

Tu pars du principe que les idées ne viennent pas des élèves, que le texte a été soufflé par un adulte (la maîtresse).

 

Ouf, elle a du bol que les parents valident alors !

 

Comme tu as dit, si j’avais de fortes présomptions, en tant que parent, que mon gamin ressasse un discours qui n’est pas le sien, quel que soit mon point de vue personnel, je m’indignerai.

 

Là étrangement ce n’est pas le cas des parents d’élèves, pourtant pas les derniers pour monter au créneau quand il s’agit de défendre leurs têtes blondes face à la gangrène des enseignants.

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Vu le texte, en effet, je pars également du principe que les idées ne viennent pas des enfants.

 

Ne m'en veux pas mais j'ai du mal à lire un texte comme celui-ci dans son ensemble, et l'associer à un niveau de 10 ans.

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Allez pour changer un peu de sujet, et donner un peu de joie

 

https://www.ladepeche.fr/2022/11/18/amiens-une-etudiante-fait-un-deni-de-grossesse-et-accouche-dans-la-cantine-de-la-cite-scolaire-10811512.php

 

Je vous conseille évidemment de lire le commentaire de florida à la fin de l'article, comment dire ... 

Modifié par Tlsefred31
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il y a 32 minutes, Vigomar a dit :

Tu pars du principe que les idées ne viennent pas des élèves, que le texte a été soufflé par un adulte (la maîtresse).

Un adulte oui. Pas forcement la maitresse. Y'a de grande chance que ca viennent des parents (vu qu'ils étaient enthousiastes avec ce texte).

 

Mais la maitresse, a mimima, quand elle voit les premiers retours des "productions" de leurs élèves faites à la maison, elle doit mettre un stop et recadrer en disant que, visiblement, on n'a pas compris la consigne et le projet pédagogique. On parle du discours du 11 novembre quoi.

 

Vu qu'elle a mené le projet et a validé les textes, elle est responsable, c'est tout.

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Il y a 6 heures, Gabi a dit :

Je vois pas trop la différence factuelle entre les "violences policières" ou "racisme ordinaire" d'un côté et "immigrations incontrôlées" ou "Brexit" de l'autre pour reprendre mon exemple.

 

 

M'enfin, bref, chacun son point de vue.

Pour faire très court, il y a eu des Violences policières, (vues à la Tv, des gens qui ont perdu oeil, main ou vie, c'est factuel), mais "des poilus qui ont défendu la France et que maintenant il y a des étrangers qui arrivent, c'est pareil", ça pour moi c'est une interprétation (qui peut être vraie, mais c'est symbolique).

Et c'est plutôt le Frexit.

Bref, pour le point de vue, en effet. Même si perso, je considère que le texte n'est pas adaptée à la situation. Ma fille a participé à la commémo du 11 (comme celle du 8 mai et 14 juillet), comme tous les ans (famille de miliaires et forces de l'ordre, et fier d'eux) et son texte et celui de ses camarades consistait à lire les noms des morts pour la France du village.

Il y a 6 heures, tire-bouchon a dit :

c' est quand même collector de faire un rapprochement entre les "ronds-points" et les "tranchées". :clin

Ben justement vois avec @Gabi:yes:

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il y a 4 minutes, manpat31 a dit :

Pour faire très court, il y a eu des Violences policières, (vues à la Tv, des gens qui ont perdu oeil, main ou vie, c'est factuel), mais "des poilus qui ont défendu la France et que maintenant il y a des étrangers qui arrivent, c'est pareil", ça pour moi c'est une interprétation (qui peut être vraie, mais c'est symbolique).

Et c'est plutôt le Frexit.

Bref, pour le point de vue, en effet. Même si perso, je considère que le texte n'est pas adaptée à la situation. Ma fille a participé à la commémo du 11 (comme celle du 8 mai et 14 juillet), comme tous les ans (famille de miliaires et forces de l'ordre, et fier d'eux) et son texte et celui de ses camarades consistait à lire les noms des morts pour la France du village.

Je comprends ton point de vue.

 

il y a 5 minutes, manpat31 a dit :

Ben justement vois avec @Gabi:yes:

Pour être sûr qu'il n'y ait pas de malentendu : justement, je trouverai ca complètement con et décalé de parler de l'immigration ou de brexit (je prenais les thèmes favoris du "camp d'en face") sous couvert de commémorations pour nos soldats morts pour la France. :noexpression:

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J'avais compris, c'est pourquoi, plus haut, j'avais dit "caricatural".

C'est la mienne :drinks

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Il y a 5 heures, Tlsefred31 a dit :

Allez pour changer un peu de sujet, et donner un peu de joie

 

https://www.ladepeche.fr/2022/11/18/amiens-une-etudiante-fait-un-deni-de-grossesse-et-accouche-dans-la-cantine-de-la-cite-scolaire-10811512.php

 

Je vous conseille évidemment de lire le commentaire de florida à la fin de l'article, comment dire ... 

 C'est merveilleux, le manque de maternités peut être compensé par les cantines scolaire, on en a la preuve... Le bébé pourra avoir beaucoup de parrains et marraines... 

Enfin ça ne me choque pas, ce sont des choses qui peuvent arriver, et je souhaite une bonne et longue vie à ce bébé. 

 

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Il y a 20 heures, Gabi a dit :

Un adulte oui. Pas forcement la maitresse. Y'a de grande chance que ca viennent des parents (vu qu'ils étaient enthousiastes avec ce texte).

 

Mais la maitresse, a mimima, quand elle voit les premiers retours des "productions" de leurs élèves faites à la maison, elle doit mettre un stop et recadrer en disant que, visiblement, on n'a pas compris la consigne et le projet pédagogique. On parle du discours du 11 novembre quoi.

 

Vu qu'elle a mené le projet et a validé les textes, elle est responsable, c'est tout.


https://www.francebleu.fr/infos/education/ceremonie-du-11-novembre-a-grenoble-devoir-de-memoire-ou-manipulation-politique-1668541035

 

Article plus complet que les précédents.

 

On peut notamment y lire que tous les sujets de société récents ont été balayés: le terrorisme, la guerre en Ukraine, le Covid.

 

Encore une fois, sortir ce texte de son contexte me paraît franchement limite, et j’ai plutôt l’impression que la manipulation est là.

 

Il n’y a aucune réelle revendication dans le texte, juste la liste des « sujets » qui peuvent diviser les Français, des mouvements qui étaient/sont les symptômes de tensions dans le pays.

 

Et puis il y a une forme d’hypocrisie aussi je trouve.

 

On doit apprendre aux élèves le fonctionnement des institutions, et notamment comment sont votés les lois, mais le 49-3 doit être tabou ?

 

On les sensibilise au développement durable, à l’écologie, mais on ne parle pas du réchauffement climatique ?

 

On leur enseigne le vivre ensemble, mais on ne parle pas du racisme ?

 

Idem pour le harcèlement ?

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Tu as beau vouloir nous donner toutes les explications que tu veux, je n' ai toujours pas trouvé le lien avec la commémoration du 11 novembre ?

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il y a 15 minutes, tire-bouchon a dit :

Tu as beau vouloir nous donner toutes les explications que tu veux, je n' ai toujours pas trouvé le lien avec la commémoration du 11 novembre ?


Je ne connais pas le projet, donc je ne peux pas te répondre.

 

Mais j’ai une autre question: quel est l’intérêt d’une commémoration si tu ne la mets pas en lien avec notre époque ?

 

Si c’est juste énumérer une liste de gens morts il y a 100 ans, je ne vois pas trop l’intérêt.

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